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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 37.1915

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Nr. 3-4
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Maspero, Gaston: Mykerinos
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https://doi.org/10.11588/diglit.12744#0214
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MTKEPrNOS

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et répond syllabe par syllabe à la graphie monumentale e^-MeY-|J-,x£-©--p'»K. Celle
d'Hérodote est plus malaisée à expliquer. Aucune difficulté pour les deux premières
syllabes : Muxe-, prononcé alors Mouké-, répond exactement à DU ou r1"^^ car
la vocalisation en ou de r-"-! nous est justifiée directement par la forme jmoim, xxovn
eko"\ T. M. B., et le aaaaaa n de ce mot s'est, selon l'usage, nasalisé devant la gutturale
MouGKé, puis assimilé à celle-ci, MoiiKKé, et disparu dans la prononciation comme
dans l'orthographe MouKé-, Muxe-; mais qu'est-ce que la finale -pïvoç et que représente-
t-elle ?

. Pour répondre à cette question, il faut d'abord examiner dans quelles circons-
tances le nom de Muxspïvoç apparaît au récit de l'historien grec. Comme toujours, c'est
à propos de certains monuments et des explications que les drogmans donnaient aux
touristes à propos de ces monuments, la troisième des grandes Pyramides (II, cxxxiv),
la vache en bois de Sais, où le prince aurait enfermé le cadavre de sa fille (II, cxxix-
cxxxn), l'oracle de Boutô, qu'il aurait consulté dans cette ville (II, cxxxiii), en résumé
trois ou quatre de ces contes populaires que les Égyptiens récitaient sur leurs pha-
raons. Or, dans ces récits, les Égyptiens avaient l'habitude d'introduire leurs héros en
faisant suivre leur nom immédiatement du mot q7\. Ainsi, aux Plaintes du Pay-

aaaaaa r V

a aaaaaa . ^ ^. | w , Q

san, il est question de l g ^^-^ jg> aaaaaa et, pour la femme de celui-ci, de

<=rS^jj ^"^"^ ^' ^e a-^ ^ qui était fils de ( 1 If^Q^^^- Au Papyrus d'Or-
biney, on trouve la variante : « Or, il y avait deux frères de la même mère et du même

• père' l^l^i^^I^V^I™!!^™^ ne m°-

difie en rien l'usage. Un drogman égyptien, racontant à un curieux une des légendes
de Mounkerié-Menkérê, devait donc commencer son récit de la sorte : « Il y avait une
» fois un roi 0 r1^ U /WWVA • » Il faut supposer qu'Hérodote, qui ne devait point parler
l'égyptien, a trouvé le nom de MuxepTvoç déjà tout formé dans la bouche de son drogman,
et cette hypothèse ne présente aucune difficulté, car Hérodote n'était pas le premier
Grec qui voyageât en Égypte. Il faut supposer encore que la légende du pharaon fut
racontée d'abord à un Grec qui savait assez d'égyptien pour suivre un indigène qui
lui parlait dans sa langue : ce Grec ancien n'avait pas besoin d'être plus instruit que
beaucoup des bakals modernes qui ont appris aujourd'hui à baragouiner l'arabe. On
comprend que le nom énoncé MounkéKÈmnif, passant cle bouche en bouche, soit de-
venu MougkéRinif-Moukémnrv.

Il y a un précédent bien connu pour la prononciation rinif-rini cle la finale
^aa 5 c'est celui du nom "î^^ ^ ^ aaaaaa . Tandis qu'au VIIe siècle, les Assyriens le trans-
crivent Boukourninip(ph) en faisant sonner on trouve plus tard chez les Grecs
la transcription Bo^opTvtç, où s'est amui. Cette chute de final dans la bouche
des étrangers n'est pas sans exemples, puisqu'à côté de Bo^opmc on trouve NexxavéSïiç,

Naxxovaêw, Nay.xavâSiç, pour le nom du pharaon £_i\ | Nakhtanabif. La vocalisation

pm de se trouve dans plusieurs textes coptes thébains, où elle a subsisté sans

aaaaaa 1 l

doute comme archaïsme, au lieu de peoi, peu, et elle revient à plusieurs reprises dans
les papyrus précoptes epmT « est mon nom o, s5n iipojm'ne pmo-y « dans les années sus-
 
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