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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 39.1921

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Jéquier, Gustave: Notes et remarques
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https://doi.org/10.11588/diglit.12742#0015
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NOTES ET REMARQUES

FAR

GUSTAVE JÉQUIER.

XXVII. — MOULINS FUNÉRAIRES.

La coutume de déposer dans un tombeau de petits moulins en pierre pour per-
mettre au mort de réduire en farine, au fur et à mesure de ses besoins, ie grain dont
on l'approvisionnait, est fréquente à l'époque prédynastique M, puis disparaît dès
l'Ancien Empire. La cause en est aisément explicable par l'évolution toute naturelle
des idées funéraires : certaines besognes subalternes arrivent peu à peu à être consi-
dérées comme peu dignes de personnages possesseurs pendant leur vie de grandes
richesses et d'un nombreux personnel, après leur mort d'un tombeau luxueux; la re-
présentation des serviteurs à l'œuvre devait lui suffire, et dès lors il n'avait plus qu'à
surveiller son train de maison dans l'autre monde comme il l'avait fait ici-bas. La
tâche de broyer le grain fut donc confiée à des images de servantes que nous voyons
à l'ouvrage dans de nombreuses statuettes de pierre de l'Ancien Empire (2) aussi bien
que dans les groupes de bois stuqué du Moyen Empire (3) et dans les tableaux peints
ou sculptés sur les parois des tombes et les stèles R C'est en somme le même pro-
cessus que celui par lequel, plus tard, les statuettes funéraires du mort se transforment
en oushablis ou serviteurs.

L'idée du mort devant moudre lui-même son grain ne s'était cependant pas tout à
fait perdue, puisque nous retrouvons sous la XVIIIe dynastie une statuette du grand
prêtre de Memphis Ptahmes agenouillé devant un moulin de forme assez primitive et
occupé à broyer sa farine (5l

J. de Morgan, Recherches sur les origines, II, p. 100; Pétrie, Diospolis parva, p. A7; Ayrton-Loat, El
Mahasna, p. 3i, elc.

(2) Borciiardt, Slalucn und Statuetlen (Catal. gén, du Caire), n°s 110, n/i, 115. Musée do Florence,
n° 1/19/1 (Pétrie, Photogr., n° 5-7); Capart, Recueil de Monuments, pl. LUI, etc.

(3) Borciiardt, op. cit., nos 287, 243; Garstang, Burial customs, p. 128; Sciiafer, Prieslergràher am To-
tentempel des Ne-user-Re, p. 67.

(4) Newberry, BeniHasan, I, pl. XII; II, pl. VI; Lange-Schafer, Grabsleine des mitth Reichs (Cat. gén. du
Caire), pl. GXVI, n0J 99/1-996. Cf. Maspero, Proc. of Soc. Bihl. Arch., XX, p. 187, et Borciiardt, Zeitsch.
fur âg. Spr., XXXV, p. 122.

(5) Gardiner, Zeitsch. fur ctg. Spr., XL1II, p. 55.
 
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