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Gauthier, Henri: Les " fils royaux de Kouch" et le personnel administratif de l'Éthiopie
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12742#0189
«FILS ROYAUX DE KOUCH»
ET LE
PERSONNEL ADMINISTRATIF DE L'ÉTHIOPIE
PAR
HENRI GAUTHIER.
M. le Prof. G. A. Reisner, dont les récentes et merveilleuses découvertes au Soudan
ont si heureusement récompensé l'infatigable activité, a publié dans The Journal of
Egyptian Archœology (vol. VI, 19*20, p. 2 8-55, 78-88, et pi. IX-X) une excellente
étude sur les vice-rois d'Ethiopie, les fils royaux de Kouch comme les appellent les in-
scriptions et les papyrus de la XVIIIe à la XXIIe dynastie. Or, c'est là précisément un
des points de l'histoire pharaonique que j'ai, de mon côté, plus spécialement approfon-
dis, et je me disposais, lorsque le travail de notre collègue américain a paru, à faire
connaître les résultats de mes recherches. Cette publication n'a plus désormais sa raison
d'être; mais peut-être n'est-il pas inutile de comparer les résultats auxquels j'étais
arrivé avec ceux que M. Reisner a lui-même atteints.
La liste des vice-rois ne comporte, pour M. Reisner (loc. cit., p. 28), que %â noms,
depuis le premier connu, Toura (Thuwre), jusqu'à la princesse Nesikhonsou. Je pense
pouvoir reconnaître deux fils royaux de Kouch de plus, un nommé Pasar (III), sous la
XXe dynastie (que M. Reisner a passé sous silence), et un nommé Osorkon-ânkh, sous
la XXIIe ou XXIIIe dynastie (dont j'avais signalé l'existence à M. Reisner, mais dont il
s'est refusé à faire un vice-roi d'Ethiopie à cause de l'époque relativement récente à
laquelle il a vécu). En 1918, dans le volume I des Sudan Noies and Records, p. 2 31-
232, M. Reisner avait déjà dressé une liste des vice-rois d'Ethiopie, où ne figuraient
que ai noms, depuis Thoury jusqu'à Hrihor (XXIe dynastie); mais il reconnaissait que
cette liste pouvait n'être pas complète et qxiun ou deux noms risquaient de lui avoir
échappé : ces noms étaient ceux du vice-roi n° 5, Amenhotep (entre Ousirsatit et
Mirimôse), du vice-roi n° 2 3 [mon n° 2/1], Païànkh (fils de Hrihor), et du vice-roi
n° ih [mon n° 2 5], la princesse Nesikhonsou (femme du roi Païnozem II de la
XXIe dynastie tanite).
Ces 2& vice-rois sont ensuite étudiés isolément (p. 29-53), et les textes qui nous
ont laissé des mentions de chacun d'entre eux sont énumérés, autant que faire se peut,
dans leur ordre chronologique, et accompagnés d'une traduction des divers titres portés
23 .
ET LE
PERSONNEL ADMINISTRATIF DE L'ÉTHIOPIE
PAR
HENRI GAUTHIER.
M. le Prof. G. A. Reisner, dont les récentes et merveilleuses découvertes au Soudan
ont si heureusement récompensé l'infatigable activité, a publié dans The Journal of
Egyptian Archœology (vol. VI, 19*20, p. 2 8-55, 78-88, et pi. IX-X) une excellente
étude sur les vice-rois d'Ethiopie, les fils royaux de Kouch comme les appellent les in-
scriptions et les papyrus de la XVIIIe à la XXIIe dynastie. Or, c'est là précisément un
des points de l'histoire pharaonique que j'ai, de mon côté, plus spécialement approfon-
dis, et je me disposais, lorsque le travail de notre collègue américain a paru, à faire
connaître les résultats de mes recherches. Cette publication n'a plus désormais sa raison
d'être; mais peut-être n'est-il pas inutile de comparer les résultats auxquels j'étais
arrivé avec ceux que M. Reisner a lui-même atteints.
La liste des vice-rois ne comporte, pour M. Reisner (loc. cit., p. 28), que %â noms,
depuis le premier connu, Toura (Thuwre), jusqu'à la princesse Nesikhonsou. Je pense
pouvoir reconnaître deux fils royaux de Kouch de plus, un nommé Pasar (III), sous la
XXe dynastie (que M. Reisner a passé sous silence), et un nommé Osorkon-ânkh, sous
la XXIIe ou XXIIIe dynastie (dont j'avais signalé l'existence à M. Reisner, mais dont il
s'est refusé à faire un vice-roi d'Ethiopie à cause de l'époque relativement récente à
laquelle il a vécu). En 1918, dans le volume I des Sudan Noies and Records, p. 2 31-
232, M. Reisner avait déjà dressé une liste des vice-rois d'Ethiopie, où ne figuraient
que ai noms, depuis Thoury jusqu'à Hrihor (XXIe dynastie); mais il reconnaissait que
cette liste pouvait n'être pas complète et qxiun ou deux noms risquaient de lui avoir
échappé : ces noms étaient ceux du vice-roi n° 5, Amenhotep (entre Ousirsatit et
Mirimôse), du vice-roi n° 2 3 [mon n° 2/1], Païànkh (fils de Hrihor), et du vice-roi
n° ih [mon n° 2 5], la princesse Nesikhonsou (femme du roi Païnozem II de la
XXIe dynastie tanite).
Ces 2& vice-rois sont ensuite étudiés isolément (p. 29-53), et les textes qui nous
ont laissé des mentions de chacun d'entre eux sont énumérés, autant que faire se peut,
dans leur ordre chronologique, et accompagnés d'une traduction des divers titres portés
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