Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 39.1921

DOI Artikel:
Gauthier, Henri: Les " fils royaux de Kouch" et le personnel administratif de l'Éthiopie
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12742#0190
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
180 H. GAUTHIER. [2]

par les personnages ainsi que des principales références bibliographiques relatives à
chaque monument. M. Reisner a cru même devoir pousser le souci de la précision
historique jusqu'à indiquer, pour la majeure partie des vice-rois, les dates extrêmes
de leur gestion, en chiffres calculés par rapport à l'ère chrétienne, mais les points d'in-
terrogation et les lettres Ca. ( = circa ce environ 11), qui accompagnent partout ces
chiffres, sont la meilleure preuve de ce que pareille entreprise pouvait avoir encore de
téméraire en l'état actuel de nos connaissances sur la chronologie pharaonique. Pour
la plupart des vice-rois d'Ethiopie, en effet, les monuments ne nous ont, pour ainsi
dire, transmis aucune donnée chronologique, et nous en sommes réduits, lorsque nous
voulons chercher à établir quand a débuté une vice-royauté, quand elle a cessé et com-
bien d'années elle a duré, à de pures hypothèses (the dates in years are enlirely tentative,
remarque fort justement M. Reisner). Nous devons presque toujours nous contenter
d'observer que tel vice-roi a exercé sa charge sous tel pharaon ou sous deux (ou trois)
pharaons successifs, et cela en nous appuyant sur les cartouches royaux que portent
ses divers monuments. Quant à vouloir préciser en quel millésime avant Jésus-Christ
il est devenu vice-roi, c'est une tentative que j'estime être pour l'instant chimérique,
et qui ne présente, d'ailleurs, aucune utilité réelle. Les diverses chronologies dres-
sées par les égyptologues, même les plus récentes et même pour une époque aussi
solidement connue que celle de la XVIIIe dynastie, sont, du reste, fort loin de con-
corder entre elles. C'est ainsi, par exemple, que M. Fl. Pétrie (^4 Hislory of Egypt,
II, p. 29 et 34) a placé en 1587 l'avènement de la XVIIIe dynastie, tandis que
M. R. Weill (La fin du Moyen Empire égyptien, 1918, p. 569) a cru pouvoir l'avancer
jusqu'en 1677. De même, tandis que M. Reisner (Journal of Egypt. Archœol.,Yl, p. 36)
a fait terminer la XVIIIe dynastie en l'an 1315, M. Fl. Pétrie (op. cit., p. 29 et 2^2)
en a fait mourir le dernier pharaon, Harmhabi, treize ans plus tôt, soit en i328.

Ce qui, dans le travail de M. Reisner, m'a paru beaucoup plus intéressant que
les dates, c'est l'étude des divers titres portés et des fonctions successives exercées
par chaque vice-roi dans la partie de sa carrière administrative qui a précédé son
élévation à la vice-royauté. L'auteur a consacré à cette étude tout le chapitre 11 de
son mémoire (p. 77-8/1), et il a pu dégager, de cet examen attentif et minutieux des
titulatures des divers vice-rois, les trois conclusions essentielles que voici :

1. Les vice-rois d'Ethiopie n'ont jamais été, jusqu'à Hrihor tout au moins et malgré
leur titre ^fi^s de roiv, recrutés parmi les princes de sang royal [or nous savons

également que les ^ ^ de Nekhabit, de Thinis, d'Amon, de Ramsès, etc., n'ont pas
été forcément issus de souche royale]

(1) Je me permets de renvoyer, pour les fils royaux de Nekhabit et pour les fils royaux de Ramsès, aux
monographies que j'ai consacrées à ces deux catégories de personnages dans les Annales du Service des An-
tiquités de l'Egypte (tomes X, 1909, p. 198-200, et XVIII, 1919, p. 245-264). Voir aussi Maspero, Eludes
 
Annotationen