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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 39.1921

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Speleers, Louis: La stèle de Maï du Musée de Bruxelles (E. 5300)
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https://doi.org/10.11588/diglit.12742#0124
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est préposé au port de Thèbes : \ celui dont la stèle se trouve à Leydet2). On
est généralement d'accord pour reconnaître dans ce nom la corruption de la racine
^3)' MA1 Cfaimer 17, que les textes cunéiformes rendent par les sons ma-a-ia®.

La propagation de ce nom et d'autres nous rappelle qu'à l'époque des grands rois
de la XVIIIe dynastie, surtout Amenophis III et IV, le babylonien servait de langue
diplomatique entre l'Egypte et l'Asie Antérieure; que cette langue était écrite et
parlée en Egypte par les scribes au courant de la politique extérieure, et que de
ceux-ci, les influences étrangères passaient aux autres classes sociales; parmi ces
influences il faut mentionner celle de la langue babylonienne et cananéenne dont
on retrouve de nombreux mots en égyptien, et, en outre, les traces de la corruption
de mots bien égyptiens comme celui de mrj, cd'aimé-n, que les Égyptiens

s'babituèrent, pour satisfaire au goût de la mode, à rendre à la manière babylo-
nienne : Maia.

La partie cintrée de la stèle est couronnée d'un disque, d'où s'échappent deux
urœus coiffés de la couronne de la Haute ou de la Basse-Egypte, tenant le signe de
vie ^ et déployant sous la surface courbe deux longues ailes. Immédiatement au-
dessous on lit deux fois l'inscription : ^ fj ce le grand dieu d'Edfoun.

Sous cet emblème du dieu local (Ré) d'Edfou, se développe une scène où l'on
voit le roi debout devant trois divinités. II est habillé d'un pagne garni par-clevant
d'une pièce d'orfèvrerie terminée par deux urœus avec disque et qu'il porte sous une
longue robe en toile fine munie de courtes manches. Sur son casque (hprs) brille
l'urœus^; un large collier lui décore la poitrine. La main droite tendue touche les
signes symboliques de la vie ^, de la durée | et de la jouissance qui sont cen-
sés émaner de la divinité qu'il honore. Au-dessus du roi sont disposés les cartouches

royaux : ^ô~Jïiûïj| f j> $s ^ ^jj ^elle persiste la vérité de Ré; Séti Ier, l'aimé de

Ptahw. Comme les entités suivantes, il porte de larges bracelets aux poignets.

Un personnage le suit de près : c'est un adolescent à la chevelure abondante, d'où
s'échappe une longue et épaisse boucle tombant de la tempe gauche; son vêtement
consiste en un simple pagne et un collier à trois rangées de perles comme celui du
roi; sa main droite se lève légèrement en signe d'hommage, tandis que l'autre serre
un éventail et une longue bandelette. Entre le roi et le jeune homme s'étend la lé-
gende suivante : \ V- I^ITi *—? ftP-"- ^1 fC^e ^s am^ c^u r0*' ^e son Pr0Pre corps,
Ramsès^.

(1) Gardiner, A Topographical Catalogue of the Prîvate Tombs of Thebes, p. 28.

(2) Boeser, Musée de Leyde, pl. 23, n" ki. — Pour d'autres personnages appelésJ\laï, voir Legrain, Ré-
pertoire généalogique cl onomastique, p. i64, i65, et L., D., III, ihi i, h.

(3) Ranke, Keilinschriftliches Material zur aîtâgyplischen Vohalisation, p. 12.

(4) Voir l'article de Schâfer sur la forme de l'urseus dans la Zeitschriflfur âg. Sprache, vol. XLI, p. 62.

(5) Selon Erman, Zur âgyptischen Wortforschung, II, III, p. 9/19.
 
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