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Revue égyptologique — N.S.1.1919

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Nr. 1-2
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Moret, A.: Monuments égyptiens de la collection du comte de Saint-Ferriol, [1]: (autrefois au château d'Uriage - actuellement au Musée de Grenoble)
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https://doi.org/10.11588/diglit.12361#0012
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A. MORET

(4) Au ka du porte-encensoir du roi, Amenehetep, m. k. vis-à-vis du dieu bon;

(5) Au ka du gardien de magasin d'Amon, Amenhetep, m. k. ;

(6) Au ka du prêtre, directeur des prophètes du roi du Sud et du Nord '4a-
kheperkara\ Amenhetep, m. k.;

(7) Au ka du servant-du-/ra de la statue du roi du Sud et du Nord « Menkheper-
ra% (est) dans sa statue », Amenhetep;

(8) Au ka du servant-du-Aa de la statue du roi du Sud et du Nord « Menkheper-
kara* (est) dans sa statue », Amenhetep;

(9) Au ka du supérieur des nveritoù d'Amon, Amenhetep, m. k. »

Amenhetep, en même temps que prêtre d'Amon, dirigeait les prophètes du culte
de Thoutmès Ier et desservait les statues de Thoutmès III; ainsi, le culte et les statues
de ces rois étaient installés, suivant un usage antique, dans les temples des dieux4.
Nous devons noter qu'Amenhetep n'est point prêtre du culte de Thoutmès II, pharaon
au règne éphémère, que les listes officielles et les biographies des contemporains inter-
calent cependant entre Thoutmès Ier et Thoutmès III; aucune allusion, non plus, au
culte de la reine Hatshepsout, dont le règne se greffe sur le trône pharaonique, depuis
les dernières années de Thoutmès Ier jusqu'à la maturité de Thoutmès III. Ce n'est pas
le lieu de rouvrir ici l'épineuse controverse sur la succession des Thoutmès; je ne puis
taire, cependant, que notre Amenhetep, qui ne sert pas Thoutmès II, semble avoir vécu
en un temps où Thoutmès III était le successeur immédiat de Thoutmès Ier, — ce qui
correspondrait à une des hypothèses sur la succession dynastique à cette époque trou-
blée5. Notons aussi que les deux statues de Thoutmès III appellent le roi, l'une Men-
kheperra, l'autre Menkheperkara : or, on a présenté l'hypothèse que chacun de ces
prénoms caractérisait une période distincte d'un règne qui a connu des vicissitudes5; il
n'est pas sans intérêt d'observer que les statues du roi gardaient le souvenir de ces deux
« états » de la personnalité de Thoutmès III.

1. Thoutmès Ier. — J'abrège m'a-khrou en m. k.; n. I. est pour nb im'akhou.

2. Thoutmès III, désigné par le «prénom» sous sa forme simple. — Les statues avaient généralement un
nom; cf. le texte étudié par Gardiner, ap. Pétrie, Memphis, V, p. 33.

3. Forme développée du prénom de Thoutmès III. Sur les conclusions qu'on a tirées de cet emploi de
prénom simple ou développé, cf. Sethe, Unlersuchungen, [, p. 23, et à. Z., 36, p. 27.

4. Cf. les décrets de l'Ancien Empire d'Abydos et Koptos, ap. A. Moret, Chartes (/'immunités [J. Asia-
tique, 1916, I, p. 296; 1917, 11, p. 204).

5. K. Sethe, Die Thronwirren unter den Nachfolgern K. Thutmosis I, § 16 (ap. Untersuchungen zur
Geschichta AUgyptens, I). — Cf. un résumé dans A. Moret, Rois et dieux d'Égypte, p. 14 sqq. L'opinion con-
traire est défendue par Éd. Naville, À. Z., 35, p. 30 et suiv., et The Tomb of Hûtshopsitû, p. 6 et suiv.

6. Voir supra, a. 3.
 
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