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Revue égyptologique — N.S.1.1919

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Nr. 3-4
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Sottas, Henri: Remarques sur le "poème satirique"
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https://doi.org/10.11588/diglit.12361#0143
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REVUE ÉGYPTOLOGIQUE

Nouvelle Série. Vol. I, fasc. 3-4. Juillet 1919.

REMARQUES SUR LE « POÈME SATIRIQUE »

Le papyrus démotique n° 31 de Vienne a fait l'objet d'une communication à
l'Académie des Inscriptions (août 1883), par E. Revillout, publiée dans la Revue
êgyptologique, III, p. 98-100, sous le titre La oie d'artiste ou de Bohème en Égypte;
puis d'une étude partielle et critique de J. Krall dans le Recueil de Travaux, V',
p. 76-85. Des analyses complètes et détaillées en ont été ensuite données par Revil-
lout dans son livre Un poème satirique, et par Brugsch dans la Zeitschrift, XXVI,
p. 1-52. Enfin, Revillout a riposté à Brugsch dans une longue Réponse à la Cri-
tique, insérée dans la Revue êgyptologique, V, p. 176-201.

Par sa belle écriture, sa teneur peu banale, la sécurité avec laquelle certains pas-
sages se laissent traduire, ce texte mériterait d'être considéré comme classique. Mal-
heureusement, sur quatre-vingt-quinze vers, une trentaine seulement n'ont pas subi
de mutilation sérieuse ; d'autre part, le style « poétique », la composition peu ordonnée
ne permettent pas de retrouver facilement la suite des idées. Revillout et Brugsch
ont tenté de suppléer aux imperfections de leur modèle par les ressources de leur ima-
gination, qui était fertile. Mais, pour ingénieuses que soient leurs inductions, la « maî-
tresse d'erreur » ne les en a pas moins engagés dans une voie que la science moderne
juge à bon droit hasardeuse. Krall, plus réservé et plus scrupuleux, a présenté quel-
ques observations générales fort sensées. Son travail est celui qui a le moins vieilli.

C'est seulement par la précision philologique dans le détail que l'on pourra un
jour mener à bien la tâche ardue que s'étaient imposée les précédents commentateurs,
et en utilisant les récents perfectionnements de l'outil linguistique dont ils ont été les
habiles forgerons. La contribution à cette œuvre placée ici sous les yeux du lecteur n'a
d'autre prétention que de mettre au point quelques passages qui s'y prêtent. Il restera
encore énormément à faire pour obtenir un ensemble satisfaisant. Bien que j'en aie le
vif désir, je ne vois pas le moyen d'échapper entièrement au double reproche que le
regretté A.-J. Reinach formulait à l'adresse des égyptologues, d'une part, de faire
dire aux Égyptiens des absurdités, d'autre part, de manquer au devoir élémentaire
de traduire les textes.

Je n'ai pas utilisé : Krall, Abwehr der Angriffe des Herrn Prof essor Eugène

Reçue êgyptologique, i. 17
 
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