DOI Heft:
Nr. 3-4
DOI Artikel:Comptes rendus bibliographiques
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COMPTES RENDUS BIBLIOGRAPHIQUES
PÉRIODIQUES
Annales du Service des Antiquités,
tome XVII, année 1917. Le Caire.
M. Moret m'ayant demandé d'analyser, dans la
Révue, les derniers. tomes des Annales du Service
des Antiquités, j'ai choisi, par nécessité, l'année 1917,
la dernière que j'aie pu me procurer au complet. Comme
ce périodique renferme un grand nombre d'articles,
quelquefois de moins d'une page, je ne m'attacherai
qu'à l'essentiel. Cela ne veut pas dire que ce qui sera
omis soit sans intérêt, mais il faut se borner ou se ré-
soudre à reproduire simplement la table des matières.
L'n peu pris de court, je ne tiendrai compte des tra-
vaux qui ont pn traiter depuis des mêmes sujets que
dans la mesure où je les ai immédiatement sous la
main.
Dans une « Notice nécrologique d'Alexandre Bar-
santi » (p. 2455-260), M. Daressy nous donne, outre
la biographie du regretté Directeur des travaux, le ca-
talogue de Ses écrits.
Georges Legrain, dans un Rapport sur les tra-
vaux exécutés à Louqsor, à l'ouest du temple d'A-
mon (octobre 1916-mars 1917) (p. 49-75), nous fait
connaître un ensemble de monuments romains mis au
jour sur l'emplacement indiqué et qu'il décore du nom
de forum. Il croit avoir retrouvé un quai antique, un
nilomètre, un arc de triomphe ou passage, la porte du
forum, un puits, des colonnes, la tribune aux haran-
gues, une fontaine, etc.; enfin, une chapelle copte. Le
ci clou » de la trouvaille consiste en quatre « piédestaux
de colonnes décoratives », dont deux ont été dédiés par
un certain Aurelius Ginus, préfet de la Thébaïde, pro-
bablement sous Julien.
Dans L'Art tanite (p. 164-176), M. Daressy s'ef-
force de démontrer que G. Maspero a eu tort d'attri-
buer à Tanis une école d'art florissante. D'abord, « il
n'existe pas de pierre dans la région »; ensuite, Tanisj
n'a jamais été métropole de nome avant l'époque ro'
rnaiue, et rien ife prouve qu'elle ait été capitale sous
les Pasteurs. Enfin, sa prépondérance sous la XXI* et
la XXIII" dynastie est un double accident, survenu
dans une période troublée. Les monuments qu'on y a
recueillis, qu'ils datent d'Amenemhet III, de Ramsès II
ou des roitelets postérieurs, ont été importés ou imités
sur place d'après des modèles probablement memphites.
Des sculptures du « type tanite » ont été trouvées ail
leurs.
Des Bas-Reliefs d'Alhribis, publiés par M. Daressy
ip. 185-193). nous montrent des « scènes en rapport
avec les mystères de la résurrection d'Osiris ». M. Da-
ressy observe que ni dans les temples, ni dans les
tombes, il n'a rencontré une suite semblable. Deux
grandes figures, dont l'une a l'aspect habituel aux gé-
nies de^Nekhen, sont cantonnées par plusieurs registres
de personnages faisant des gestes mystiques dont l'ex-
plication n'est pas aisée. Intéressante représentation du
siphon.
Un papyrus hiératique de la XIX" dynastie nous a
conservé un long fragment d'un Rituel des offrandes
à Amenhotep l" présentées au roi divinisé par Ram-
sès IL M. Daressy, qui en donne une transcription
avec traduction (p. 97-122), fait remarquer qu'il «dif-
fère du rituel du culte journalier d'Amon qu'a étudié
M. Moret; bien que certaines cérémonies soient sem-
blables, quelques lormules seulement sont analogues
ou identiques ». Elles sont, d'ailleurs, peu claires,
comme il arrive trop souvent en pareille matière. A la
page 103, allusion à la légende d'Horus et Set. A la
page 105, « formule assez développée du nesut-du-
hotep. On voit ici d'une façon évidente que Ramsès II
dépose sur l'autel des offrandes pour Qeb et les dieux,
mais avec mission d'en faire profiter Amenhotep Ier. »
On sait que notre connaissance des honneurs posthumes
rendus à Aménophis Ier a été enrichie, dans ces der-
nières années, par la découverte de son tombeau et la
restauratiou des bas-reliefs de son temple funéraire
(cf. JE A., I, p. 216 sqq. ; IV, p. 11 sqq.).
Les formes du soleil aux différentes heures de la
journée sont cataloguées par M. Daressy (p. 197-
208), qui complète les données fournies par Brugsch
dans son Thésaurus, p. 57 (cf. Aegyptotogie. p. 327).
Dans ses tableaux comparatifs, M. Daressy introduit
des détails négligés par Brugsch, et utilise de nou-
velles listes de Dendérah, de Philse, d'Edfou. Il n'y a
pas concordance exacte naturellement, mais d'une
manière générale on relève les .représentations sui-
vantes du soleil. Aux heures 1 et 2, Harpocrale; 3,
faucon ou lion à tête de laucon sur une fleur de lotus;
4-9, diverses divinités adultes; 10.-12, vieillard criocé-
phale marchant de plus en plus courbé en s'appuyant
sur un bâton.
Le lieu d'origine de l'arbre « âch » (p. 23 -28),
<^^^> AA/VW\
AAAAAA n'est pas, pour M. Daressy, le Liban
PÉRIODIQUES
Annales du Service des Antiquités,
tome XVII, année 1917. Le Caire.
M. Moret m'ayant demandé d'analyser, dans la
Révue, les derniers. tomes des Annales du Service
des Antiquités, j'ai choisi, par nécessité, l'année 1917,
la dernière que j'aie pu me procurer au complet. Comme
ce périodique renferme un grand nombre d'articles,
quelquefois de moins d'une page, je ne m'attacherai
qu'à l'essentiel. Cela ne veut pas dire que ce qui sera
omis soit sans intérêt, mais il faut se borner ou se ré-
soudre à reproduire simplement la table des matières.
L'n peu pris de court, je ne tiendrai compte des tra-
vaux qui ont pn traiter depuis des mêmes sujets que
dans la mesure où je les ai immédiatement sous la
main.
Dans une « Notice nécrologique d'Alexandre Bar-
santi » (p. 2455-260), M. Daressy nous donne, outre
la biographie du regretté Directeur des travaux, le ca-
talogue de Ses écrits.
Georges Legrain, dans un Rapport sur les tra-
vaux exécutés à Louqsor, à l'ouest du temple d'A-
mon (octobre 1916-mars 1917) (p. 49-75), nous fait
connaître un ensemble de monuments romains mis au
jour sur l'emplacement indiqué et qu'il décore du nom
de forum. Il croit avoir retrouvé un quai antique, un
nilomètre, un arc de triomphe ou passage, la porte du
forum, un puits, des colonnes, la tribune aux haran-
gues, une fontaine, etc.; enfin, une chapelle copte. Le
ci clou » de la trouvaille consiste en quatre « piédestaux
de colonnes décoratives », dont deux ont été dédiés par
un certain Aurelius Ginus, préfet de la Thébaïde, pro-
bablement sous Julien.
Dans L'Art tanite (p. 164-176), M. Daressy s'ef-
force de démontrer que G. Maspero a eu tort d'attri-
buer à Tanis une école d'art florissante. D'abord, « il
n'existe pas de pierre dans la région »; ensuite, Tanisj
n'a jamais été métropole de nome avant l'époque ro'
rnaiue, et rien ife prouve qu'elle ait été capitale sous
les Pasteurs. Enfin, sa prépondérance sous la XXI* et
la XXIII" dynastie est un double accident, survenu
dans une période troublée. Les monuments qu'on y a
recueillis, qu'ils datent d'Amenemhet III, de Ramsès II
ou des roitelets postérieurs, ont été importés ou imités
sur place d'après des modèles probablement memphites.
Des sculptures du « type tanite » ont été trouvées ail
leurs.
Des Bas-Reliefs d'Alhribis, publiés par M. Daressy
ip. 185-193). nous montrent des « scènes en rapport
avec les mystères de la résurrection d'Osiris ». M. Da-
ressy observe que ni dans les temples, ni dans les
tombes, il n'a rencontré une suite semblable. Deux
grandes figures, dont l'une a l'aspect habituel aux gé-
nies de^Nekhen, sont cantonnées par plusieurs registres
de personnages faisant des gestes mystiques dont l'ex-
plication n'est pas aisée. Intéressante représentation du
siphon.
Un papyrus hiératique de la XIX" dynastie nous a
conservé un long fragment d'un Rituel des offrandes
à Amenhotep l" présentées au roi divinisé par Ram-
sès IL M. Daressy, qui en donne une transcription
avec traduction (p. 97-122), fait remarquer qu'il «dif-
fère du rituel du culte journalier d'Amon qu'a étudié
M. Moret; bien que certaines cérémonies soient sem-
blables, quelques lormules seulement sont analogues
ou identiques ». Elles sont, d'ailleurs, peu claires,
comme il arrive trop souvent en pareille matière. A la
page 103, allusion à la légende d'Horus et Set. A la
page 105, « formule assez développée du nesut-du-
hotep. On voit ici d'une façon évidente que Ramsès II
dépose sur l'autel des offrandes pour Qeb et les dieux,
mais avec mission d'en faire profiter Amenhotep Ier. »
On sait que notre connaissance des honneurs posthumes
rendus à Aménophis Ier a été enrichie, dans ces der-
nières années, par la découverte de son tombeau et la
restauratiou des bas-reliefs de son temple funéraire
(cf. JE A., I, p. 216 sqq. ; IV, p. 11 sqq.).
Les formes du soleil aux différentes heures de la
journée sont cataloguées par M. Daressy (p. 197-
208), qui complète les données fournies par Brugsch
dans son Thésaurus, p. 57 (cf. Aegyptotogie. p. 327).
Dans ses tableaux comparatifs, M. Daressy introduit
des détails négligés par Brugsch, et utilise de nou-
velles listes de Dendérah, de Philse, d'Edfou. Il n'y a
pas concordance exacte naturellement, mais d'une
manière générale on relève les .représentations sui-
vantes du soleil. Aux heures 1 et 2, Harpocrale; 3,
faucon ou lion à tête de laucon sur une fleur de lotus;
4-9, diverses divinités adultes; 10.-12, vieillard criocé-
phale marchant de plus en plus courbé en s'appuyant
sur un bâton.
Le lieu d'origine de l'arbre « âch » (p. 23 -28),
<^^^> AA/VW\
AAAAAA n'est pas, pour M. Daressy, le Liban