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Revue égyptologique — N.S.1.1919

DOI issue:
Nr. 1-2
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Sottas, Henri: "MNW"=Socle
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https://doi.org/10.11588/diglit.12361#0039
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(( MNW )) = SOCLE 29

sa Grammaire, etc. D'ailleurs en néo-égyptien il y a lieu de tenir compte des confu-
sions orthographiques amenées par le passage de à îï. Je dois dire que l'emploi de
m serait non moins justifié dans la tournure que M. Weill a cru reconnaître. Cf.
Kouban 21; Pap. Abbott, II, 2-3, etc.

Il s'agit donc de la fabrication de quatre socles du modèle représenté par le
dessin qu'accompagne la notation de la hauteur et de la largeur. Inutile d'indiquer la
troisième dimension si le monument est supposé de plan carré; maison répète, pour

éviter toute erreur, le nombre d'unités à fournir : | | ¥\ () « quatre

_ i i i

(exemplaires) de ce socle », c'est-à-dire du socle dont l'image est ci-jointe.

Ces considérations touchant le sens de mnw acquièrent plus de force grâce à une

confirmation d'ordre lexicographique que le hasard m'a fournie tout récemment. Dans

le vocabulaire de l'édition Budge du Livre des Morts, on trouve un mot ™™

0 iii

« bases, piédestaux »1. Les petites difficultés résultant du genre différent et du déter-
minatif abusif (le Q semble bien exact) sont peu de chose en regard de l'identité de
sens.

Si l'on fait abstraction de la corniche, on ne peut méconnaître la ressemblance de
notre dessin avec le signe g. Or, précisément, un mot rare p, désigne des socles
en pierre ayant exactement la forme jH^ et servant de supports à des naos de statues
divines2. P, écrit aussi \ avait un sens plus général. Dans un texte de la
XVTIIIe dynastie4 il paraît s'appliquer au soubassement d'un édifice de grandes dimen-
sions. En copte le mot s'est conservé dans noi : cJjoj «siège». Sur les bas-reliefs de
plusieurs tombes thébaines*, on voit des personnages assis sur des escabeaux ayant
l'aspect du signe m couché. Il semble donc qu'il y ait un rapport réel entre le petit
monument que M. Weill a fait connaître à la science et l'hiéroglyphe servant à
écrire la lettre p\

H. SOTTAS.

1. S'il n'y a pas d'autre exemple connu, la confirmation est réciproque, car le passage du chapitre clxxii,

29, n'est pas d'une clarté absolue : i v\ W Q vi /vww — ^ Tes deux Uras

sont des objets (de nature indéterminée, p. ex. des vases; Budge : pillars?) sur des bases. »

2. H. Schàfer, Ein Tempelgeràth, ap. À. Z., 35, 98 sqq.

3. F. Ll. Griffith, Hieroglyphs, 47.

4. K. Sethe, Urkunden, IV, 834, 6.

5. A. H. Gardiner, The Tomb of Amenemhët, p. 64 et pl. XV.

6. Comparer le signe □ donné par Môller (Hier. Palaeog., n° 388) pour les dynasties 3-4, avec la décora-
tion du socle d'albâtre du Caire (Musée égyptien, pl. 7, 2 = A. Z., 41, 85), que Maspero (Guide*, n° 170) at-
tribue aux dynasties 2-3.
 
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