Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Revue égyptologique — N.S.1.1919

DOI Heft:
Nr. 3-4
DOI Artikel:
Cloché, Paul: La Grèce et l'Égypte de 405 à 342/1 avant J.-C., [1]
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12361#0226
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LA GRÈCE ET L'ÉGYPTE DE 405 À 342/1 AV. j.-C.

211

muthis (un an) et de Néphéritès (quatre mois), qui sont les derniers pharaons de la
dynastie mendésienne1.

Avec un prince de Sébennytos, Nectancbos, commence la XXXe dynastie. Le
règne de Nectanebos Ier (dix-huit ans) est principalement marqué par l'échec d'une
agression perse, en partie dirigée par l'Athénien Iphicratès (374 ou 373). Puis, c'est la
période courte et chargée de Tachos (deux ans), qui, à une époque postérieure à la
bataille de Mantinée (été 362), noue des complots avec divers satrapes ou princes
d'Asie, prépare la guerre et prend l'offensive contre la Perse avec le concours de
l'Athénien Chabrias et du roi Agésilas. Une révolte égyptienne lui arrache le trône et
lui donne pour succeseur Nectanebos II, que soutient Agésilas. Nectanebos II, qui ap-
partient également à la dynastie sébennytique, règne dix-huit ans, repousse une pre-
mière agression d'Ochos (353 ou 351) et finit par succomber sous les coups d'une forte
armée perso-hellénique, quelques années avant la fin du règne d'Ochos.

La chronologie de ce groupe touffu d'événements donne lieu à de nombreuses et
sérieuses difficultés. Parmi nos principaux moyens d'information, il y a d'abord les
récits de Diodore (livres XIV, XV et XVI), dont la chronologie, sans être constam-
ment erronée, présente tant de défaillances et de contradictions2. Il y a aussi les listes
de rois d'Égypte issues de la tradition manéthonienne; cette tradition, que nous ne
connaissons qu'indirectement, par les extraits de copistes très postérieurs, remonte
elle-même au début du IIIe siècle et ne peut donc se présenter comme une source.
Sans nous renseigner précisément sur les dates des différents règnes, ces listes nous
indiquent leurs durées respectives; elles sont d'une brièveté excessive, parfois peu
claires et contradictoires (exemple : la XXXe dynastie a duré vingt ans selon l'une de
ces listes, trente-huit ans selon l'autre : cf. FHG., II, p. 597).

Il n'est donc pas surprenant que les recherches déjà nombreuses des historiens et
critiques modernes aient abouti à des conclusions si diverses. Si l'on est à peu près
d'accord sur l'ordre de succession des pharaons et sur la durée respective de chaque
règne, en revanche on situe à des époques sensiblement différentes l'événement initial
— libération de l'Égypte, — l'événement final — rétablissement de la domination
perse — et, en conséquence (précisément parce que l'on s'entend, à peu près, sur la
durée des divers règnes), l'avènement et la disparition des différents souverains.
Mêmes divergences dans le détail : on n'est pas d'accord, par exemple, sur l'année de

1. Avec Bôckh, Manetho und die Hundssternperiode, p. 367 (cf. FHG., ii, pp. 597 et 605); Prasek, Ge-
schichte dur Meder und Penser, ii, pp. 23 et 209; Ed. Meyer, Forsc/iungen sur alten GescJiic/ite, ii, p. 491
■(cf. Meyer, Chronologie égyptienne, trad. Moret, p. 298), nous tenons pour inexistant le règne d'un certain

Muthis (un an), dont parlent certains textes dépourvus d'autorité (cf. infra, § ii).

2. Nous parlons surtout de sa chronologie « absolue » : sa chronologie « relative », sans être impeccable,
est beaucoup plus solide. Un exemple caractéristique à cet égard nous est fourni par le récit de Diodore sur
la période de Tachos (XV, 92, 5; 93, 1) : cf. infra. p. 215.
 
Annotationen