Rocznik Muzeum Narodowego w Warszawie (21.1977)

puissante, le visage rectangulaire, les deux rides profond.es partant du nez, les arcades sour-
cilieres froncees, les cheveux applatis, la barbe et la moustache incisees.

Les traits sont plus accuses sur l'exemplaire du Museo Capitalino, Imperatori 6220 (fig. 7),
mais aussi les rides sont plus lineaires et schematiąues. II en est de menie pour l'exemplaire du
Louvre 104421, dont la barbe va jusąues dans le cou.

Mais dans tous les cas on remarąue la formę particuliere du visage tres rectangulaire, les
levres serrees, les rides partant du nez, les yeux rapproches, les arcades sourcilieres contractees,
le front bas plisse, les cheveux en courtes meches incisees formant une ligne droite sur le front,
descendant obliąuement vers les tempes. En ce sens, la tete de Varsovie s'insere parfaitement dans
le type "Copenhague-Louvre-Capitolin"22, quoique la sculpture est de ąualite assez mediocre
et assez defigure par les restaurations.

Ainsi nous proposons de reconnaitre en la sculpture du Musee National de Varsovie un
portrait de Maximiri le Thrace des annees 235—238 de n.e.

20Bernoulli, Romische Ikonographie, p. 117, n° 6, pl. 33; Stuart Jones, Museo Capitolino, p.
207, n° 62, pl. 49; L' O r a n g e, Studien, p. 3, n° 1; F e 11 e 11 i M aj, Ritratti, p. 140; F e 11 e 11 i Maj,
Iconografia, pp. 116—117, n° 76; Heirtze, Helbig4, p. 148, n° 1314; M e i s ch n e r, Zwei Stilrichtungen,
pp. 39—41; S y d o w, Zur Kunstgeschichte, p. 158, n° 1; Wegner, Caracalla bis Balbinus, pp. 227—228,
pl. 69b.

21 Bernoulli, Romische Ikonographie, p. 118, n° 7; E. Michoń, Catalogue sommaire des marbres
antiąues. Paris 1922, p. 61; L'Orange, Studien, p. 3, n° 3; Felletti Maj, Iconografia, p. 118, n° 79;
Felletti Maj, Ritratti, p. 140; J. Ch ar b o n n e a u x, La sculpture grecąue et romaine au Musee du Louvre-
Paris 1963, p. 178; Sydow, Zur Kunstgeschichte, p. 158, n° 3; Wegner, Caracalla bis Balbinus, p. 227, pl. 64b.

22 Nous eyitons ici la discussion, comme hors du cadre de cette courte note, du second type de portrait de
Maximin le Thrace „Caire-Florence-Munich". Defendu par Meischner (Zwei Stilrichtungen, pp. 34—39),
le groupe est actuellement rejete. Felletti Maj (Iconografia, pp. 119—121), aussi bien que Sydow (Zur
Kunstgeschichte, p. 158, n 4—6) et Wegner (Caracalla bis Balbinus, p. 226) replacent ces exemplaires au IV e
siecle de n.e. P o u 1 s e n (Portraits Romains II, p. 161) identifie meme cette physionomie avec Constance Chlore.
Par ailleurs, un des representants de ce type, la tete de bronze du Caire, a ete demontre comme un faux par K.
P a r 1 a s c a (Zwei falsche Bronzeportrats. AA, 1969, pp. 203—207). Les exemplaires de Florence et de Munich
semblent effectivement trahir le style du IVe siecle de n.e. Au meme courant artistiąue appartient encore une tete
de Milan, Museo Archeologica A. 1158 attribuee a Maximin le Thrace ( G. G. B e 11 o n i, Un ritratto di Massi-
minoil Tracę? Notizie dal Chiostro del Monastero Maggiore, III—IV, 1969, pp. 1—15). De toute manierę, ils
n'ont rien de commun avec la sculpture de Varsovie.