fig. 2), jouissant d'opinions flatteuses dans la presse russe et polonaise commentant l'exposition des ouvrages
de diplóme. En analysant ces ouvrages, on doit attirer 1'attention d'une part sur leurs liens avec des oeuvres d'ar-
tistes russes, d'autre part aux essais des jeunes artistes pour depasser la tradition de l'art academiąue en direction
des nouvelles tendances de la peinture russe, se developpant non sans influences des nouveaux courants d'Europe
Occidentale. On observe une influence de la nouvelle ecole russe du paysage et de la peinture d'Arnold Boecklin,
visibles dans le tableau de Niewiadomski, une coexistence de ces courants dans ses realisations suivantes (fig. 4).
Dans les travaux posterieurs de Niewiadomski se manifeste une predominance graduelle de 1'orientation occidentale
(figs 5—6), temoignant d'une fascination de la peinture de Boecklin, de Max Klinger et de Franz Stuck.
Niewiadomski s'etablit. a Varsovie peu apres la fin de ses etudes. Autre fut le sort de Stabrowski qui, apres
la clóture formelle de sept ans d*etudes a 1'Academie, se decida a y rester encourage par les changements issus
de la reformę de 1894, introduisant un systeme d'enseignement plus modernę et eclaire. Voulant jouir de la pro-
tection d'un peintre de reelle renommee, Stabrowski s'inscrivit a 1'atelier d'Ilia Riepinę, sous la direction duąuel
il etudia environ deux ans. En analysant les ouvrages de Stabrowski realises en cette periode (fig. 7), on doit sou-
ligner 1'influence de Repine dans la formation de sa personnalite artistique, p.ex. en ce qui concerne Pinteret de
Stabrowski pour les questions du portrait.
A cóte de l'atelier de Repine, dans 1'Academie reformee la plus grandę popularite echut a l'atelier d' Arkhip
Kouindji. Dans cet atelier nous retrouvons des Polonais, dont Ferdynand Ruszczyć qui etait parmi les eleves les
plus doues de Kouindji. Egalement Konrad Krzyżanowski, frequentant 1'Academie depuis 1892, tira profit des con-
seils de Kouindji. U fut a 1'origine des fameux exces a 1'Academie qui influerent sur le sort des artistes polonais ici
etudies. La raison des troubles qui eclaterent en fin fevrier 1897 fut le conflit entre Krzyżanowski et le recteur
de 1'Academie Antoni Tomichco. L'incident souleva 1'indignation de tous les eleves, ce qui entraina la decision
prise par les etudiants au cours d'un meeting d'entreprendre une greve si le recteur ne presente pas ses excuses
a l'eleve. Une des consequences de ces incidents fut la destitution de Kouindji, qui se solidarisa avec les eleves,
du poste de professeur et l'expulsion de 1'Academie de tous les etudiants, avec droit de reinscription eventuelle
pour 1'annee universitaire suivante. Expulse de 1'Academie, Krzyżanowski quitta Petersbourg a 1'automne 1897,
aliant d'abord a Munich puis au debut de 1900 a Varsovie.
En analysant le seul ouvrage de Krzyżanowski connu de sa periode russe, l'excellent Portrait d'une actrice
russe (fig. 9), on remarque qu'en quittant Petersbourg il etait certainement un artiste a la personnalite assez
marquee et individuelle. On observe une analogie entre ce tableau et les ouvrages anciens d'artistes russes comme
Fiodor Malavine ou Osip Braz, une technique picturale caraaeristique basee sur les experiences d'Andreas Zorn,
infiniment populaire alors en Russie. On observe encore des echos de la peinture russe dans les ouvrages symboliques
et expressionistes de Fartiste realises a Varsovie, dont des reminiscences de l'art de Wroubel, dont il dut connaitre
les realisations a Kiev (figs 13—17), enfin remarquons la parente etonnante de certaines esquisses de paysage
de Krzyżanowski et de Kouindji (figs 10—11).
En revenant a Ferdynand Ruszczyć, apres les evenements a 1'Academie, incite par son maitre Kouindji, il
deposa une demande de reinscription et la meme annee il acheva 1'Academie, obtenant le titre d'artiste, entre
autres pour les tableaux Etoile du soir (fig. 20) et Printemps (fig. 21). II peignit ces tableaux sous Fetroite direction
de Kouindji qui, malgre sa demission du poste de professeur, aidait de manierę officieuse ses eleves. Ces ouvrages
de Ruszczyć denotent d'une part une forte influence de Part du paysage russe (Printemps), d'autre part Papport
d'artistes occidentaux, en particulier Arnold Boecklin (Etoile du soir). Soulignons que ces elements annoncent
le dedoublement caracteristique pour les realisations picturales posterieures, independantes, de Ruszczyć.
Sorti de 1'Academie, Ruszczyć conserva des contacts etroits avec Petersbourg jusqu'en 1902. En parlant de
ses succes aux Expositions de Printemps de 1'Academie et aux expositions „Mira Iskusstwa", il faut souligner
la haute estime en laquelle etaient tenus les ouvrages de Ruszczyć parmi les plus eminents peintres russes et les
critiques progressistes. En ce qui concerne le courant symbolique dans les premiers paysages de Ruszczyć (figs
171
de diplóme. En analysant ces ouvrages, on doit attirer 1'attention d'une part sur leurs liens avec des oeuvres d'ar-
tistes russes, d'autre part aux essais des jeunes artistes pour depasser la tradition de l'art academiąue en direction
des nouvelles tendances de la peinture russe, se developpant non sans influences des nouveaux courants d'Europe
Occidentale. On observe une influence de la nouvelle ecole russe du paysage et de la peinture d'Arnold Boecklin,
visibles dans le tableau de Niewiadomski, une coexistence de ces courants dans ses realisations suivantes (fig. 4).
Dans les travaux posterieurs de Niewiadomski se manifeste une predominance graduelle de 1'orientation occidentale
(figs 5—6), temoignant d'une fascination de la peinture de Boecklin, de Max Klinger et de Franz Stuck.
Niewiadomski s'etablit. a Varsovie peu apres la fin de ses etudes. Autre fut le sort de Stabrowski qui, apres
la clóture formelle de sept ans d*etudes a 1'Academie, se decida a y rester encourage par les changements issus
de la reformę de 1894, introduisant un systeme d'enseignement plus modernę et eclaire. Voulant jouir de la pro-
tection d'un peintre de reelle renommee, Stabrowski s'inscrivit a 1'atelier d'Ilia Riepinę, sous la direction duąuel
il etudia environ deux ans. En analysant les ouvrages de Stabrowski realises en cette periode (fig. 7), on doit sou-
ligner 1'influence de Repine dans la formation de sa personnalite artistique, p.ex. en ce qui concerne Pinteret de
Stabrowski pour les questions du portrait.
A cóte de l'atelier de Repine, dans 1'Academie reformee la plus grandę popularite echut a l'atelier d' Arkhip
Kouindji. Dans cet atelier nous retrouvons des Polonais, dont Ferdynand Ruszczyć qui etait parmi les eleves les
plus doues de Kouindji. Egalement Konrad Krzyżanowski, frequentant 1'Academie depuis 1892, tira profit des con-
seils de Kouindji. U fut a 1'origine des fameux exces a 1'Academie qui influerent sur le sort des artistes polonais ici
etudies. La raison des troubles qui eclaterent en fin fevrier 1897 fut le conflit entre Krzyżanowski et le recteur
de 1'Academie Antoni Tomichco. L'incident souleva 1'indignation de tous les eleves, ce qui entraina la decision
prise par les etudiants au cours d'un meeting d'entreprendre une greve si le recteur ne presente pas ses excuses
a l'eleve. Une des consequences de ces incidents fut la destitution de Kouindji, qui se solidarisa avec les eleves,
du poste de professeur et l'expulsion de 1'Academie de tous les etudiants, avec droit de reinscription eventuelle
pour 1'annee universitaire suivante. Expulse de 1'Academie, Krzyżanowski quitta Petersbourg a 1'automne 1897,
aliant d'abord a Munich puis au debut de 1900 a Varsovie.
En analysant le seul ouvrage de Krzyżanowski connu de sa periode russe, l'excellent Portrait d'une actrice
russe (fig. 9), on remarque qu'en quittant Petersbourg il etait certainement un artiste a la personnalite assez
marquee et individuelle. On observe une analogie entre ce tableau et les ouvrages anciens d'artistes russes comme
Fiodor Malavine ou Osip Braz, une technique picturale caraaeristique basee sur les experiences d'Andreas Zorn,
infiniment populaire alors en Russie. On observe encore des echos de la peinture russe dans les ouvrages symboliques
et expressionistes de Fartiste realises a Varsovie, dont des reminiscences de l'art de Wroubel, dont il dut connaitre
les realisations a Kiev (figs 13—17), enfin remarquons la parente etonnante de certaines esquisses de paysage
de Krzyżanowski et de Kouindji (figs 10—11).
En revenant a Ferdynand Ruszczyć, apres les evenements a 1'Academie, incite par son maitre Kouindji, il
deposa une demande de reinscription et la meme annee il acheva 1'Academie, obtenant le titre d'artiste, entre
autres pour les tableaux Etoile du soir (fig. 20) et Printemps (fig. 21). II peignit ces tableaux sous Fetroite direction
de Kouindji qui, malgre sa demission du poste de professeur, aidait de manierę officieuse ses eleves. Ces ouvrages
de Ruszczyć denotent d'une part une forte influence de Part du paysage russe (Printemps), d'autre part Papport
d'artistes occidentaux, en particulier Arnold Boecklin (Etoile du soir). Soulignons que ces elements annoncent
le dedoublement caracteristique pour les realisations picturales posterieures, independantes, de Ruszczyć.
Sorti de 1'Academie, Ruszczyć conserva des contacts etroits avec Petersbourg jusqu'en 1902. En parlant de
ses succes aux Expositions de Printemps de 1'Academie et aux expositions „Mira Iskusstwa", il faut souligner
la haute estime en laquelle etaient tenus les ouvrages de Ruszczyć parmi les plus eminents peintres russes et les
critiques progressistes. En ce qui concerne le courant symbolique dans les premiers paysages de Ruszczyć (figs
171