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Shaw, Thomas
Voyages De Monsr. Shaw ... Dans Plusieurs Provinces De La Barbarie Et Du Levant: Contenant Des Observations Géographiques, Physiques, Philologiques Et Melées Sur Les Royaumes D'Alger Et De Tunis, Sur La Syrie, L'Egypte Et L'Arabie Petrées (Band 2) — La Haye, 1743

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https://doi.org/10.11588/diglit.6528#0113

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I

SUR LA SYRIE/ L'EGYPTE &c. Chap. V. 95

-Mathématiques, & Dédale Mrchitedure, la Sculpture & les
autres beaux Arts. Suivant le (a) même Auteur, les Grecs
étoient redevables à Y Egypte, non feulement de la (â) Phy-
fique & de la Médecine, mais encore d'un grand nombre
d'excellentes maximes & de loîx, en un mot, de toute la for-
me du Gouvernement que Platon, Solon & Lycurgue introduifî-
rent chez eux. Ils en empruntèrent même leur Science abftrai-
te fur reffence de la Divinité, & tout ce qui a du rapport à
la force & à la combinaifbn des Nombres, à leur (c) Monas
& Trias, & à d'autres recherches de cette nature qu'on
trouve dans les ouvrages de Platon & de Pythagore.

11 ne paroît pas cependant que les Grecs ayent jamais con-
nu la Science fymbolique des Egyptiens, telle qu'on la trouve
en fculpture fur leurs Obelifques, ou en peinture fur les murs
de leurs {d) Cryptes, fur leurs CahTes de momies, & fur
les Boettes pour les animaux facrés : on trouve feulement
quelque choie d'approchant dans les (e) Antiquités de la
Tofcane: d'où l'on pourrait peut-être conjedurer, que les

an-

Ils n'ont
pas por-
té dans
la Grèce
les Hié-i
rogly-
phes des
Egyp-
tiens»

{a) VoyezDiODORE de Sici-
le e, ubi fuprà.
(b) Homere> Odyjf'.A- v. 227.

ToTu Aièç êvydr^p

TlÔSVTCi ,

PUXGITIÇ ,
A/yU7TT/^. &c,

C'eft-à-dire : Tels étoient les utiles
& excellens remèdes qu'avoit la fil-
le de Jupiter, & que lui avoit don-
nés VEgyptienne P oly damne, femme de
Thôn.

(c) Zôroastre, cité par K1r-
cher, Oedip. JEgypt. Synt. I. pag.
îOO. n#vt/ yàp êv koV/xw hâ^rei r$dç\
W^ovàç àp%\)-eiQTptci yap vëç eïve Tçarpoç
?é(AV£aiïtii atavra &c. C'eft-à-dîre:
Car dans tout l'Univers brille la Tri-
nité, dont l'Unité eft le principe:
car l'entendement a dit, que toutes
les chofes du Père le, divifent en
trois. &c.

(d) On voit plufieiirs de ces Cryp-
tes , ornées de figures fymboliques,
près des Pyramides ; YAntrum Mi-
thrœ de Cbryfippe paroît avoir été
quelque chofe de femblable. Voici
comme il le décrit: Tà rei%eci tû oivr
Xafe KuvrazQimXoiç è'ixocri '/.ocixé^evct xal
tù twv ô£wv, êç fjLS&iTciç HciXxtTi, âydhr
\xarci irépiiçd[j.cvci. . C'eit-à-dire : Tou£
les murs de l'Antre font ornés de
diverfes images, & l'on y voit tout
autour les figures des "Dieux qu'ils
nomment médiateurs.

(e) Voyez Dempster, Retru~
riœ Regalis Tabb. 19. 26. 35. 39. 47.
63. 66. 77. 78. 88. G. J. Vossius,
de Idoîol. Lib. I. Cap. 5. Symbolicum
appelloy cùm quid colitur, non quia cre-
ditur Deus, fed quia Deum Jtgnifi-
cat. — Quomodo Soi cultus in igné Ve-
Ibdi, Hercules in ftatua &c. C'eft-à-
dire : J'appelle fymbolique une chofe
que l'on honore , non parce qu'on
croit qu'elle eft Dieu , mais parce
qu'elle en eft un figne ; de la même

fa-
 
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