Le temple a subi, sans doute à l'époque byzantine, de graves remanie-
ments cpii en rendent l'étude particulièrement difficile. Le plan général a
été conservé, mais toutes les parties ont été modifiées et reconstruites aux
dépens de l'arrangement primitif. La plate-forme d'accès a été rétrécie et
tranformée en corridor. Le temple, dont l'escalier a été refait, a été doté
de deux absides concentriques en mauvais blocage. La colonnade demi-
circulaire a été doublée d'un mur continu. Partout les architraves ont été
utilisées en guise de colonnes, tandis que les fûts étaient déplacés et rangés
en ordre à droite et à gauche du temple, comme pour les préparer à être
enlevés et transportés ailleurs.
Les fouilles ont amené la découverte de nombreux morceaux d'architec-
ture et de sculpture disséminés un peu partout et dont nous ne pouvons
indiquer la provenance exacte, notamment : un beau torse d'Esculape, un
fragment de buste d'Antonin, plusieurs fragments d'une statue féminine
brisée, qui représentait peut-être Caelestis. Nous savons, d'autre part, par
l'inscription du portique, que le temple renfermait des statues d'argent de
la déesse et d'autres sculptures dont il ne reste malheureusement plus
trace.
Tel qu'il se présente aujourd'hui, le temple de Caelestis n'en est pas
moins un des monuments les plus intéressants de la Tunisie : la tête
d'une série dont on retrouvera sans doute d'autres spécimens.
HENGHIR-BELDA
Situé au sommet d'un des pics rocheux du Djebel-Alia, dominant la
vallée où passait la roule de Cartilage à Theveste et la riche plaine du Khrib.
Façade orientée à l'est. Consacré à Caelestis et à Cérès, et construit sous
le règne de Gordien III, entre les années 238 et 244, si c'est bien au même
édifice que se rapportent les deux inscriptions suivantes :
La première, gravée sur un linteau de pierre brisé à gauche, haut de
0m,40 et large de lm,dO, qui semble avoir surmonté la porte de la cella du
sanctuaire1 : M. Cornélius.... [Cae]lesti et Cereri fecit.
La seconde, gravée sur deux pierres de taille, haute de 0m,45 et larges
1. Carton, Découvertes, p. 216, n° 405.
ments cpii en rendent l'étude particulièrement difficile. Le plan général a
été conservé, mais toutes les parties ont été modifiées et reconstruites aux
dépens de l'arrangement primitif. La plate-forme d'accès a été rétrécie et
tranformée en corridor. Le temple, dont l'escalier a été refait, a été doté
de deux absides concentriques en mauvais blocage. La colonnade demi-
circulaire a été doublée d'un mur continu. Partout les architraves ont été
utilisées en guise de colonnes, tandis que les fûts étaient déplacés et rangés
en ordre à droite et à gauche du temple, comme pour les préparer à être
enlevés et transportés ailleurs.
Les fouilles ont amené la découverte de nombreux morceaux d'architec-
ture et de sculpture disséminés un peu partout et dont nous ne pouvons
indiquer la provenance exacte, notamment : un beau torse d'Esculape, un
fragment de buste d'Antonin, plusieurs fragments d'une statue féminine
brisée, qui représentait peut-être Caelestis. Nous savons, d'autre part, par
l'inscription du portique, que le temple renfermait des statues d'argent de
la déesse et d'autres sculptures dont il ne reste malheureusement plus
trace.
Tel qu'il se présente aujourd'hui, le temple de Caelestis n'en est pas
moins un des monuments les plus intéressants de la Tunisie : la tête
d'une série dont on retrouvera sans doute d'autres spécimens.
HENGHIR-BELDA
Situé au sommet d'un des pics rocheux du Djebel-Alia, dominant la
vallée où passait la roule de Cartilage à Theveste et la riche plaine du Khrib.
Façade orientée à l'est. Consacré à Caelestis et à Cérès, et construit sous
le règne de Gordien III, entre les années 238 et 244, si c'est bien au même
édifice que se rapportent les deux inscriptions suivantes :
La première, gravée sur un linteau de pierre brisé à gauche, haut de
0m,40 et large de lm,dO, qui semble avoir surmonté la porte de la cella du
sanctuaire1 : M. Cornélius.... [Cae]lesti et Cereri fecit.
La seconde, gravée sur deux pierres de taille, haute de 0m,45 et larges
1. Carton, Découvertes, p. 216, n° 405.