Au xvr siècle, la science de la nature saluait un beau triumvirat en Belgique :
de l’Escluse, Dodoëns et de l’Obel. ces trois grands hommes qui se partageaient
l’étude du monde animé, des merveilles de l’organisation, des formes singulières que
la découverte de l’Amérique avait livrées à la curieuse attention des Européens. Ces
hommes préparaient la voie à Linné, à Buffon, à Cuvier, qui, consciencieux et
reconnaissants, leur ont rendu pleine justice. La science de la vie avait aussi son
triumvirat belge à cette époque : Vésale, Van Helmont et Spiegel expliquaient les
mystères du pouvoir qui anime l’homme, l’animal et la plante. A voir le nombre et
l’exactitude des descriptions, la finesse des remarques, l’élégance du langage, le choix
des méthodes, fout incorrectes qu’elles étaient alors; à considérer surtout l’impor-
tance des introductions, l’effet de ces découvertes sur l’état de la société; à tenir
compte de ces différents résultats, on ne peut se refuser un moment de donner la