HUBERT, JEAN
ET MARGUERITE VAN EYCK
Ce fut, comme nous Pavons dit, sous la double influence de l’art byzantin et de
l’art anglo-saxon que se formèrent les miniaturistes et les peintres belges de la pre-
mière moitié du moyen âge. Nous avons fait connaître l’action que ce mystérieux
artiste, le peintre Jean, exerça vers la fin du xe siècle dans la ville épiscopale de
Liège, et le mouvement artistique qu’il fit naître dans toutes les parties de cette prin-
cipauté mitrée. Bien que l’élément anglo-saxon, le fantastique, continuât à occuper
une grande place dans les productions de nos artistes, l’élément byzantin y prédo-
mina cependant peu à peu, comme nous l’attestent les miniatures qui nous restent
du xie et du xne siècle. Cette prépondérance augmenta naturellement par le contact
plus direct de l’Occident avec l’Orient à la suite des croisades et surtout après que