DE M. DE VOLTAIRE. 327
ne profitaient pas des heureuses circonstances où ils
se trouvent. Les jansénistes et les molinistes se déchi-
rent et découvrent leurs plaies honteuses; il faut les
écraser les uns par les autres, et que leur ruine soit
le marche-pied du trône de la vérité.
J’embralse tendrement les frères en Lucrèce, en
Cicéron , en Socrate , en Marc-Antonin , en Julien , et
en la communion de tous nos saims patriarches.
LETTRE CLX1I.
A M. LE COMTE D’ARGENTAL.
1 de février.
Quels diables'd’anges ! Je reçois le paquet avec
ma romancine. Vraiment, comme on me lave la tête ?
La poste va partir : je dicte à la fois ma réponse, et
j’écris ma justification dans mon lit , où je suis
alsez malade.
Mes divins anges, vous ne savez ce que vous dites.
Faites-vous représenter la lettre à Duchesne, et vous
verrez que je n’ai pas tort, et le cœur vous saignera.
de m’avoir grondé.
Plus j’y pense , plus je crois ne lui avoir point
donné positivement permission d’imprimer Zuhme;
ou ma vieillesse et mes travaux m’ont fait perdre
la mémoire , ou il y a dans la lettre ces propres
mots :
3, M. de V. vous donnera volontiers la permission
„ que vous demandez ; mais il croit qu’il faudrait/
„ ajouter quelques morceaux de littérature, etc.
X 4
ne profitaient pas des heureuses circonstances où ils
se trouvent. Les jansénistes et les molinistes se déchi-
rent et découvrent leurs plaies honteuses; il faut les
écraser les uns par les autres, et que leur ruine soit
le marche-pied du trône de la vérité.
J’embralse tendrement les frères en Lucrèce, en
Cicéron , en Socrate , en Marc-Antonin , en Julien , et
en la communion de tous nos saims patriarches.
LETTRE CLX1I.
A M. LE COMTE D’ARGENTAL.
1 de février.
Quels diables'd’anges ! Je reçois le paquet avec
ma romancine. Vraiment, comme on me lave la tête ?
La poste va partir : je dicte à la fois ma réponse, et
j’écris ma justification dans mon lit , où je suis
alsez malade.
Mes divins anges, vous ne savez ce que vous dites.
Faites-vous représenter la lettre à Duchesne, et vous
verrez que je n’ai pas tort, et le cœur vous saignera.
de m’avoir grondé.
Plus j’y pense , plus je crois ne lui avoir point
donné positivement permission d’imprimer Zuhme;
ou ma vieillesse et mes travaux m’ont fait perdre
la mémoire , ou il y a dans la lettre ces propres
mots :
3, M. de V. vous donnera volontiers la permission
„ que vous demandez ; mais il croit qu’il faudrait/
„ ajouter quelques morceaux de littérature, etc.
X 4