» E M. DE VOLTAIRE. 16>
ce faire mettre mon paquet romain à la poste par —
un de ses laquais. C'est allez pour Rezzonico et 1761,
pour moi.
LETTRE L X X X I.
A M. LE MARQUIS ALBERGATI CAPACELLT,
|A Ferney .{ le 8 de juillet.
MONSIEUR,
D e p u I s long - temps je suis réduit à dicter : je
perds la vue avec la saute ; tout cela n’elt point
plaisant. Je vois toujours que tutto il mondo è fatto
corne la nojlra famiglia. Par tout pays on trouve
des esprits très-mal faits , et par tout pays il faut
se moquer d’eux On serait vraiment bien à plaindre
si on fesait dépendre son plaisir du jugement des
hommes.
Tancrèdc (*) vous a bien de l’obligation, Monsieur ;
Phèdre vous en aura davantage. Je me mets aux
pieds de M. Paradifî. Si jamais j’ai un moment à
moi , je lui adrelserai une longue épître ; mais le
peu de temps dont je peux disposer est consacré
à dicter des notes sur les pièces du grand Corneille,
qui sont reliées au théâtre. Cet ouvrage, encouragé
par l’académie française , pourra être de quelque
usage aux étrangers qui daignent apprendre notre
(*) Il a été traduiten italien par M.le comte Agosiino Paradijî.
L 4
ce faire mettre mon paquet romain à la poste par —
un de ses laquais. C'est allez pour Rezzonico et 1761,
pour moi.
LETTRE L X X X I.
A M. LE MARQUIS ALBERGATI CAPACELLT,
|A Ferney .{ le 8 de juillet.
MONSIEUR,
D e p u I s long - temps je suis réduit à dicter : je
perds la vue avec la saute ; tout cela n’elt point
plaisant. Je vois toujours que tutto il mondo è fatto
corne la nojlra famiglia. Par tout pays on trouve
des esprits très-mal faits , et par tout pays il faut
se moquer d’eux On serait vraiment bien à plaindre
si on fesait dépendre son plaisir du jugement des
hommes.
Tancrèdc (*) vous a bien de l’obligation, Monsieur ;
Phèdre vous en aura davantage. Je me mets aux
pieds de M. Paradifî. Si jamais j’ai un moment à
moi , je lui adrelserai une longue épître ; mais le
peu de temps dont je peux disposer est consacré
à dicter des notes sur les pièces du grand Corneille,
qui sont reliées au théâtre. Cet ouvrage, encouragé
par l’académie française , pourra être de quelque
usage aux étrangers qui daignent apprendre notre
(*) Il a été traduiten italien par M.le comte Agosiino Paradijî.
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