DE M. DE VOLTAIRE. g8g
et je ne peux travailler dans l’état où je suis ; à peine
puis-je suffire à Pierre Corneille.
Nous avons ici le père de la petite qui vient
d’arriver de CaiTel pour voir sa fille. Celui-ci ne
sera jamais commenté , ou je fuis le plus trompé
du monde.
Eh bien, on vient encore de vous prendre Sainte-
Lucie et le dernier de vos vaisseaux qui revenait
de sile de Bourbon.
Pauvres Français ! vous n’aviez autre chose à
faire qu’à vous réjouir; de quoi vous êtes-vous
avisés de faire la guerre ?
Mes anges, vivez heureux. Je baise le bout de
vos ailes plus que jamais.
J’ai une ssuxion de poitrine, et je celle tou^
travail.
LETTRE CXCL
AU MEME.
Aux Délices, i ç de niai.
Je vous écris enfin, mes divins anges ; je resiuscite, et
il cst bon que vous sâchiez que c’est vous qui m’aviez
tué; c’est le tripot, c’est un travail forcé , c’est la rage
de vous plaire qui m’avait allumé le sang. J’avais,
depuis trois mois, une fièvre lente, et je voulais
toujours travailler et toujours me réjouir ; j’ai
succombé, je le mérite bien. Je n’ai pas encore
Bb 3
et je ne peux travailler dans l’état où je suis ; à peine
puis-je suffire à Pierre Corneille.
Nous avons ici le père de la petite qui vient
d’arriver de CaiTel pour voir sa fille. Celui-ci ne
sera jamais commenté , ou je fuis le plus trompé
du monde.
Eh bien, on vient encore de vous prendre Sainte-
Lucie et le dernier de vos vaisseaux qui revenait
de sile de Bourbon.
Pauvres Français ! vous n’aviez autre chose à
faire qu’à vous réjouir; de quoi vous êtes-vous
avisés de faire la guerre ?
Mes anges, vivez heureux. Je baise le bout de
vos ailes plus que jamais.
J’ai une ssuxion de poitrine, et je celle tou^
travail.
LETTRE CXCL
AU MEME.
Aux Délices, i ç de niai.
Je vous écris enfin, mes divins anges ; je resiuscite, et
il cst bon que vous sâchiez que c’est vous qui m’aviez
tué; c’est le tripot, c’est un travail forcé , c’est la rage
de vous plaire qui m’avait allumé le sang. J’avais,
depuis trois mois, une fièvre lente, et je voulais
toujours travailler et toujours me réjouir ; j’ai
succombé, je le mérite bien. Je n’ai pas encore
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