I) E M. DE V O L T A I R E. 423
frère de m’en donner des nouvelles. Je répète que —-■
le despotisme oriental pourrait bien avoir été pincé l162’
pour avoir été indiserétement envoyé en sorme de
livre.
La mort de Socrate est un beau sujet dans une
république où l’on peut mettre sur le théâtre l’injus-
tice , l’ignorance , la sottise et la cruauté des juges.
Je souhaite que ce sujet réussisse en France. Voulez-
vous des Mcslier et autres drogues ? j’en pourrai
découvrir dans les greniers du pays.
LETTRE C C X I.
A M. DE LA MOTTE-GEFRARD. (*)
Aux Délices , 26 de juin.
T O U T ce qui est de la main d'Henri IV, Monsieur,
est bien précieux. C’était un homme adorable avec
ses ennemis et avec ses maîtresses. Des lettres
d’amour de ce grand roi valent mieux que tous les
édits de ses prédécesseurs. Je ne sais comment recon-
naître le plaiGr que vous me faites ; j’attends votre
bienfait avec autant d’impatience que de reconnais-
sance. J’ai des lettres de lui à la reine Elisabeth , dans
lesquelles il paraît plus embarralsé qu’il ne l’estavec
ses maîtresses. S’il avait pu coucher avec cette reine ,
il n’aurait pas fait le saut périlleux, et il n’aurait
point rappelé les jésuites que nos parlemens chassent
(*) Cette lettre est en répowse à l’offre que fit M. de la Motte à
M. de Voltaire , des lettres nianuserites d'Henri IV à Corisandra
d'Andouin.
D d 4
frère de m’en donner des nouvelles. Je répète que —-■
le despotisme oriental pourrait bien avoir été pincé l162’
pour avoir été indiserétement envoyé en sorme de
livre.
La mort de Socrate est un beau sujet dans une
république où l’on peut mettre sur le théâtre l’injus-
tice , l’ignorance , la sottise et la cruauté des juges.
Je souhaite que ce sujet réussisse en France. Voulez-
vous des Mcslier et autres drogues ? j’en pourrai
découvrir dans les greniers du pays.
LETTRE C C X I.
A M. DE LA MOTTE-GEFRARD. (*)
Aux Délices , 26 de juin.
T O U T ce qui est de la main d'Henri IV, Monsieur,
est bien précieux. C’était un homme adorable avec
ses ennemis et avec ses maîtresses. Des lettres
d’amour de ce grand roi valent mieux que tous les
édits de ses prédécesseurs. Je ne sais comment recon-
naître le plaiGr que vous me faites ; j’attends votre
bienfait avec autant d’impatience que de reconnais-
sance. J’ai des lettres de lui à la reine Elisabeth , dans
lesquelles il paraît plus embarralsé qu’il ne l’estavec
ses maîtresses. S’il avait pu coucher avec cette reine ,
il n’aurait pas fait le saut périlleux, et il n’aurait
point rappelé les jésuites que nos parlemens chassent
(*) Cette lettre est en répowse à l’offre que fit M. de la Motte à
M. de Voltaire , des lettres nianuserites d'Henri IV à Corisandra
d'Andouin.
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