DE M. DE VOLTAIRE. 455
l’affaire des Calas plus à cœur que moi. Voilà déjà
sept familles qui sont sorties de France. Avons-nous
donc trop de manufacturiers et de cultivateurs ? Je
soumets ce petit article à la considcration de M. le
comte de Choiseul. La France le bénit de travailler
à la paix mais Maue-lhci èsc poursuivra toujours
Lac.
Catherine se joindra à Marie-Thérèfc ■ don Carlos
voudra délivrer don Jofcph du soin de régir la
Lu litanie.
Cette pièce vraiment n’est pas a; sée à faire; et
l’auteur y aura assurément bien de l'honneur. On lui
battra des mains sur les bords de mon lac, comme,
sur les bords de la Seine. Il daigne donc aussi protéger
le tripot et les curés ! dieu le bénira. Il faut que
nous lui ayons l’obligation, à lui et à M. le maréchal
de Z?ichelicu , d’être débarbarisés.
J’entends madame Scaliger à demi-mot ; elle veut
un Cassandre : vous l’aurez, Madame ; mais je doute
que vous et mon autre ange veuillez l’exposer au
théâtre et à la dent des malins , qui se moqueront de
père Voltaire, et du curé d’Ephèse, et de ma religieuse,
et de mon Cajjandre dûment confessé. Cependant,
je vous jure que le tout fait un esset augusle et
terrible. J’en ai pour garans des huguenots qui se
moquent des sacremens , et à qui pourtant ma confes-
sion a fait grand plaisir : enfin vous en jugerez.
Je vous soumets tout ce que j’ai de sacré et de
profane.
M. le maréchal de Richelieu vient-il ? nous lui
jouerons Cassandre.
Mille tendres respects. V.
1764.
Ff 4
l’affaire des Calas plus à cœur que moi. Voilà déjà
sept familles qui sont sorties de France. Avons-nous
donc trop de manufacturiers et de cultivateurs ? Je
soumets ce petit article à la considcration de M. le
comte de Choiseul. La France le bénit de travailler
à la paix mais Maue-lhci èsc poursuivra toujours
Lac.
Catherine se joindra à Marie-Thérèfc ■ don Carlos
voudra délivrer don Jofcph du soin de régir la
Lu litanie.
Cette pièce vraiment n’est pas a; sée à faire; et
l’auteur y aura assurément bien de l'honneur. On lui
battra des mains sur les bords de mon lac, comme,
sur les bords de la Seine. Il daigne donc aussi protéger
le tripot et les curés ! dieu le bénira. Il faut que
nous lui ayons l’obligation, à lui et à M. le maréchal
de Z?ichelicu , d’être débarbarisés.
J’entends madame Scaliger à demi-mot ; elle veut
un Cassandre : vous l’aurez, Madame ; mais je doute
que vous et mon autre ange veuillez l’exposer au
théâtre et à la dent des malins , qui se moqueront de
père Voltaire, et du curé d’Ephèse, et de ma religieuse,
et de mon Cajjandre dûment confessé. Cependant,
je vous jure que le tout fait un esset augusle et
terrible. J’en ai pour garans des huguenots qui se
moquent des sacremens , et à qui pourtant ma confes-
sion a fait grand plaisir : enfin vous en jugerez.
Je vous soumets tout ce que j’ai de sacré et de
profane.
M. le maréchal de Richelieu vient-il ? nous lui
jouerons Cassandre.
Mille tendres respects. V.
1764.
Ff 4