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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 2.1909

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Nr. 4
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Ritter, William: L' exposition internationale des beaux-arts de Munich: correspondance d'Allemagne
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https://doi.org/10.11588/diglit.24872#0372

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LA MORT ET LE B UC HERON, PAR M. EDMOND BILLE
(Exposition internationale de Munich.)

CORRESPONDANCE D’ALLEMAGNE

l’exposition internationale DES BEAUX-ARTS DE MUNICH

Derechef, après quatre ans, les drapeaux étrangers assortissent le gai
froissement de leur bigarrure à celui des sombres couleurs allemandes
à l’entrée du Glaspalast, et rarement exposition internationale y fut
mieux réussie. Pourquoi faut-il regretter l’absence de l’Angleterre, de
la Norvège et des États-Unis"? Et pourquoi la Roumanie, entrée, si pimpante, la
dernière fois, dans le concert européen artistique, paraît-elle se laisser ravir les
avantages de son droit d’aînesse par la Bulgarie et même par la Turquie"? 11 s’en faut
de peu, de très peu, que l’ensemble ne donne un aspect complet de l’art mondial
d’aujourd’hui : il eût suffi que, dans chaque pays, des jurys, également avancés,
fonctionnassent de même façon. Mais ici (Suisse) des artistes d’avant-garde
ont admis de préférence les œuvres les plus significatives du mouvement issu de
M. Hodler, tandis que là (Danemark) des gens rassis se sont gardés de faire la
part belle aux innovateurs. La Suède, avec une vraie largeur d’esprit démocra-
tique, admet, non seulement deux cabinets spéciaux pour M. Cari Larsson et
pour M. Gustav Fjaestad, qui sont l’un des grands succès de l’Exposition, mais
accorde deux, trois tableaux à chaque peintre, tandis que la Belgique n’en admet
qu’un seul, et sur invitation officielle de son Administration des Beaux-Arts. En
Russie, l’Académie impériale de Saint-Pétersbourg s’est chargée de tout et s’en
est bien tirée, au détriment de la Finlande, du reste. L’Allemagne, il va sans
dire, grâce à ses nombreux groupes indépendants, représente l’excès retarda-
taire, et retardataire jusqu’au trompe-l’œil Kricheldorf, qu’admet sa Société des
Artistes munichois, simultanément avec le derniercri du modernisme, que pousse
d’une façon si retentissante sa « Scholle ». Entre deux, tous les degrés intermé-
diaires : « Sécession », groupes « Luitpold » et « Bavière », salle Kaulbach, etc.

Il résulte d’un amalgame aussi disparate des impressions assez paradoxales : la
 
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