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Archives alsaciennes d'histoire de l'art — 7.1928

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Buttin, Charles: Le gisant d'Ulrich de Werdt: quelques mots de supplément
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https://doi.org/10.11588/diglit.62603#0057

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Elle était parfois d’une seule pièce, ses deux extrémités rivées aux
deux angles supérieurs de l’écu ; parfois, divisée en deux pièces ajus-
tables en leur milieu au moyen d’une boucle à ardillon. Mais toujours
en ce cas l’autre extrémité de ces deux pièces était rivée à l’écu dont
elle ne- pouvait se détacher. Il faut donc dans la supposition de
M. Gérock que la courroie que tient Ulrich aboutisse à l’un des angles
supérieurs de l’écu pour aller retrouver la rivure de son point d’attache ;
et malgré les iconoclastes de 1793 on pourrait en retrouver sous le bras et
derrière la cotte d’Ulrich, ou sur son épaule et sur les mailles du camail,
des traces qui n’existent pas et qu’on ne voit ni sur la dalle ni dans
la gravure de Weiss.
On voit au contraire qu’elle va chercher ce point d’attache au flanc
gauche d’Ulrich. Elle aurait dû d’ailleurs, pour rejoindre l’écu, avoir une
longueur à la fois inutile et gênante par l’excédent de courroie qui serait
venu pendre au travers des énarmes. Elle est donc tout ce qu’on
voudra, sauf la guige de l’écu d’Ulrich de Werdt.
La « conception » exposée par M. Gérock eût peut-être été, comme il
le dit, « grandiose dans sa simplicité ». Malheureusement, elle n’a existé
que dans son imagination.
Nous pensons que, cette fois, la cause est entendue. Au reste nous
sommes bien résolu à ne pas revenir sur un sujet traité à fond et à
laisser le champ libre à M. Gérock et à ses raisonnements puérils,
s’il lui plaît de trouver dans notre étude de nouvelles invraisemblances
qu’il ne 'peut admettre, et d’autres impossibilités absolues, confirmant
ses dires — parfois à rebours — mais d’une façon nette et probante.
Nous avons mieux à faire qu’à réfuter semblables arguments, et nous
nous refusons à discuter des documents de troisième main comme ses
sceaux exécutés au xme siècle, taillés dans la pierre au xive siècle,
gravés dans l’Alsatia illustrata au xvme siècle et reproduits enfin, Dieu sait
comment, d’après la gravure de 1761, époque où tout le monde ignorait
au moins autant que M. Gérock lui-même ce qu’était le heaume, com-
ment il se portait, quelles dimensions il avait, et où l’on n’attachait
pas à ces détails archéologiques la plus légère importance.
 
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