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Haug, Hans: L' architecture du dix-huitième siècle dans les petites villes d'Alsace: Reichshoffen Niederbronn et leurs environs
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.62603#0137
L’ARCHITECTURE DU DIX-HUITIÈME SIÈCLE
DANS LES PETITES VILLES D’ALSACE
REICHSHOFFEN
NIEDERBRONN ET LEURS ENVIRONS
par HANS HAUG
LES innombrables créations d’architecture que le xvnie siècle a laissées
y en Alsace ne sont, malgré les études qui leur ont été consacrées
depuis une vingtaine d’années, que très imparfaitement connues. Si l’on
excepte des centres comme Strasbourg ou quelques chefs-d’œuvre isolés
comme le château de Saverne ou Notre-Dame de Guebwiller, il existe
encore, dans presque toutes les villes ou campagnes d’Alsace, des cons-
tructions qui présentent un intérêt intrinsèque ou qui, rapprochées d’autres
analogues, sont d’un grand enseignement pour la connaissance même du
pays, de son histoire et de son esthétique collective.
L’Alsace, située aux confins de deux civilisations, morcelée en petits terri-
toires dont seule la Révolution française eut raison, présente dans
chacun de ces territoires des particularités architecturales qu’il ne suffit
pas toujours de faire dériver d’une influence française ou allemande, ou encore
de la tradition locale. Dans leur étude, il faut souvent considérer leur dé-
pendance, au xvine siècle, de tel principicule ou de tel petit État dans l’État,
comme le furent par exemple les évêchés de Strasbourg ou de Bâle, les ducs
de Lorraine, les princes de Deux-Ponts, les comtes de Montbéliard ou
la ville libre de Strasbourg.
C’est pourquoi, dans une étude comme celle que nous entreprenons ici,
il sera nécessaire de dire en quelques mots les traits essentiels de l’histoire
des anciennes seigneuries qui formaient la région de Niederbronn et de
Reichshoffen, et même d’en donner un rapide portrait géologique. Tout
cela donnera une idée des conditions dans lesquelles ont été exécutées
les constructions dont nous aurons à parler.
DANS LES PETITES VILLES D’ALSACE
REICHSHOFFEN
NIEDERBRONN ET LEURS ENVIRONS
par HANS HAUG
LES innombrables créations d’architecture que le xvnie siècle a laissées
y en Alsace ne sont, malgré les études qui leur ont été consacrées
depuis une vingtaine d’années, que très imparfaitement connues. Si l’on
excepte des centres comme Strasbourg ou quelques chefs-d’œuvre isolés
comme le château de Saverne ou Notre-Dame de Guebwiller, il existe
encore, dans presque toutes les villes ou campagnes d’Alsace, des cons-
tructions qui présentent un intérêt intrinsèque ou qui, rapprochées d’autres
analogues, sont d’un grand enseignement pour la connaissance même du
pays, de son histoire et de son esthétique collective.
L’Alsace, située aux confins de deux civilisations, morcelée en petits terri-
toires dont seule la Révolution française eut raison, présente dans
chacun de ces territoires des particularités architecturales qu’il ne suffit
pas toujours de faire dériver d’une influence française ou allemande, ou encore
de la tradition locale. Dans leur étude, il faut souvent considérer leur dé-
pendance, au xvine siècle, de tel principicule ou de tel petit État dans l’État,
comme le furent par exemple les évêchés de Strasbourg ou de Bâle, les ducs
de Lorraine, les princes de Deux-Ponts, les comtes de Montbéliard ou
la ville libre de Strasbourg.
C’est pourquoi, dans une étude comme celle que nous entreprenons ici,
il sera nécessaire de dire en quelques mots les traits essentiels de l’histoire
des anciennes seigneuries qui formaient la région de Niederbronn et de
Reichshoffen, et même d’en donner un rapide portrait géologique. Tout
cela donnera une idée des conditions dans lesquelles ont été exécutées
les constructions dont nous aurons à parler.