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Riff, Adolphe: Les trésors d'orfèvrerie des corporations strasbourgeoises
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.62603#0097
LES TRÉSORS D’ORFÈVRERIE
DES CORPORATIONS STRASBOURGEOISES
par ADOLPHE RIFF
ON connaît la puissante organisation que représentaient autrefois
les corporations, tant au point de vue politique qu’au point de
vue professionnel, organisation qui fonctionna jusqu’à la Grande Révolu-
tion, à quelle époque les tribus furent supprimées. A Strasbourg les
différents métiers étaient organisés en 24 corporations ; chacune d’elles
avait son siège dans un immeuble particulier, « le poêle de la corporation »,
où les différentes maîtrises se réunissaient pour leurs délibérations et
aussi pour leurs fêtes. Ces corporations jouissant par leur situation d’une
certaine aisance, il serait très intéressant pour l’étude de la vie d’autre-
fois de connaître leur avoir ; les inventaires du mobilier, que l’on
dressait périodiquement à ce sujet, nous renseigneraient facilement en
cette matière. Malheureusement ils ont eu le sort de tant de souvenirs
des tribus, ils ont été dispersés, en grande partie détruits, de sorte que
les Archives de la Ville de Strasbourg ne possèdent plus que les inven-
taires de deux corporations, de celle des maréchaux et de celle des bou-
langers. Et là également la série complète des inventaires ne nous est
pas conservée, il y a de grandes lacunes, mais les quelques dossiers
existant encore, suffisent pour nous fournir des renseignements très im-
portants sur l’orfèvrerie que possédaient ces deux corporations.
Les deux trésors, ayant été formés vers la même époque et dans des
conditions analogues, se ressemblent forcément un peu, quant à leur
composition. Pour éviter des redites nous ne publions intégralement que
le texte de celui des maréchaux qui, quoique moins important au point
de vue du nombre des pièces, est pourtant plus varié et de ce fait plus
intéressant à étudier.
DES CORPORATIONS STRASBOURGEOISES
par ADOLPHE RIFF
ON connaît la puissante organisation que représentaient autrefois
les corporations, tant au point de vue politique qu’au point de
vue professionnel, organisation qui fonctionna jusqu’à la Grande Révolu-
tion, à quelle époque les tribus furent supprimées. A Strasbourg les
différents métiers étaient organisés en 24 corporations ; chacune d’elles
avait son siège dans un immeuble particulier, « le poêle de la corporation »,
où les différentes maîtrises se réunissaient pour leurs délibérations et
aussi pour leurs fêtes. Ces corporations jouissant par leur situation d’une
certaine aisance, il serait très intéressant pour l’étude de la vie d’autre-
fois de connaître leur avoir ; les inventaires du mobilier, que l’on
dressait périodiquement à ce sujet, nous renseigneraient facilement en
cette matière. Malheureusement ils ont eu le sort de tant de souvenirs
des tribus, ils ont été dispersés, en grande partie détruits, de sorte que
les Archives de la Ville de Strasbourg ne possèdent plus que les inven-
taires de deux corporations, de celle des maréchaux et de celle des bou-
langers. Et là également la série complète des inventaires ne nous est
pas conservée, il y a de grandes lacunes, mais les quelques dossiers
existant encore, suffisent pour nous fournir des renseignements très im-
portants sur l’orfèvrerie que possédaient ces deux corporations.
Les deux trésors, ayant été formés vers la même époque et dans des
conditions analogues, se ressemblent forcément un peu, quant à leur
composition. Pour éviter des redites nous ne publions intégralement que
le texte de celui des maréchaux qui, quoique moins important au point
de vue du nombre des pièces, est pourtant plus varié et de ce fait plus
intéressant à étudier.