L’ÉDITION DU « PFINGSTMONTAG » D’ARNOLD
ILLUSTRÉE PAR THÉOPHILE SCHULER.
ÉTUDE BIBLIOGRAPHIQUE
par J.-E. GÉROCK
LEXPOSITION d’œuvres et de souvenirs du grand artiste alsacien Jules-
/ Théophile Schuler, organisée en février 1928 au Cabinet des Estampes
du Musée des Beaux-Arts de Strasbourg, à l’occasion du cinquantenaire de
sa mort, a fourni le moyen de faire certaines comparaisons et constata-
tions.
Tout particulièrement a-t-il été possible d’étudier plusieurs exem-
plaires d’une des œuvres capitales de Schuler : les illustrations qu’il a
données à ce morceau devenu classique de la littérature dialectale de
l’Alsace, le fameux Pfingsimontag de J.-G.-Daniel Arnold.
On sait que cette comédie, qui n’est d’ailleurs une pièce de théâtre que
par sa forme littéraire, est le procédé ingénieux dont l’auteur s’est servi
pour donner une sorte de tableau des mœurs et du langage, tels qu’on les
pouvait observer à Strasbourg à la veille de la Révolution. Arnold, qui y
avait vécu à cette époque, frappé des changements profonds survenus
en à peine une trentaine d’années, a cherché à fixer ses souvenirs en
nous laissant ainsi un document ethnique et linguistique de grande valeur.
Il n’était pas dans ses intentions de faire un ouvrage dramatique
proprement dit ; lui-même ne tenait pas son texte pour jouable. Celui-ci
fut publié en 1816, sans nom d’auteur, en un petit volume in-8° de
199 pages, par la maison d’édition Treuttel et Wurtz, des presses de
Ph.-J. Dannbach, imprimeur de la Mairie.
Une courte préface précise les buts de l’auteur et ses intentions lin-
guistiques ; un lexique donné en appendice fournit la traduction, en
allemand littéraire, des idiotismes nombreux dont le texte est émaillé.
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ILLUSTRÉE PAR THÉOPHILE SCHULER.
ÉTUDE BIBLIOGRAPHIQUE
par J.-E. GÉROCK
LEXPOSITION d’œuvres et de souvenirs du grand artiste alsacien Jules-
/ Théophile Schuler, organisée en février 1928 au Cabinet des Estampes
du Musée des Beaux-Arts de Strasbourg, à l’occasion du cinquantenaire de
sa mort, a fourni le moyen de faire certaines comparaisons et constata-
tions.
Tout particulièrement a-t-il été possible d’étudier plusieurs exem-
plaires d’une des œuvres capitales de Schuler : les illustrations qu’il a
données à ce morceau devenu classique de la littérature dialectale de
l’Alsace, le fameux Pfingsimontag de J.-G.-Daniel Arnold.
On sait que cette comédie, qui n’est d’ailleurs une pièce de théâtre que
par sa forme littéraire, est le procédé ingénieux dont l’auteur s’est servi
pour donner une sorte de tableau des mœurs et du langage, tels qu’on les
pouvait observer à Strasbourg à la veille de la Révolution. Arnold, qui y
avait vécu à cette époque, frappé des changements profonds survenus
en à peine une trentaine d’années, a cherché à fixer ses souvenirs en
nous laissant ainsi un document ethnique et linguistique de grande valeur.
Il n’était pas dans ses intentions de faire un ouvrage dramatique
proprement dit ; lui-même ne tenait pas son texte pour jouable. Celui-ci
fut publié en 1816, sans nom d’auteur, en un petit volume in-8° de
199 pages, par la maison d’édition Treuttel et Wurtz, des presses de
Ph.-J. Dannbach, imprimeur de la Mairie.
Une courte préface précise les buts de l’auteur et ses intentions lin-
guistiques ; un lexique donné en appendice fournit la traduction, en
allemand littéraire, des idiotismes nombreux dont le texte est émaillé.
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