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Archives alsaciennes d'histoire de l'art — 7.1928

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Hackenschmidt, Sabine: Sur un paysage de Caspar Isenmann
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https://doi.org/10.11588/diglit.62603#0062

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gezogen werden sollte. Worüber ein Brief ausgefertigt und versiegelt worden. (Jf den
nachsten Zinstag nach St. Jacobi Tag des heiligen zwôlf Botten. 1440.
Ce qui veut dire, en traduction : On le cite en 1440. C’est alors que
deux habitants de Strasbourg, Fridel von Seckingen et Gilge von Langen,
ont sollicité du magistrat un communal sur le Riepberg hors de la porte
des Bouchers, qui devait mesurer 84 aunes de largeur et de longueur,
pour y construire un moulin à vent à leurs frais. Ce terrain devait être
entouré d’un fossé de 12 aunes de largeur. Il leur fut accordé, en con-
sidération de l’utilité de cette entreprise, à la condition que les deux
citoyens et leurs descendants en seront les propriétaires aussi longtemps
que le moulin y existerait, mais que, le moulin disparu, ce terrain
rentrerait de nouveau dans la propriété de la ville. Ce contrat a été
mis par écrit et le document a été scellé. Le mardi après la fête de
St-Jacques des douze apôtres (25 juillet) 1440.
La ville même, telle qu’on la voyait de cet endroit au milieu du
XVe siècle, présentait de nombreuses constructions neuves qui lui don-
naient un aspect jeune et riant, bien fait pour charmer un artiste L
Même la Cathédrale eut sa part d’embellissement : sa magnifique flèche
venait d’être terminée (1439) et couronnée de la statue de la Vierge,
dont l’éclat rayonnait sur toute la cité. Le peintre, ébloui par la beauté
de cette ville, a dû la comparer à une de ces villes merveilleuses, qui
ornaient les miniatures flamandes et françaises de ce temps, et cette
considération n’a-t-elle pas pu le guider dans le choix du fond de son
tableau? Il ne s’agissait pas pour lui de donner la vue exacte de la
ville, mais de créer un fond agréable à sa peinture et pour cela une
reproduction approximative et peu détaillée lui suffisait.

1 1397 un terrible incendie avait dévasté tout le quartier entre la Porte des Bouchers,
1’111 et la Kruténau, ce qui avait nécessité la reconstruction totale de tous les bâtiments,
même de la Porte des Bouchers (1400) et de celle de l’Hôpita.1 (1401). F. v. Apell, Ge-
schichte der Befestigung von Strassburg 1902, p. 55.
1422 une inondation avait endommagé le mur d'enceinte entre la Porte Elisabeth
et la Porte de l’Hôpital, qui s’écroula et qui dut être reconstruit à neuf. Apell, p. 57.
1441, c’est-à-dire du temps de Caspar Isenmann, les travaux concernant le quatrième
agrandissement de la ville (1404-1441) venaient d'être terminés. Il s’agissait de la forti-
fication de la Kruténau, du quartier entourant la Tour Sainte-Catherine, « die vierde
witerunge umb Crutenouve ». Apell, p. 49.
Les années suivantes modifièrent l’aspect du côté sud de la ville y ajoutant des
bastions et des remparts.
1475 et 1476 lors des guerres de la Bourgogne contre Louis XI on éprouva le besoin
de remettre à neuf toutes ces fortifications. C’est alors que le terrain hors de la Porte
des Bouchers et de celle de l’Hôpital fut aplani et que disparurent en 12 semaines autour
de la ville 5 couvents, 2 églises ou chapelles, 680 maisons et granges, et tous les arbres.
Apell, p. 65, 360.
 
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