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de Mulhouse, en 1794, dessinée et gravée par lui1, œuvre de jeunesse
encore, car l’artiste n’avait alors que 18 ans.
Benner dut quitter peu après Mulhouse pour se perfectionner à Paris,
où il était élève du célèbre peintre miniaturiste J.-B. Isabey (1767 à
1855) qui lui conserva plus
tard son estime et avec
lequel il resta en relations
d’amitié et d’affaires2. Il
fit ensuite une série de
voyages d’étude à travers
la France et l’Allemagne et
séjourna sans doute entre
1803et 1804 àMulhouse.où il
exécuta divers portraits,
dont quelques-uns sont da-
tés. Nous connaissons ainsi
les peintures de ses parents,
de 1803, les miniatures de sa
sœur Julie et de son frère Fré-
déric3, ainsi que celle de Jean
Vetter de Mulhouse, vrai-
semblablement de la même
époque, tandis qu’une minia-
ture de Jacques Schlum-
berger, également de Mul-
house, est signée et datée
de 1804.
On reperd durant quel-
ques années ses traces, mais
nous savons qu’entre 1815
et 1816 Benner travaillait à Varsovie, où il peignait en miniature de nom-
breux personnages polonais de la haute société. Fin 1816 il était avec
son maître Isabey de passage à Vienne et probablement fit-il à ce moment
la belle miniature du chimiste Charles Kœchlin, alors à Cosmanos en Bohême.
102. J.-H. Benner. S. M. l’Empereur Alexandre Ier.
Gravé par J. Mécou. 14,5 : 18 cm.
1 Mus. histor. Mulh. Cat. 1874, n° 75 et cat. man. n° 1037.
2 Extrait de la lettre d’Isabey du 25 janvier 1817 : Votre bon souvenir m’a fait grand
bien, mon inclination pour vous a repris tous ses droits depuis la réception de votre lettre.
—■ Ma gravure du congrès est en bonne voie ; elle sera terminée à la fin de cette année.
J’accepte vos bons services lorsqu’elle paraîtra. — Vous ne devez pas douter des vœux
que je fais pour votre bonheur ; vous avez tout ce qu’il faut pour réussir : courage et
activité, voilà ma devise et la vôtre.
3 Mus. histor. Mulhouse, n° 2623.
de Mulhouse, en 1794, dessinée et gravée par lui1, œuvre de jeunesse
encore, car l’artiste n’avait alors que 18 ans.
Benner dut quitter peu après Mulhouse pour se perfectionner à Paris,
où il était élève du célèbre peintre miniaturiste J.-B. Isabey (1767 à
1855) qui lui conserva plus
tard son estime et avec
lequel il resta en relations
d’amitié et d’affaires2. Il
fit ensuite une série de
voyages d’étude à travers
la France et l’Allemagne et
séjourna sans doute entre
1803et 1804 àMulhouse.où il
exécuta divers portraits,
dont quelques-uns sont da-
tés. Nous connaissons ainsi
les peintures de ses parents,
de 1803, les miniatures de sa
sœur Julie et de son frère Fré-
déric3, ainsi que celle de Jean
Vetter de Mulhouse, vrai-
semblablement de la même
époque, tandis qu’une minia-
ture de Jacques Schlum-
berger, également de Mul-
house, est signée et datée
de 1804.
On reperd durant quel-
ques années ses traces, mais
nous savons qu’entre 1815
et 1816 Benner travaillait à Varsovie, où il peignait en miniature de nom-
breux personnages polonais de la haute société. Fin 1816 il était avec
son maître Isabey de passage à Vienne et probablement fit-il à ce moment
la belle miniature du chimiste Charles Kœchlin, alors à Cosmanos en Bohême.
102. J.-H. Benner. S. M. l’Empereur Alexandre Ier.
Gravé par J. Mécou. 14,5 : 18 cm.
1 Mus. histor. Mulh. Cat. 1874, n° 75 et cat. man. n° 1037.
2 Extrait de la lettre d’Isabey du 25 janvier 1817 : Votre bon souvenir m’a fait grand
bien, mon inclination pour vous a repris tous ses droits depuis la réception de votre lettre.
—■ Ma gravure du congrès est en bonne voie ; elle sera terminée à la fin de cette année.
J’accepte vos bons services lorsqu’elle paraîtra. — Vous ne devez pas douter des vœux
que je fais pour votre bonheur ; vous avez tout ce qu’il faut pour réussir : courage et
activité, voilà ma devise et la vôtre.
3 Mus. histor. Mulhouse, n° 2623.