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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 13.1887 (Teil 1)

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Cournault, Charles: Ligier Richier, [2]: statuaire Lorrain (1500 - 1567)
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https://doi.org/10.11588/diglit.25558#0048

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Tombeau de la duchesse Philippe de Gueldres,
par Ligier Richier. (Église des Cordeliers, à Nancy.)

LIGIER RICHIER'

STATUAIRE LORRAIN (i5oo-i567)

(suite)

Ligier Richier pourrait être appelé le statuaire de la douleur et de la mort. C'était un
mélancolique austère qui a puisé dans la lecture des livres saints les motifs de ses hautes
conceptions et sculpté sur la pierre des tombeaux les effigies des personnages de son temps ou
les emblèmes de la mort. Nous trouvons dans l’église de Saint-Etienne, à Saint-Mihiel, en face
du sépulcre, un relief en ronde bosse dont l’exécution délicate et savante rappelle celle de
1 Enfant à la Crèche, du Louvre, ce délicieux morceau de sculpture qui, selon M. Maxe-Werly,
provient de la chapelle des Princes, à Bar. Ce monument funéraire se compose, au centre, d’une
tète de mort à demi voilée, posée sur un piédouche. Deux petits génies ailés, d’un modelé
finement étudié, soulèvent le long voile dont les extrémités viennent couvrir leurs cuisses et
retombent plus bas. De chaque côté du piédouche sont deux écus armoriés, et au-dessous une
banderole portant ces mots : Dem le Wart —- Pourcelet. Certains détails de l’architecture
indiquent une époque postérieure à celle de Ligier, et dès lors nous sommes disposé à attribuer
ces sculptures et même l’Enfant du Louvre à un des descendants de Ligier, qui connaissait les
œuvres de la Renaissance française.

Dans la chapelle des fonts baptismaux de l'église de Saint-Michel, on remarque un enfant
tenant deux têtes de mort et souriant à celle de gauche. Le travail en est bien inférieur à celui
du précédent et ne peut être attribué qu’à un des petits-fils de Ligier, ou à quelque sculpteui
de son école. Ce monument provient du tombeau de messire Warin de Gondrecourt, receveui
gruyer d’Hattonchâtel, qui mourut en 1608.

Dans l’église de Saint-Michel, à Saint-Mihiel, au bas côté de l’évangile, au-dessus de la
première fenêtre de gauche, en entrant dans l’église, on remarque une tête de mort coiffée d une

1. Voir l'Art, 120 année, tome II, page 209, et i3° année, tome Irr, page i3.

Tome XLII. 6
 
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