L’ART DÉCORATIF
i57
Guirlande, du xvme siècle, style, rococo,
ornant les coiffures de femmes. ( Modèle
Mertens Delanoy.)
blanc bonnet, redevenu
volage et léger, il pare-
ra Les cheveux ébourif-
fés de Musette et de
Mimi Pinson, et s'en-
volera bientôt à tire-
d’ailes par-dessus les
moulins de nos pro-
vinces pour coiffer lon-
gtemps encore les
paysannes françaises.
Ce sera le bigoaden de linon ou de colon des filles de Pont-
l’Abbé; la cabriole frisée des Sablaises ; la cornelle d’Hon-
lleur; la calipelle de Caen, la devanlière de Granville; qu’il
soit en tulle ajouré comme à Ploaré, en dentelle plissée
comme à Saumur, ou en simple toile ' à bords ourlés; qu’il
ait une forme de capeline réduite, ou une façon de barbes
pendantes; que le fond soit brodé, ou que la passe soit tout
unie; rond, carré, ovale, pointu, il sera toujours pittoresque
et charmant avec sa note claire qui faisait partie du paysage
et qui perpétuait le souvenir d’un passé qui n’aurait pas dû
mourir. Mais à partquelques
bourgs de Bretagne et du
Pays d’Arles, le bonnet dis-
paraît de nos provinces,
pour faire place, hélas! au
quelconque et ridicule cha-
peau de paille et de feutre,
mal copié sur l’élégance des
Parisiennes.
Ancien bonnet d’homme en cuir, brodé de sujets allégoriques.
(Collection particulière.)
Enfin ilestpresque impos-
sible de ne pas inscrire au
i57
Guirlande, du xvme siècle, style, rococo,
ornant les coiffures de femmes. ( Modèle
Mertens Delanoy.)
blanc bonnet, redevenu
volage et léger, il pare-
ra Les cheveux ébourif-
fés de Musette et de
Mimi Pinson, et s'en-
volera bientôt à tire-
d’ailes par-dessus les
moulins de nos pro-
vinces pour coiffer lon-
gtemps encore les
paysannes françaises.
Ce sera le bigoaden de linon ou de colon des filles de Pont-
l’Abbé; la cabriole frisée des Sablaises ; la cornelle d’Hon-
lleur; la calipelle de Caen, la devanlière de Granville; qu’il
soit en tulle ajouré comme à Ploaré, en dentelle plissée
comme à Saumur, ou en simple toile ' à bords ourlés; qu’il
ait une forme de capeline réduite, ou une façon de barbes
pendantes; que le fond soit brodé, ou que la passe soit tout
unie; rond, carré, ovale, pointu, il sera toujours pittoresque
et charmant avec sa note claire qui faisait partie du paysage
et qui perpétuait le souvenir d’un passé qui n’aurait pas dû
mourir. Mais à partquelques
bourgs de Bretagne et du
Pays d’Arles, le bonnet dis-
paraît de nos provinces,
pour faire place, hélas! au
quelconque et ridicule cha-
peau de paille et de feutre,
mal copié sur l’élégance des
Parisiennes.
Ancien bonnet d’homme en cuir, brodé de sujets allégoriques.
(Collection particulière.)
Enfin ilestpresque impos-
sible de ne pas inscrire au