DOI Heft:
[Procès-verbaux des séances]
DOI Artikel:Séance générale du 12 décembre 1867, à Strasbourg
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19863#0118
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LevrauU, avait déjà donnée de la forteresse, sise à l'entrée du val de
la Bruche, nous obligeait de consigner seulement dans nos archives le
nouveau mémoire.
« La plus belle production de M. Kramer consiste dans une topographie
du val de la Bruche. Ce mémoire géographique et historique se trouve
dans la seconde série de notre recueil; il y sera consulté, nous n'en dou-
tons pas, par tous ceux qui voudront à l'avenir se rendre compte de cette
partie de l'Alsace.
«On a trouvé dans les papiers de feu M. Kramer un recueil de notes,
d'extraits, de rédactions diverses, se rapportant à l'histoire légendaire et
à l'histoire avérée de notre province. Peut-être y aura-t-il matière, dans
cette œuvre posthume, à des communications soit pour notre recueil, soit
pour les revues qui poursuivent, dans nos deux départements, un but en
partie archéologique. Quoi qu'il en soit, nous devons de toute manière un
tribut de reconnaissance à ce laborieux membre de notre Société. Nous
serions trop heureux si, dans le nombre considérable de nos souscrip-
teurs, nous rencontrions souvent des collaborateurs aussi désintéressés,
aussi actifs que feu M. le curé de Niederhaslach. C'est aussi une heureuse
et rare coïncidence, qu'une église monumentale, construite par le fds
d'Erwin, et restaurée par un artiste alsacien éminent, ait été desservie,
pendant une longue série d'années, par un prêtre qui réunissait aux qua-
lités de son ministère celles de l'homme studieux, consacrant ses loisirs
au passé du sol qui l'environne, et au sanctuaire dont il est le gardien.
«Il y a peu de semaines, nous avons perdu un membre honoraire, qui,
par droit d'élection spontanée, avait siégé dans notre comité dès les pre-
miers jours de notre existence. M. Charles Drion, alors président du tri-
bunal de Schlestadt, avait cru devoir céder la place qu'il occupait au
milieu de nous, parce que ses fonctions de magistrat l'auraient empêché
d'assister régulièrement à nos séances mensuelles. Avant de nous quitter,
il nous recommanda M. Ringeisen ; il ne m'appartient pas de vous dire à
quel point nous avons eu à nous féliciter de cette désignation.
«Quant à feu M. Drion, il venait de s'établir à Strasbourg, il y a neuf
mois, pour jouir tranquillement de sa retraite d'âge; il avait à peine repris,
sur ma prière, son ancienne place au comité, en sa qualité de membre
honoraire, lorsqu'une mort assez soudaine l'a enlevé à sa famille, à ses
nombreux amis et à ses travaux historiques. A cette occasion, je dois dire
à ceux d'entre vous, Messieurs, qui l'ignorent, que M. Drion était l'un de
nos compatriotes les mieux orientés dans l'histoire d'Alsace. Cependant il
n'a pas directement contribué à notre Bulletin ; ses devoirs de membre
LevrauU, avait déjà donnée de la forteresse, sise à l'entrée du val de
la Bruche, nous obligeait de consigner seulement dans nos archives le
nouveau mémoire.
« La plus belle production de M. Kramer consiste dans une topographie
du val de la Bruche. Ce mémoire géographique et historique se trouve
dans la seconde série de notre recueil; il y sera consulté, nous n'en dou-
tons pas, par tous ceux qui voudront à l'avenir se rendre compte de cette
partie de l'Alsace.
«On a trouvé dans les papiers de feu M. Kramer un recueil de notes,
d'extraits, de rédactions diverses, se rapportant à l'histoire légendaire et
à l'histoire avérée de notre province. Peut-être y aura-t-il matière, dans
cette œuvre posthume, à des communications soit pour notre recueil, soit
pour les revues qui poursuivent, dans nos deux départements, un but en
partie archéologique. Quoi qu'il en soit, nous devons de toute manière un
tribut de reconnaissance à ce laborieux membre de notre Société. Nous
serions trop heureux si, dans le nombre considérable de nos souscrip-
teurs, nous rencontrions souvent des collaborateurs aussi désintéressés,
aussi actifs que feu M. le curé de Niederhaslach. C'est aussi une heureuse
et rare coïncidence, qu'une église monumentale, construite par le fds
d'Erwin, et restaurée par un artiste alsacien éminent, ait été desservie,
pendant une longue série d'années, par un prêtre qui réunissait aux qua-
lités de son ministère celles de l'homme studieux, consacrant ses loisirs
au passé du sol qui l'environne, et au sanctuaire dont il est le gardien.
«Il y a peu de semaines, nous avons perdu un membre honoraire, qui,
par droit d'élection spontanée, avait siégé dans notre comité dès les pre-
miers jours de notre existence. M. Charles Drion, alors président du tri-
bunal de Schlestadt, avait cru devoir céder la place qu'il occupait au
milieu de nous, parce que ses fonctions de magistrat l'auraient empêché
d'assister régulièrement à nos séances mensuelles. Avant de nous quitter,
il nous recommanda M. Ringeisen ; il ne m'appartient pas de vous dire à
quel point nous avons eu à nous féliciter de cette désignation.
«Quant à feu M. Drion, il venait de s'établir à Strasbourg, il y a neuf
mois, pour jouir tranquillement de sa retraite d'âge; il avait à peine repris,
sur ma prière, son ancienne place au comité, en sa qualité de membre
honoraire, lorsqu'une mort assez soudaine l'a enlevé à sa famille, à ses
nombreux amis et à ses travaux historiques. A cette occasion, je dois dire
à ceux d'entre vous, Messieurs, qui l'ignorent, que M. Drion était l'un de
nos compatriotes les mieux orientés dans l'histoire d'Alsace. Cependant il
n'a pas directement contribué à notre Bulletin ; ses devoirs de membre