DOI Heft:
[Procès-verbaux des séances]
DOI Artikel:Sous-comité du Haut-Rhin: séance du 28 décembre 1867
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19863#0133
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veux? Elles ont pu tenir lieu d'ardillons, en s'engageant entre les cercles
flexibles de deux spirales et retenir ainsi le vêtement sur la poitrine. Ce
serait la fibule primitive, en deux pièces détachées. De nouvelles découvertes
viendront peut-être appuyer cette conjecture.
«La plupart des objets que MM. Gastard et Hanser se sont empressés
d'offrir au musée de Colmar, étaient brisés. Ni l'affaissement du sol, ni la
pioche des ouvriers n'ont pu produire ce résultat; car le métal est mal-
léable et aurait résisté à la pression la plus forte; d'un autre côté, aucune
des cassures n'est fraîche, nulle part n'apparaît le métal brillant; les bords
sont oxydés comme la surface qui est restée intacte, partout la patine couvre
le bronze. Pour les briser il a fallu un effort; l'état des bracelets en est
une preuve; ils sont déformés et ont été rompus avec violence. Il est à re-
marquer qu'un seul bracelet, de chaque sorte, est brisé, l'autre est intact.
Ce n'est point l'effet du hasard; il y a là une intention évidente. Est-ce un
symbole de la mort; a-t-on voulu rappeler que tout lien était rompu? Il
était d'usage, du reste, chez les Gaulois, de déformer et de détruire les
objets qui avaient appartenu au défunt, pour constater, croit-on, qu'ils
étaient devenus inutiles.
«En résumé, tous les caractères que présente la découverte importante
qui vient d'être faite, semblent démontrer que l'ensevelissement a été
effectué bien avant la domination romaine.
«L'analyse du bronze, qu'on tentera afin de déterminer l'alliage, fournira
encore des éclaircissements sur la date des deux anciennes sépultures. »
Le comité, après avoir entendu quelques observations de M. Faudel, sur
la substance plastique que les vases renfermaient, exprime le vœu, qu'in-
dépendamment de l'analyse du bronze, il fasse également rechercher de
quels éléments se compose le conglomérat en question; en même temps,
il vote des remercîments à M. Dietrich, qu'il prie de compléter sa commu-
nication au moyen des dessins des objets trouvés, et à MM. Gastard et
Hanser, dont la découverte enrichit le musée de plusieurs antiquités d'un
grand intérêt.
M. Mossmann offre au comité diverses médailles, petits et moyens bronzes,
acquises par lui comme provenant des châteaux de Haut-Eguisheim. A
l'exception d'un Claude le Gothique et d'un Maxence, toutes ces pièces ap-
partiennent aux règnes de Constantin et de ses fils Constance et Constant 1er,
de ce dernier surtout. L'une porte la tête casquée d'Urbs Roma, avec la
louve au revers. Plusieurs sont d'une très-bonne conservation; d'autres
portent encore la gangue terreuse qui s'est formée autour du métal.
M-.Mossmann explique de quelle manière ces médailles ont été trouvées
veux? Elles ont pu tenir lieu d'ardillons, en s'engageant entre les cercles
flexibles de deux spirales et retenir ainsi le vêtement sur la poitrine. Ce
serait la fibule primitive, en deux pièces détachées. De nouvelles découvertes
viendront peut-être appuyer cette conjecture.
«La plupart des objets que MM. Gastard et Hanser se sont empressés
d'offrir au musée de Colmar, étaient brisés. Ni l'affaissement du sol, ni la
pioche des ouvriers n'ont pu produire ce résultat; car le métal est mal-
léable et aurait résisté à la pression la plus forte; d'un autre côté, aucune
des cassures n'est fraîche, nulle part n'apparaît le métal brillant; les bords
sont oxydés comme la surface qui est restée intacte, partout la patine couvre
le bronze. Pour les briser il a fallu un effort; l'état des bracelets en est
une preuve; ils sont déformés et ont été rompus avec violence. Il est à re-
marquer qu'un seul bracelet, de chaque sorte, est brisé, l'autre est intact.
Ce n'est point l'effet du hasard; il y a là une intention évidente. Est-ce un
symbole de la mort; a-t-on voulu rappeler que tout lien était rompu? Il
était d'usage, du reste, chez les Gaulois, de déformer et de détruire les
objets qui avaient appartenu au défunt, pour constater, croit-on, qu'ils
étaient devenus inutiles.
«En résumé, tous les caractères que présente la découverte importante
qui vient d'être faite, semblent démontrer que l'ensevelissement a été
effectué bien avant la domination romaine.
«L'analyse du bronze, qu'on tentera afin de déterminer l'alliage, fournira
encore des éclaircissements sur la date des deux anciennes sépultures. »
Le comité, après avoir entendu quelques observations de M. Faudel, sur
la substance plastique que les vases renfermaient, exprime le vœu, qu'in-
dépendamment de l'analyse du bronze, il fasse également rechercher de
quels éléments se compose le conglomérat en question; en même temps,
il vote des remercîments à M. Dietrich, qu'il prie de compléter sa commu-
nication au moyen des dessins des objets trouvés, et à MM. Gastard et
Hanser, dont la découverte enrichit le musée de plusieurs antiquités d'un
grand intérêt.
M. Mossmann offre au comité diverses médailles, petits et moyens bronzes,
acquises par lui comme provenant des châteaux de Haut-Eguisheim. A
l'exception d'un Claude le Gothique et d'un Maxence, toutes ces pièces ap-
partiennent aux règnes de Constantin et de ses fils Constance et Constant 1er,
de ce dernier surtout. L'une porte la tête casquée d'Urbs Roma, avec la
louve au revers. Plusieurs sont d'une très-bonne conservation; d'autres
portent encore la gangue terreuse qui s'est formée autour du métal.
M-.Mossmann explique de quelle manière ces médailles ont été trouvées