se renouvellent continuellement et d’une maniere si variee ? L’artiste ne
pent donner qu’un instant, mais la nature deroule, ä chaque minnfe,
de nouvelles peintures.
Quelquefois, mais rarement, notre peintre met dans ses tableaux nn
homme vu de dos.
Qui le voit, eprouve par son mouvement une Impression profonde. Ton-
jours seul: il a raison: la societe des hommes nuit ä l’enthousiasme des
grandes scenes de la nature. On a dit que Frederic avait fait un voyage
studieux avec son ami Hall [= Dahl], la paysagiste: ils ne se disaient
pas un seul mot de toute la joumee, et c’etait seulement le soir, ä l’au-
berge, qu’ils se parlaient de ce qui les avait frappes. II vient de ter-
miner plusieurs grands dessins representant les quatre Saisons, qui sont
aussi les quatre äges de la vie de l’homme. C’est une bien belle pensee,
bien poetique et bien philosophique, que ce beau poeme. Dans le pre-
mier, la nature est dans l’enfance de la creation; le soleil va se lever;
les arbres sont blanchis par les fleurs des arbres fruitiers, et Fenfant
joue aupres d’un petit ruisseau dont les bords sont gamis de fleurs [Kat.
429]. Dans le second, les arbres portent des fruits; le ruisseau est deve-
nu une riviere; l’enfant est devenu un homme, et s’unit ä la femme
[Kat.430]. Dans le suivant, la nature est grandiose; les collines sont
devenues des montagnes menacant le ciel; les arbres sont grandioses;
le soleil commence ä etre cache par les nuages qui portent la tempete,
et enfin la riviere est devenue un torrent; on voit l’homme couvert d’une
armure disant adieu ä une femme qui lui fait voir, sur une montagne
escarpee, une croix [Kat.431]. Dans le quatrieme, sous un rocher en
forme de grotte, on voit le squelette de l’homme et de la femme; c’est
quelque chose de bien grandiose que la forme et la couleur de ces
rochers; ils ne sont plus eclaires que par une lumiere incomprehensible
[Kat.433]. Dans le dernier, c’est le Ciel: on ne voit pas la terre; les
nuages sont au bas; plus haut est la lumiere, mais non la lumiere du
soleil, et l’homme et la femme, devenus anges, s’elevent vers cette lu-
miere [Kat. 434]. Je lui disais de peindre ces philosophiques oppositions;
il m’a repondu qu’il ne trouverait jamais de couleurs pour rendre ce
qu’il a dans l’äme. Parmi la grande quantite de beaux ouvrages qu’il a
chez lui, j’ai ete vivement frappe d’un site de la mer du Nord; c’est
une montagne de glacons qui a englouti un vaisseau dont on voit encore
les debris. C’est une grande et terrible tragedie; aucun homme n’a sur-
vecu. C’est bien compris pour ne pas partager l’attention [Kat. 311].
Il m’a dit qu’il avait l’intention d’en faire un autre dans lequel il ferait
voir, ä l’horizon, une montagne de glace qui aurait etouffe un vaisseau.
Sur le devant du tableau, l’eau serait claire et limpide, la Vegetation du
printemps, et le journal du bätiment serait sur le rivage, relatant que
le capitaine X... et son equipage ont vu les spectacles les plus extra-
ordinaires qu’il soit donne ä l’homme de voir. Quelle grande idee que
ce tableau!
On remarque, dans la physionomie de Frederic, beaucoup de cette ex-
pression meditative que l’on trouve toujours chez les hommes qui s’oc-
cupent de grandes pensees. Il y a sur son visage une expression de me-
lancolie, de bien veillance et de timidite. On voit que l’energie de son
caractere domine ses passions qui ont du etre tres fortes. Il est tres
impressionnable: quand je l’ai prie de mettre son nom en bas d’un des-
sin qu’il m’avait donne, representant une fosse sur le rehord de laquelle
le fossoyeur avait plante sa pelle, et sur laquelle est perche un hibou,
et la lune qui eclaire cette scene de tombeau [Kat. 443], il laissa tomber
un peu d’encre dessus. Je vis que son premier mouvement etait de le
dechirer; mais il n’en fit rien, parce que je l’assurai que l’on pourrait
prendre cette fache pour un oiseau. Il sourit, avec cette expression en-
fantine que l’on ne retrouve que chez les hommes remarquables d’Alle-
magne.
DENEKE, G., Goethe und die Harzer Landschaft. Zeitschrift des
Harz-Vereins für Geschichte und Altertumskunde 61, 1928, S. 13
Über die Harzreise Friedrichs 1811.
DENEKE, Günther, Maler auf dem Brocken. Zeitschrift des Harz-
Vereins für Geschichte und Altertumskunde 61, 1928, S. 74
Eintragung Friedrichs im Gipfelbuch am 1.7.1811 zusammen mit
August Raeder, Maler aus Berlin.
EBERLEIN, Kurt Karl, David d’Angers und Friedrich. Bemerkun-
gen zu einem unbekannten Friedrichbildnis. Dresdener Kunstbuch II,
1928,8.32-34
Reliefbildnis bei Kühl von 1834 - Zitate aus dem Tagebuch David
d’Angers’.
EBERLEIN, Kurt Karl, Goethe und die bildende Kunst der Roman-
tik. Jahrbuch der Goethe-Gesellschaft XIV, 1928, S. 44-50
Goethes Verhältnis zu Friedrich - ausführliche Geschichte ihrer Be-
ziehungen — Goethe, Friedrich und Karl Lieber.
EBERLEIN, Kurt Karl, Das neue Kunstmuseum der Stadt Düssel-
dorf. Der Cicerone 20, 1928, S.426
Erwähnung der Gemälde Friedrichs.
GROHMANN, Will, Kunst in Sachsen vor hundert Jahren. Der
Kunstwanderer 9, 1927/28, S. 382-384
Ausstellungsbesprechung.
HAENEL, Erich, Kunst in Sachsen vor hundert Jahren. Die Kunst
für Alle 43, 1927/28, S. 368
Ausstellungsbesprechung.
JÄHNIG, Karl Wilhelm, Ein Jugendselbstbildnis von Caspar David
Friedrich. Kunst und Künstler XXVI, 1928, S. 312-314
Publikation von Kat. 36 mit Briefen von Friedrich an Lund.
JÄHNIG, Karl Wilhelm, Zwei Briefe Caspar David Friedrichs. Kunst
und Künstler XXVI, 1928, S. 103-109
Brief vom 2.5. 1814 an Luise Seidler und vom 22.4.1819 an Ludwig
Puttrich - Publikation von »Huttens Grab« (Kat. 316), der irrtüm-
lich Friedrich zugeschriebenen »Weiden im Mondschein«, jetzt Win-
terthur, und einer Bildniszeichnung Friedrichs von Kügelgen — Hin-
weis auf Sendung von Sepiablättern 1812 nach Weimar - Datierung
der »Klosterruine im Schnee« (Kat. 254) 1819.
JÄHNIG, K. W., Dresden. Ausstellung des Kunstvereins. Kunst und
Künstler XXVI, 1928, S. 405
Besprechung der Ausstellung »Kunst in Sachsen vor hundert Jahren«.
LEPORINI, Heinrich, Die Künstlerzeichnung. Ein Handbuch für
Liebhaber und Sammler. Berlin 1928, Abb. 56
Sepiazeichnung Kat. 464 erstmals abgeb.
POSSE, Hans, Hundert Jahre Kunst in Sachsen. Hundert Jahre Säch-
sischer Kunstverein 1828-1928, S. 4, 5
Kurze Charakterisierung Friedrichs als Überwinder der Landschafts-
tradition des 18. Jh.
S C HE LLEN BERG, Ernst Ludwig, Das Buch der deutschen Roman-
tik. Berlin, Leipzig 1928, S. 272-276
Allgemeine Charakterisierung Friedrichs.
SIGISMUND, Ernst, Die Bilderchronik des Sächsischen Kunstver-
eins 1828-1836. Hundert Jahre Sächsischer Kunstverein 1828-1928, S.
180
Reproduktionen nach Gemälden Friedrichs.
WO ERMANN, Karl, Der Wandel des Zeitgeschmacks in den Jahres-
gaben des Kunstvereins. Hundert Jahre Sächsischer Kunstverein 1828
bis 1928, S. 74-78
Wandel der Wertschätzung Friedrichs.
Kunst in Sachsen vor hundert Jahren. 29.4.-24.6. 1928. DRESDEN
Verzeichnet 15 Gemälde und 15 Zeichnungen - wichtiger Ausstel-
lungskatalog.
Caspar David Friedrich. Der Graphiker. Handzeichnungen und Radie-
rungen. Mit einem Vorwort von Dr. Kurt Karl EBERLEIN. DRES-
DEN 1928
Katalog der Ausstellung bei G. Kühl mit 110 Nrn, davon 11 abgeb. -
mit Leihgaben der Slgn. Gurlitt, Freund und des Dresdener Kabi-
netts — vereinzelte Hinweise auf Verwendung in Gemälden, Sepien
und Aquarellen — im Vorwort Übersicht über die Bedeutung und
Entwicklung der Zeichnung bei Friedrich.
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pent donner qu’un instant, mais la nature deroule, ä chaque minnfe,
de nouvelles peintures.
Quelquefois, mais rarement, notre peintre met dans ses tableaux nn
homme vu de dos.
Qui le voit, eprouve par son mouvement une Impression profonde. Ton-
jours seul: il a raison: la societe des hommes nuit ä l’enthousiasme des
grandes scenes de la nature. On a dit que Frederic avait fait un voyage
studieux avec son ami Hall [= Dahl], la paysagiste: ils ne se disaient
pas un seul mot de toute la joumee, et c’etait seulement le soir, ä l’au-
berge, qu’ils se parlaient de ce qui les avait frappes. II vient de ter-
miner plusieurs grands dessins representant les quatre Saisons, qui sont
aussi les quatre äges de la vie de l’homme. C’est une bien belle pensee,
bien poetique et bien philosophique, que ce beau poeme. Dans le pre-
mier, la nature est dans l’enfance de la creation; le soleil va se lever;
les arbres sont blanchis par les fleurs des arbres fruitiers, et Fenfant
joue aupres d’un petit ruisseau dont les bords sont gamis de fleurs [Kat.
429]. Dans le second, les arbres portent des fruits; le ruisseau est deve-
nu une riviere; l’enfant est devenu un homme, et s’unit ä la femme
[Kat.430]. Dans le suivant, la nature est grandiose; les collines sont
devenues des montagnes menacant le ciel; les arbres sont grandioses;
le soleil commence ä etre cache par les nuages qui portent la tempete,
et enfin la riviere est devenue un torrent; on voit l’homme couvert d’une
armure disant adieu ä une femme qui lui fait voir, sur une montagne
escarpee, une croix [Kat.431]. Dans le quatrieme, sous un rocher en
forme de grotte, on voit le squelette de l’homme et de la femme; c’est
quelque chose de bien grandiose que la forme et la couleur de ces
rochers; ils ne sont plus eclaires que par une lumiere incomprehensible
[Kat.433]. Dans le dernier, c’est le Ciel: on ne voit pas la terre; les
nuages sont au bas; plus haut est la lumiere, mais non la lumiere du
soleil, et l’homme et la femme, devenus anges, s’elevent vers cette lu-
miere [Kat. 434]. Je lui disais de peindre ces philosophiques oppositions;
il m’a repondu qu’il ne trouverait jamais de couleurs pour rendre ce
qu’il a dans l’äme. Parmi la grande quantite de beaux ouvrages qu’il a
chez lui, j’ai ete vivement frappe d’un site de la mer du Nord; c’est
une montagne de glacons qui a englouti un vaisseau dont on voit encore
les debris. C’est une grande et terrible tragedie; aucun homme n’a sur-
vecu. C’est bien compris pour ne pas partager l’attention [Kat. 311].
Il m’a dit qu’il avait l’intention d’en faire un autre dans lequel il ferait
voir, ä l’horizon, une montagne de glace qui aurait etouffe un vaisseau.
Sur le devant du tableau, l’eau serait claire et limpide, la Vegetation du
printemps, et le journal du bätiment serait sur le rivage, relatant que
le capitaine X... et son equipage ont vu les spectacles les plus extra-
ordinaires qu’il soit donne ä l’homme de voir. Quelle grande idee que
ce tableau!
On remarque, dans la physionomie de Frederic, beaucoup de cette ex-
pression meditative que l’on trouve toujours chez les hommes qui s’oc-
cupent de grandes pensees. Il y a sur son visage une expression de me-
lancolie, de bien veillance et de timidite. On voit que l’energie de son
caractere domine ses passions qui ont du etre tres fortes. Il est tres
impressionnable: quand je l’ai prie de mettre son nom en bas d’un des-
sin qu’il m’avait donne, representant une fosse sur le rehord de laquelle
le fossoyeur avait plante sa pelle, et sur laquelle est perche un hibou,
et la lune qui eclaire cette scene de tombeau [Kat. 443], il laissa tomber
un peu d’encre dessus. Je vis que son premier mouvement etait de le
dechirer; mais il n’en fit rien, parce que je l’assurai que l’on pourrait
prendre cette fache pour un oiseau. Il sourit, avec cette expression en-
fantine que l’on ne retrouve que chez les hommes remarquables d’Alle-
magne.
DENEKE, G., Goethe und die Harzer Landschaft. Zeitschrift des
Harz-Vereins für Geschichte und Altertumskunde 61, 1928, S. 13
Über die Harzreise Friedrichs 1811.
DENEKE, Günther, Maler auf dem Brocken. Zeitschrift des Harz-
Vereins für Geschichte und Altertumskunde 61, 1928, S. 74
Eintragung Friedrichs im Gipfelbuch am 1.7.1811 zusammen mit
August Raeder, Maler aus Berlin.
EBERLEIN, Kurt Karl, David d’Angers und Friedrich. Bemerkun-
gen zu einem unbekannten Friedrichbildnis. Dresdener Kunstbuch II,
1928,8.32-34
Reliefbildnis bei Kühl von 1834 - Zitate aus dem Tagebuch David
d’Angers’.
EBERLEIN, Kurt Karl, Goethe und die bildende Kunst der Roman-
tik. Jahrbuch der Goethe-Gesellschaft XIV, 1928, S. 44-50
Goethes Verhältnis zu Friedrich - ausführliche Geschichte ihrer Be-
ziehungen — Goethe, Friedrich und Karl Lieber.
EBERLEIN, Kurt Karl, Das neue Kunstmuseum der Stadt Düssel-
dorf. Der Cicerone 20, 1928, S.426
Erwähnung der Gemälde Friedrichs.
GROHMANN, Will, Kunst in Sachsen vor hundert Jahren. Der
Kunstwanderer 9, 1927/28, S. 382-384
Ausstellungsbesprechung.
HAENEL, Erich, Kunst in Sachsen vor hundert Jahren. Die Kunst
für Alle 43, 1927/28, S. 368
Ausstellungsbesprechung.
JÄHNIG, Karl Wilhelm, Ein Jugendselbstbildnis von Caspar David
Friedrich. Kunst und Künstler XXVI, 1928, S. 312-314
Publikation von Kat. 36 mit Briefen von Friedrich an Lund.
JÄHNIG, Karl Wilhelm, Zwei Briefe Caspar David Friedrichs. Kunst
und Künstler XXVI, 1928, S. 103-109
Brief vom 2.5. 1814 an Luise Seidler und vom 22.4.1819 an Ludwig
Puttrich - Publikation von »Huttens Grab« (Kat. 316), der irrtüm-
lich Friedrich zugeschriebenen »Weiden im Mondschein«, jetzt Win-
terthur, und einer Bildniszeichnung Friedrichs von Kügelgen — Hin-
weis auf Sendung von Sepiablättern 1812 nach Weimar - Datierung
der »Klosterruine im Schnee« (Kat. 254) 1819.
JÄHNIG, K. W., Dresden. Ausstellung des Kunstvereins. Kunst und
Künstler XXVI, 1928, S. 405
Besprechung der Ausstellung »Kunst in Sachsen vor hundert Jahren«.
LEPORINI, Heinrich, Die Künstlerzeichnung. Ein Handbuch für
Liebhaber und Sammler. Berlin 1928, Abb. 56
Sepiazeichnung Kat. 464 erstmals abgeb.
POSSE, Hans, Hundert Jahre Kunst in Sachsen. Hundert Jahre Säch-
sischer Kunstverein 1828-1928, S. 4, 5
Kurze Charakterisierung Friedrichs als Überwinder der Landschafts-
tradition des 18. Jh.
S C HE LLEN BERG, Ernst Ludwig, Das Buch der deutschen Roman-
tik. Berlin, Leipzig 1928, S. 272-276
Allgemeine Charakterisierung Friedrichs.
SIGISMUND, Ernst, Die Bilderchronik des Sächsischen Kunstver-
eins 1828-1836. Hundert Jahre Sächsischer Kunstverein 1828-1928, S.
180
Reproduktionen nach Gemälden Friedrichs.
WO ERMANN, Karl, Der Wandel des Zeitgeschmacks in den Jahres-
gaben des Kunstvereins. Hundert Jahre Sächsischer Kunstverein 1828
bis 1928, S. 74-78
Wandel der Wertschätzung Friedrichs.
Kunst in Sachsen vor hundert Jahren. 29.4.-24.6. 1928. DRESDEN
Verzeichnet 15 Gemälde und 15 Zeichnungen - wichtiger Ausstel-
lungskatalog.
Caspar David Friedrich. Der Graphiker. Handzeichnungen und Radie-
rungen. Mit einem Vorwort von Dr. Kurt Karl EBERLEIN. DRES-
DEN 1928
Katalog der Ausstellung bei G. Kühl mit 110 Nrn, davon 11 abgeb. -
mit Leihgaben der Slgn. Gurlitt, Freund und des Dresdener Kabi-
netts — vereinzelte Hinweise auf Verwendung in Gemälden, Sepien
und Aquarellen — im Vorwort Übersicht über die Bedeutung und
Entwicklung der Zeichnung bei Friedrich.
W9