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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1.1875

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Avril
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Assemblée générale des membres fondateurs du vendredi 19 février 1875
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https://doi.org/10.11588/diglit.26384#0034
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l’imprimeur la première feuille, je n’avais dans les mains qu’une assez
médiocre poignée de documents, mais j’avais je ne sais quelle con-
fiance dans des collaborateurs inconnus, et vous savez que cette con-
fiance ne m’a point trompé. Dès le lendemain du jour où parut cette
première livraison, je voyais venir à mon aide votre président actuel,
mon ami M. de Montaiglon, qui a pris à l’œuvre une part bien plus
active que moi-même, qui l’a continuée avec une persistance jamais
découragée, et qui la continuera longtemps encore, pour y verser tout
ce que son inépuisable curiosité recueille chemin faisant à travers
tous les halliers de l’érudition. Si nous avons perdu en route bien des
collaborateurs illustres ou dévoués, tels que le marquis de Laborde
qui fut notre maître et notre modèle à tous par ses fécondes trou-
vailles et ses inestimables publications des Ducs de Bourgogne et de
la Renaissance des arts à la cour de France, tels encore que l’ardent
Victor Cousin, et Jal, et Léon Lagrange, et MM. Boilly, Leroux de
Lincy, Riocreux, Renouard, et le Dr Pons, et MM. Niel, Deveze,
Trebutien, Fossé d’Arcosse, Chambry, Labouchère, Duvivier,
Bellier de la Chavignerie, et tant d’autres, il nous reste, Dieu merci,
un assez beau groupe de vaillants chercheurs, dépisteurs de bre-
vets et d’autographes, et cette troupe nouvelle, que j’allais appeler
la seconde génération de nos Archives, a sur la première cet avantage
qu’elle connaît mieux les bonnes sources, qu’elle sait mieux peut-être
l’intérêt accessoire qui s’attache à certaines pièces. Les Italiens et les
Allemands nous avaient donné l’exemple dès longtemps par l’abon-
dante exploration des documents d’Italie. La France, trop facilement
dédaigneuse des œuvres et de l’histoire de ses peintres et de ses sculp-
teurs, s’était très-attardée dans la même voie; mais, grâces à vous,
Messieurs, elle a depuis vingt ans bien rattrapé le temps perdu.
Le branle a été donné dans tous les chartriers de la province, et je ne
pense pas qu’il soit beaucoup de nations qui puissent présenter à
l’heure qu’il est un corps de documents exclusivement consacrés à
leurs artistes aussi respectable que nos seize volumes d’Archives, sans
compter ceux que l’avenir vous devra encore.

Messieurs, dans la salle où nous voici, se réunit presque tous les
vendredis une commission qui a bien voulu se charger de préparer un
autre monument considérable, celui de l’Inventaire des richesses d’art
de la France. C’est là un travail bien proche parent du vôtre. Ils sont
frères quasi jumeaux, car ils ont à peu près les mêmes pères, et l’idée
en remonte à la même époque. Seulement, ce qu’un homme pouvait
entreprendre avec le secours d’un éditeur de bonne volonté, n’était
plus possible quand il s’agissait d’une œuvre aussi vaste et dispersée
dans toutes les villes de tout un grand Etat. Permettez-moi de pro-
fiter de l’occasion qui m’est offerte aujourd’hui pour faire un chaleu-
reux appel à votre concours. La Société de l’Histoire de l’Art Fran-
 
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