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NOTE SUR JUSTE DE JUST.
Page 220 de mon livre sur les Arts en Touraine, j’ai, de l’unique pièce
rencontrée sur Juste de Just, tiré l’induction qu’il était mort en 1558 et non
en 1555 comme l’avait dit Chalmel et comme on l’avait répété après lui. Une
pièce originale conservée dans le fonds Salmon à la bibliothèque de Tours
est venue confirmer ma supposition et désormais ce point doit être considéré
comme acquis à la biographie de Juste de Just, celui des trois sur lequel
nous possédons le moins de renseignements précis.
Un compte-rendu aux vicaires perpétuels de la collégiale de Saint-Martin,
et allant de Noël 15 57 à Noël 1558, mentionne, tout au commencement, la
rente due pour une maison située rue de la Guerche, paroisse Saint-
Venant, par Juste de Just, ymagier du roi nostre sire. Il était donc vivant
à cette époque.
Quelques feuillets plus loin et vers la fin du compte, où les receptes
paraissent portées dans l’ordre chronologique, un autre article concerne une
seconde rente due pour une maison ; mais ici comparaît la veuve de Juste
de Just, ymagier du roi, lequel sans aucun doute était mort dans l’intervalle
écoulé entre ces deux mentions, c’est-à-dire dans le courant de l’année
15 58.
Nous avons trouvé le nom de Juste de Just, en compagnie de plusieurs
autres artistes dans un mandement signé de François Ier et daté du 21 février
1 531. Nous comptons le publier ainsi que les documents qui précèdent dans
le prochain volume des Archives de l’Art français.
Charles Grandmaison.
TAPISSERIES DES GOBELINS.
Nous empruntons la note suivante à un des derniers numéros de l'Inter-
médiaire, journal que la plupart de nos lecteurs connaissent bien (n° 163,
25 février 1875, p. 107). L’importance des renseignements qu’elle renferme
nous a déterminé à la reproduire ici.
Un lecteur de l’Intermédiaire, signalant plusieurs tapisseries qui figuraient
à l’exposition d’Alsace-Lorraine, demandait ce qu’étaient devenues les
autres pièces de différentes séries autrefois exécutées aux Gobelins. Voici
la réponse de M. Darcel, le savant administrateur de la manufacture.
« Trois tapisseries de la tenture des Eléments: La Terre, l’Eau et le Feu
(conformes aux gravures de Sébastien Le Clerc et très-probablement exé-
cutées aux Gobelins avec rehauts d’or dans le tissu), décorent la salle des
thèses à l’Ecole de médecine de Paris.
» Les magasins du Mobilier national possèdent les deux pièces la Terre
et l’Eau, mais avec leurs bordures latérales seulement.
» Six tentures des Eléments, composées chacune de 8 pièces (4 sujets et
4 entrefenestres) ont été faites aux Gobelins au xvne siècle, tant en haute
qu’en basse-lisse. On dut en fabriquer aussi au xvine siècle, ainsi que dans
NOTE SUR JUSTE DE JUST.
Page 220 de mon livre sur les Arts en Touraine, j’ai, de l’unique pièce
rencontrée sur Juste de Just, tiré l’induction qu’il était mort en 1558 et non
en 1555 comme l’avait dit Chalmel et comme on l’avait répété après lui. Une
pièce originale conservée dans le fonds Salmon à la bibliothèque de Tours
est venue confirmer ma supposition et désormais ce point doit être considéré
comme acquis à la biographie de Juste de Just, celui des trois sur lequel
nous possédons le moins de renseignements précis.
Un compte-rendu aux vicaires perpétuels de la collégiale de Saint-Martin,
et allant de Noël 15 57 à Noël 1558, mentionne, tout au commencement, la
rente due pour une maison située rue de la Guerche, paroisse Saint-
Venant, par Juste de Just, ymagier du roi nostre sire. Il était donc vivant
à cette époque.
Quelques feuillets plus loin et vers la fin du compte, où les receptes
paraissent portées dans l’ordre chronologique, un autre article concerne une
seconde rente due pour une maison ; mais ici comparaît la veuve de Juste
de Just, ymagier du roi, lequel sans aucun doute était mort dans l’intervalle
écoulé entre ces deux mentions, c’est-à-dire dans le courant de l’année
15 58.
Nous avons trouvé le nom de Juste de Just, en compagnie de plusieurs
autres artistes dans un mandement signé de François Ier et daté du 21 février
1 531. Nous comptons le publier ainsi que les documents qui précèdent dans
le prochain volume des Archives de l’Art français.
Charles Grandmaison.
TAPISSERIES DES GOBELINS.
Nous empruntons la note suivante à un des derniers numéros de l'Inter-
médiaire, journal que la plupart de nos lecteurs connaissent bien (n° 163,
25 février 1875, p. 107). L’importance des renseignements qu’elle renferme
nous a déterminé à la reproduire ici.
Un lecteur de l’Intermédiaire, signalant plusieurs tapisseries qui figuraient
à l’exposition d’Alsace-Lorraine, demandait ce qu’étaient devenues les
autres pièces de différentes séries autrefois exécutées aux Gobelins. Voici
la réponse de M. Darcel, le savant administrateur de la manufacture.
« Trois tapisseries de la tenture des Eléments: La Terre, l’Eau et le Feu
(conformes aux gravures de Sébastien Le Clerc et très-probablement exé-
cutées aux Gobelins avec rehauts d’or dans le tissu), décorent la salle des
thèses à l’Ecole de médecine de Paris.
» Les magasins du Mobilier national possèdent les deux pièces la Terre
et l’Eau, mais avec leurs bordures latérales seulement.
» Six tentures des Eléments, composées chacune de 8 pièces (4 sujets et
4 entrefenestres) ont été faites aux Gobelins au xvne siècle, tant en haute
qu’en basse-lisse. On dut en fabriquer aussi au xvine siècle, ainsi que dans