DOI Heft:
Avril
DOI Artikel:Guiffrey, Jules: Adolphe Lance: notice biographique
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.26384#0045
33 —
ADOLPHE LANCE
NOTICE BIOGRAPHIQUE
3 août ï 813 — 24 décembre 1874.
Adolphe Lance est né à Littry (Calvados), le 3 août 1813. Il est
mort à Paris le 24 décembre dernier après une longue et cruelle
maladie qui, depuis plusieurs mois déjà, ne laissait plus aucun espoir
de rétablissement.
Il étudia la théorie de son art dans l’atelier d’Abel Blouet et la pra-
tique sur les chantiers de construction de Visconti. Nommé en 1854
inspecteur des Bâtiments civils, il fut attaché, sous M. L. Vaudoyer,
à l’inspection des travaux du Conservatoire de musique à Paris, et,
sous M. Viollet-le-Duc, à celle de l’abbaye de Saint-Denis. La même
année, il devient architecte diocésain et est chargé, en cette qualité, de
la restauration de Saint-Étienne de Sens. En 1857, il est appelé à
diriger celle de Notre-Dame de Soissons. Nommé en 1864 architecte
en titre du Conservatoire de musique, il a dirigé les derniers travaux
exécutés dans la salle des concerts, avec la préoccupation de ne rien
changer aux excellentes conditions d’acoustique de cette salle. Enfin,
en 1872, lui fut confiée la restauration de l’église Saint-Jacques, à
Dieppe, qu’il n’a pas eu le temps d’achever.
Ad. Lance a construit de nombreuses maisons particulières à Paris
et au Havre, les lycées de Mont-de-Marsan et de Poitiers, les sémi-
naires de Soissons et de Sens; ce dernier reste inachevé.
Chevalier de la Légion d’honneur depuis 1862, il devint, en 1847,
membre de la Société centrale des architectes, fut nommé du Comité
des lycées en 1864, du Comité des travaux historiques (section d’ar-
chéologie) en 1865. Enfin depuis la création de la Société de l’His-
toire de l’Art français (1872) il appartenait à notre Comité dont il fut,
malgré ses nombreuses occupations, un des membres les plus actifs et
les plus dévoués.
En 1873, il avait reçu le titre de conseiller honoraire de la Société
des architectes du département du Nord et avait été appelé à faire
partie du jury de l’exposition de Vienne sur laquelle il laisse un rap-
port inachevé.
Nous avons déjà dit ici les regrets universels que sa mort a causés
à ses amis et à tous ceux qui l’ont connu. Il nous reste à présenter
une liste aussi brève que possible des travaux d’érudition ou de
critique qu’il a produits pendant sa laborieuse carrière.
De 1851 à 1862 il a dirigé la rédaction de Y Encyclopédie d'archi-
tecture en collaboration avec M. Victor Calliat, chargé spécialement
ADOLPHE LANCE
NOTICE BIOGRAPHIQUE
3 août ï 813 — 24 décembre 1874.
Adolphe Lance est né à Littry (Calvados), le 3 août 1813. Il est
mort à Paris le 24 décembre dernier après une longue et cruelle
maladie qui, depuis plusieurs mois déjà, ne laissait plus aucun espoir
de rétablissement.
Il étudia la théorie de son art dans l’atelier d’Abel Blouet et la pra-
tique sur les chantiers de construction de Visconti. Nommé en 1854
inspecteur des Bâtiments civils, il fut attaché, sous M. L. Vaudoyer,
à l’inspection des travaux du Conservatoire de musique à Paris, et,
sous M. Viollet-le-Duc, à celle de l’abbaye de Saint-Denis. La même
année, il devient architecte diocésain et est chargé, en cette qualité, de
la restauration de Saint-Étienne de Sens. En 1857, il est appelé à
diriger celle de Notre-Dame de Soissons. Nommé en 1864 architecte
en titre du Conservatoire de musique, il a dirigé les derniers travaux
exécutés dans la salle des concerts, avec la préoccupation de ne rien
changer aux excellentes conditions d’acoustique de cette salle. Enfin,
en 1872, lui fut confiée la restauration de l’église Saint-Jacques, à
Dieppe, qu’il n’a pas eu le temps d’achever.
Ad. Lance a construit de nombreuses maisons particulières à Paris
et au Havre, les lycées de Mont-de-Marsan et de Poitiers, les sémi-
naires de Soissons et de Sens; ce dernier reste inachevé.
Chevalier de la Légion d’honneur depuis 1862, il devint, en 1847,
membre de la Société centrale des architectes, fut nommé du Comité
des lycées en 1864, du Comité des travaux historiques (section d’ar-
chéologie) en 1865. Enfin depuis la création de la Société de l’His-
toire de l’Art français (1872) il appartenait à notre Comité dont il fut,
malgré ses nombreuses occupations, un des membres les plus actifs et
les plus dévoués.
En 1873, il avait reçu le titre de conseiller honoraire de la Société
des architectes du département du Nord et avait été appelé à faire
partie du jury de l’exposition de Vienne sur laquelle il laisse un rap-
port inachevé.
Nous avons déjà dit ici les regrets universels que sa mort a causés
à ses amis et à tous ceux qui l’ont connu. Il nous reste à présenter
une liste aussi brève que possible des travaux d’érudition ou de
critique qu’il a produits pendant sa laborieuse carrière.
De 1851 à 1862 il a dirigé la rédaction de Y Encyclopédie d'archi-
tecture en collaboration avec M. Victor Calliat, chargé spécialement