78
BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX
de forme cylindrique ; puis le couvercle, pénétrant
par un pas de vis dans l’intérieur de celle-ci et per-
mettant, quand il est retiré, l’introduction du corps
gras destiné à lubréfier les divers organes du fusil
et de ses accessoires.
Ce couvercle porte en son milieu un petit cha-
peau mobile, muni d’un pas de vis terminé par une
pointe pénétrant dans le corps de la boîteàgraisse.
Cette pointe permet de ne retirer que la quantité
nécessaire du liquide ou du corps gras lubréfiant.
(Largeur totale de la pièce : om020. Diamètre de
la boîte à graisse : omoo9.)
6° Un monte-ressort en acier nickelé pouvant
être fixé à une table au moyen d’une vis de pres-
sion également en acier nickelé. Le crochet de
prise est en acier bleui, de même que les autres vis
maintenant les diverses pièces du monte-ressort.
(Largeur totale du levier de prise avec son cro-
chet : omo6o. Hauteur totale de la vis de pression:
0m02 8.)
7° Un emportc-pièces pour les bourres en carton,
avec manche taillé à huit pans. Le tout en acier
nickelé.
(Longueur totale : om032.)
8° Un tourne-cheminées en acier nickelé avec
manche en ivoire. La virole est en cuivre.
(Longueur totale : om055_)
9° Un tournevis en acier nickelé avec manche
en ivoire et virole en cuivre.
(Longueur totale : omos6. Largeur de la lame :
omoo3.)
io° Un tournevis en acier nickelé avec manche
en ivoire. Virole en cuivre.
(Longueur totale : om05ô. Largeur de la lame :
0m002.)
ii° Une baguette en ivoire pour nettoyer le
fusil. Cette baguette, composée de trois parties
terminées par des viroles en cuivre à pas de vis
permettant de les relier entre elles, a une longueur
de 29 centimètres environ.
On peut fixer à son extrémité diverses pièces qui
sont : un lavoir en cuivre, qui est la pièce sur
laquelle s’enroule la petite bande de linge servant à
nettoyer les canons; une brosse-laine fixée sur une
armature en cuivre et un grattoir en acier nickelé,
servant également au même usage ; enfin un tire-
bourres en acier nickelé à double hélice.
Chacune de ces quatre petites pièces a 2 cen-
timètres environ de longueur.
Outre sa valeur artistique, cette réduction de
fusil présente un réel intérêt pour nos collections,
au point de vue de l'histoire des armes à feu de
chasse. Les fusils à piston ont succédé aux fusils
à pierre, dans lesquels un morceau de silex pris
entre les dents d’un chien venait, sous l'action du
ressort mu par la détente, frapper le couvercle en
acier du bassinet et enflammait ainsi la poudre fine
d’amorce (pulvérin) qui y était contenue, ce qui
mettait le feu à la charge déposée dans l’intérieur
du canon.
L’invention de Forsith amena un progrès sérieux
et le fusil à percussion ou à piston remplaça au
bout de peu de temps l’ancien système. Mais ici
encore, comme précédemment, les armes se char-
gèrent par la bouche, ce qui présentait de grands
inconvénients, notamment au point de vue de la
rapidité du tir.
L’arquebusier français Casimir Lefaucheux fit
faire à la question un pas énorme en perfection-
nant le fusil à canons basculants. Lefaucheux n’a
pas inventé, en effet, comme on le croit trop sou-
vent, le fusil à canons basculants permettant le
chargement de l’arme par la culasse. Il n’a fait en
réalité que reprendre et perfectionner une inven-
tion dont l’origine remonte au xvne siècle.
Nous possédons au musée delà Porte de Hal deux
fusils à silex et à canons basculants, se chargeant
BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX
de forme cylindrique ; puis le couvercle, pénétrant
par un pas de vis dans l’intérieur de celle-ci et per-
mettant, quand il est retiré, l’introduction du corps
gras destiné à lubréfier les divers organes du fusil
et de ses accessoires.
Ce couvercle porte en son milieu un petit cha-
peau mobile, muni d’un pas de vis terminé par une
pointe pénétrant dans le corps de la boîteàgraisse.
Cette pointe permet de ne retirer que la quantité
nécessaire du liquide ou du corps gras lubréfiant.
(Largeur totale de la pièce : om020. Diamètre de
la boîte à graisse : omoo9.)
6° Un monte-ressort en acier nickelé pouvant
être fixé à une table au moyen d’une vis de pres-
sion également en acier nickelé. Le crochet de
prise est en acier bleui, de même que les autres vis
maintenant les diverses pièces du monte-ressort.
(Largeur totale du levier de prise avec son cro-
chet : omo6o. Hauteur totale de la vis de pression:
0m02 8.)
7° Un emportc-pièces pour les bourres en carton,
avec manche taillé à huit pans. Le tout en acier
nickelé.
(Longueur totale : om032.)
8° Un tourne-cheminées en acier nickelé avec
manche en ivoire. La virole est en cuivre.
(Longueur totale : om055_)
9° Un tournevis en acier nickelé avec manche
en ivoire et virole en cuivre.
(Longueur totale : omos6. Largeur de la lame :
omoo3.)
io° Un tournevis en acier nickelé avec manche
en ivoire. Virole en cuivre.
(Longueur totale : om05ô. Largeur de la lame :
0m002.)
ii° Une baguette en ivoire pour nettoyer le
fusil. Cette baguette, composée de trois parties
terminées par des viroles en cuivre à pas de vis
permettant de les relier entre elles, a une longueur
de 29 centimètres environ.
On peut fixer à son extrémité diverses pièces qui
sont : un lavoir en cuivre, qui est la pièce sur
laquelle s’enroule la petite bande de linge servant à
nettoyer les canons; une brosse-laine fixée sur une
armature en cuivre et un grattoir en acier nickelé,
servant également au même usage ; enfin un tire-
bourres en acier nickelé à double hélice.
Chacune de ces quatre petites pièces a 2 cen-
timètres environ de longueur.
Outre sa valeur artistique, cette réduction de
fusil présente un réel intérêt pour nos collections,
au point de vue de l'histoire des armes à feu de
chasse. Les fusils à piston ont succédé aux fusils
à pierre, dans lesquels un morceau de silex pris
entre les dents d’un chien venait, sous l'action du
ressort mu par la détente, frapper le couvercle en
acier du bassinet et enflammait ainsi la poudre fine
d’amorce (pulvérin) qui y était contenue, ce qui
mettait le feu à la charge déposée dans l’intérieur
du canon.
L’invention de Forsith amena un progrès sérieux
et le fusil à percussion ou à piston remplaça au
bout de peu de temps l’ancien système. Mais ici
encore, comme précédemment, les armes se char-
gèrent par la bouche, ce qui présentait de grands
inconvénients, notamment au point de vue de la
rapidité du tir.
L’arquebusier français Casimir Lefaucheux fit
faire à la question un pas énorme en perfection-
nant le fusil à canons basculants. Lefaucheux n’a
pas inventé, en effet, comme on le croit trop sou-
vent, le fusil à canons basculants permettant le
chargement de l’arme par la culasse. Il n’a fait en
réalité que reprendre et perfectionner une inven-
tion dont l’origine remonte au xvne siècle.
Nous possédons au musée delà Porte de Hal deux
fusils à silex et à canons basculants, se chargeant