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La chronique des arts et de la curiosité — 1865

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Nr. 86 (8 janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26564#0023
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ET DE LA CURIOSITÉ.

15

*** L’exposition des œuvres d’Hippolyte Flan-
drin, à l’école des Beaux-Arts, ouvrira dans le
courant de février. Ont été nommé membres de
la commission : M. le baron Taylor, président ;
MM. Gatteaux, Henri Delaborde, Paul Flandrin,
Timbal, Baltard, Oudiné, Ch. Lefebvre, marquis
Maison, Fourdrin, Rochet, Cibot et Sabathier.

M. Joyau, élève de l’Académie des beaux-
arts à Rome, est parti dernièrement pour Alexan-
drie. Il a reçu du gouvernement français une
mission scientifique et ecclésiastique.

*** La société centrale des architectes vient de
renouveler son bureau, dont la plupart des
membres n’étaient plus rééligibles dans les
mêmes fonctions.

Il est donc ainsi composé pour l’exercice 1865 :
M. Baltard (Victor), membre de l’Institut, prési-
dent ; MM. Rohault de Fleury et Lequeux, vice-
présidents ; M. Uchard, secrétaire principal:
M. Hermant, secrétaire-adjoint ; M. Hénard, ar-
chiviste ; M. Fanost, trésorier; MM. Gilbert,
membre de l’Institut. Godebœuf et Girard (Si-
mon), censeurs.

*** Gustave Doré, lit-on dans le journal, vient
de faire à Mme Rossini, pour le jour de l’an, ca-
deau d’un magnifique éventail. Il y a peint l’a-
dorable motif : O Mathilde, idole de mon âme!
et comme les formes ordinaires des notes lui ont
paru médiocrement gravées, il les a remplacées
par des Amours dont les tètes occupent sur la
portée les places voulues. Rien n’est plus ingé-
nieux et plus charmant. Chaque figure a l’expres-
sion de la note qu’elle remplace dans le chant
du maître. Les lignes additionnelles sont repré-
sentées par des flûtes et des archets. Pour les
groupes de doubles-croches, les Amours sont
rassemblés dans des bateaux et manœuvrent les
rames.

L’éventail est-il signé : ./. J. Grandville in-
venü ? — G. Doré fecit ? Grave question que po-
serait la Chronique si la recherche de la paternité
n’était interdite.

*** M. Yvon, peintre d’histoire, vient d’être
chargé par le ministre de la maison de l’Empe-
reur de diriger les cours du soir à l’École des
beaux-arts.

*** L’Exposition de la Société du Progrès de
l’art industriel ouverte en ce moment au Palais
des Champs Élysées, sera close le 15 janvier pro-
chain. ***

*** Le maire de Saint-Omer, M. de Monne-
cove, pour répondre à un vœu légitime et à un
véritable besoin, offre le patronage de son admi-

nistration à ceux de ses concitoyens, qui vou-
draient faire connaître leurs œuvres ou leurs tra-
vaux, et qui ne disposeraient pas d’un emplace-
ment convenable pour une exhibition de celte
nature.

A cet effet, une des salles de l’Hôtel-de-Ville
recevra d’abord les œuvres d'art et les produits
manufacturés, sortis des mains des artistes, des
industriels et des ouvriersde Saint-Omer et pourra
recevoir ensuite, comme un utile complément,
les antiquités, les curiosités et, en général, tous
les objets, qui présenteront de l’intérêt, au point
de vue de l’art, de l’industrie ou de l’histoire de
notre pays.

En principe, et pour répondre au but de son
institution, l’entrée de cette exposition sera libre
et gratuite, mais l’administration municipale se
réserve la faculté de fixer une rétribution, pour
un ou plusieurs jours de la semaine, lorsqu’une
œuvre de bienfaisance, digne des sympathies
publiques, motivera cette mesure, et lorsque le
nombre et l’importance des objets exposés pour-
ront assurer son efficacité.

*** Un cours de modelage vient de s’ouvrir
aux écoles municipales de Metz sous la direction
de M. Pètre, auteur d’un buste de jeune Romain
donné par l'État au musée de Metz, à la suite du
Salon. Le cours de modelage compte déjà 30
élèves.

*** La collection des objets en plomb trouvés
dans la Seine, par M. Forgés et achetés, il v a
deux ans, au nom de l’Empereur, est exposée
dans une des salles du Musée de Cluny.

*** Pour le 74e anniversaire de la naissance
du roi Léopold, a été faite sur la place de l’hôtel
de ville de Bruxelles l’inauguration du monument
élevé aux comtes d’Egmont et de Hornes. Sur
un piédestal formant fontaine, s’élève le groupe
qui représente les deux victimes du duc d’Albe.
Le comte d’Egmont, de son bras gauche, tient
embrassé le comte de Hornes. L’attitude des deux
amis à beaucoup de fierté et d’élévation.

Sur la partie inférieure du piédestal, on lit,
sur un fond d’or mat, l’inscription suivante, en
français et en flamand :

AUX COMTES n’EGMONT
ET DE HORNES CONDAMNÉS
PAR SENTENCE" INIQUE
DU DUC D’ALBE
ET DÉCAPITÉS SUR CETTE
PLACE LE 5 JUIN 1568.

Le groupe des deux comtes a été exécuté par
M. Fraikins.
 
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