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La chronique des arts et de la curiosité — 1865

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Nr. 105 (21 mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26564#0193
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BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE.

21 mai.

1865. — N° 105.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE DIMANCHE MATIN

Les Abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et.de ia Curiosité.

Un an.

PARIS ET DÉPARTEMENTS :

10 fr. | Six mois.

6 fr

MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ.

VENTE FLANDRIN.

Commissaires-priseurs : MMCS Boulland et Ch. Pillet.

Expert : M. Francis Petit.

Le commissaire-priseur qui dirigeait la
vente des dessins d’Hippolyte Flandrin, ad-
jugeait devant un parterre de membres de
l’Institut. Les amis du maître, les littérateurs
qui luiontsi chaudement témoigné leur sym-
pathie étaient là aussi, côte à côte avec des
artistes, des gens du monde, des prêtres et
des dames. On se désignait MM. Gatteaux,
Ravaisson, Ambroise Thomas, Bonassieux,
Lehmann,Léon Lagrange, Gigoux, Marjolin,
Perrin (de l’Opéra), le marquis de Béthune,
Mme Carvalho, etc. La première vacation,
celle des études peintes, a produit 7à,2à7 fr.;
la seconde, celle des dessins importants,
20,960 fr.; et pour la troisième il a fallu
le soir une vacation supplémentaire.

Le catalogue, rédigé avec beaucoup de
clarté et de soin, était précédé d’une courte
et sympathique notice sur Flandrin, ses
travaux, ses tendances. Nous en reprodui-
sons la page qui contient des dates précises;
elles peuvent être utilement consultées par
les érudits que la Chronique compte au
nombre de ses abonnés.

Jean-Hippolyte Flandrin, né à Lyon le 23 mars
1809, fit ses premières études de peintre dans sa
ville natale, et se rendit, en avril 1829, à Paris,
où il entra, ainsi que son frère Paul, dans l’ate-
lier des élèves de M. Ingres. Après y avoir passé
trois années, il remporta le grand prix de pein-
ture (29 septembre 1832), séjourna durant les
cinq années suivantes en Italie, et revint à
Paris, précédé déjà d’une réputation que lui
avaient value ses envois successifs de Rome :
Dante et les Envieux, entre autres, Saint Clair
guérissant des aveugles, Jésus-Christ et les
petits Enfants, et cette, belle figure du Jeune
homme assis au bord de la mer que possède le
musée du Luxembourg.

Parmi les études ou les esquisses mises en vente
aujourd’hui, on en trouvera quelques-unes qui
appartiennent à cette première période ; on n’en
trouvera pas qui aient servi d’éléments aux ta-
bleaux exécutés par Flandrin depuis son retour
en France, c’est à-dire à partir de l’époque où
il était chargé de peindre, pour le palais de la
Chambre des pairs, Saint Louis dictant ses éta-
blissements (1841), jusqu’à celle où il peignait,
pour une des salles du conseil d’É tat (1847), Napo-
léon législateur, la dernière œuvre en ce genre
qu’il ait signée, s’il est permis d’exclure de la
classe des tableaux proprement dits les nombreux
et admirables portraits dus à son pinceau. En
revanche, les études faites en vue des grandes
compositions monumentales que le maître avait
reçu la mission d’exécuter abondent dans cette
exposition posthume. Ce sont d’abord des cartons
dessinés, en 1840, pour la chapelle de Saint-
Jean dans l’église de Saint-Séverin, où Flandrin
manifesta pour la première fois — et l’on sait

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