DOI Heft:
Nr. 119 (12 novembre)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.26564#0305
i 865.— N° 119.
BUREAUX, 55, RUE VJVIENNE.
12 novembre.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE DIMANCHE MATIN
Les Abonnes à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
PARIS ET DEPARTEMENTS î
. 10 fr. i Six mois. 6 fr.
Un an
AVIS AUX ABONNÉS.
A partir de ce numéro , la Chro-
nique des Arts et de la Curiosité paraî-
tra chaque dimanche matin.
MOUVEMENT DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ.
VENTES PROCHAINES.
La saison des ventes est ouverte. Les af-
fiches vertes, jaunes, bleues et lilas, arrêtent
au passage l’œil du flâneur qui traverse la rue
Drouot. Il entre... 0 surprise! sur les mar-
ches de l’escalier de pierre, dans la galerie
du premier étage, il a croisé une, deux,
trois figures de connaissance. La voix reten-
tissante du crieur réveille les échos endor-
mis sous la poussière de Tété ; Texpert est à
son poste; debout dans la chaire, le com-
missaire-priseur répète l’enchère, brandit
son marteau, lait le geste de frapper et in-
terroge de l’œil, une dernière fois, les mar-
chands accoudés à la table, cette bonne ta-
ble qui compte un an de plus et n’en est que
plus luisante. Les garçons, à l’uniforme
hypothétique, emportent dans leurs mains
calleuses l’objet adjugé. Le greffier enregis-
ii.
tre l’adresse de l’acquéreur, qui s’en va en
se frottant les mains. C’est encore le moment
des bons coups! La Hollande, ce grenier d’a-
bondance, cette vache grasse de la curiosité,
envoie, sans se lasser, des chargements de
vieux Japon et des trains de Delft. Les ama-
teurs auraient tort de ne pas suivre assidû-
ment ces arrivages, ils renferment beau-
coup de marchandise secondaire ; mais, dans
le nombre, on découvre presque toujours
une rareté. En donnant commission à un
honnête entremetteur, on peut la reprendre
dans un lot, et ce à un prix infiniment moins
élevé que lorsque la pièce passera plus tard
isolée et cataloguée.
Cet avis donné, passons aux nouvelles.
Le suprême de l’art du nouvelliste, c’est
l'invention. Nous n’irons pas jusque-là. Nous
dirons seulement ce que nous savons sur les
ventes qui nous attendent. Nous côtoierons
le vraisemblable, et nous signalerons timide-
ment le probable.
M. Delbergue-Cormont a déjà commencé
les ventes de livres, le soir, à l’hôtel Sylves-
tre, en même temps que M. Pillet commen-
çait, le jour, les ventes à l’hôtel Drouot,
d’envois de la Hollande.
La dispersion de tout ce que renfermait
l’atelier de Troyon, au jour de sa mort, des-
sins, esquisses, tableaux, etc., aura lieu dans
la deuxième quinzaine de janvier. C’est M-. F.
Petit qui dirigera cette vente, ainsi que, dans
la première quinzaine de février, celle de ce
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BUREAUX, 55, RUE VJVIENNE.
12 novembre.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE DIMANCHE MATIN
Les Abonnes à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
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PARIS ET DEPARTEMENTS î
. 10 fr. i Six mois. 6 fr.
Un an
AVIS AUX ABONNÉS.
A partir de ce numéro , la Chro-
nique des Arts et de la Curiosité paraî-
tra chaque dimanche matin.
MOUVEMENT DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ.
VENTES PROCHAINES.
La saison des ventes est ouverte. Les af-
fiches vertes, jaunes, bleues et lilas, arrêtent
au passage l’œil du flâneur qui traverse la rue
Drouot. Il entre... 0 surprise! sur les mar-
ches de l’escalier de pierre, dans la galerie
du premier étage, il a croisé une, deux,
trois figures de connaissance. La voix reten-
tissante du crieur réveille les échos endor-
mis sous la poussière de Tété ; Texpert est à
son poste; debout dans la chaire, le com-
missaire-priseur répète l’enchère, brandit
son marteau, lait le geste de frapper et in-
terroge de l’œil, une dernière fois, les mar-
chands accoudés à la table, cette bonne ta-
ble qui compte un an de plus et n’en est que
plus luisante. Les garçons, à l’uniforme
hypothétique, emportent dans leurs mains
calleuses l’objet adjugé. Le greffier enregis-
ii.
tre l’adresse de l’acquéreur, qui s’en va en
se frottant les mains. C’est encore le moment
des bons coups! La Hollande, ce grenier d’a-
bondance, cette vache grasse de la curiosité,
envoie, sans se lasser, des chargements de
vieux Japon et des trains de Delft. Les ama-
teurs auraient tort de ne pas suivre assidû-
ment ces arrivages, ils renferment beau-
coup de marchandise secondaire ; mais, dans
le nombre, on découvre presque toujours
une rareté. En donnant commission à un
honnête entremetteur, on peut la reprendre
dans un lot, et ce à un prix infiniment moins
élevé que lorsque la pièce passera plus tard
isolée et cataloguée.
Cet avis donné, passons aux nouvelles.
Le suprême de l’art du nouvelliste, c’est
l'invention. Nous n’irons pas jusque-là. Nous
dirons seulement ce que nous savons sur les
ventes qui nous attendent. Nous côtoierons
le vraisemblable, et nous signalerons timide-
ment le probable.
M. Delbergue-Cormont a déjà commencé
les ventes de livres, le soir, à l’hôtel Sylves-
tre, en même temps que M. Pillet commen-
çait, le jour, les ventes à l’hôtel Drouot,
d’envois de la Hollande.
La dispersion de tout ce que renfermait
l’atelier de Troyon, au jour de sa mort, des-
sins, esquisses, tableaux, etc., aura lieu dans
la deuxième quinzaine de janvier. C’est M-. F.
Petit qui dirigera cette vente, ainsi que, dans
la première quinzaine de février, celle de ce
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