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La chronique des arts et de la curiosité — 1865

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Nr. 118 (20 octobre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26564#0297
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1865.— N° 118.

BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE.

20 octobre.

LA

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE IO ET LE 20 DE CHAQUE MOIS.

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(a'Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DEPARTEMENTSl

Un an. . .îq fr. ! Six mois. . . r , , , . . 6 fr.

MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ.

BREVET DU FAÏENCIER OLLIVIER.

La figure fort originale du faïencier Ollivier a
été mise en reiief par un article de M. Champ-
fleury, intitulé : le Poêle de la Convention au
musée de Sèvres (la Presse, 30 juillet 1864). Sa
fabrique était établie dans le faubourg Saint-An-
toine, rue de la Roquette. Dans les derniers mois
de l’année '1790, Ollivier acheva un poêle dont
les affiches, annonces et avis divers (n° 314,
10 novembre), donnent en ces termes la descrip-
tion : « Un poêle d’une forme absolument neuve
et dont l’invention fait honneur au talent de
M. Ollivier et à son patriotisme. C’est absolu-
ment la Bastille, avec ses huit tours, ses cré-
neaux, ses portes, etc., coloriée au naturel, avec
des teintes tirées des minéraux et fixées au feu.
Sur la forteresse s’élève un canon orné à sa base
des attributs de la liberté : bonnets, boulets,
chaînes, coqs et bas-reliefs. Les couleurs de la
fonte, du cuivre, du marbre le plus précieux, y
sont parfaitement bien imitées et inaltérables,
avanlage bien précieux. J’avoue, Messieurs, que
cette pièce, que quelque club patriote adoptera
sans doute, m’a singulièrement attaché. »

Le poêle, offert ou acheté, alla orner la salle
des séances de la Convention, au Manège. En
1793, la Convention s’étant transportée aux Tui-
leries, le pauvre poêle fut oublié. Quelqu’un,

peut-être un ancien Conventionnel demeuré pur,
en recueillit les morceaux et les empila pieuse-
ment au fond de son jardin. Le poêle, qui avait
réchauffé les tibias et les mains les plus austères
de notre histoire, vit, de là, passer République,
Empire, Restauration, etc., etc. Un jour, le sculp-
teur Feuehères le découvrit et l’otfrit au musée
céramique de Sèvres, où il jouira désormais d’un
légitime repos, comme dans l'hôtel impérial des
Invalides de la céramique.

Le brevet que nous publions aujourd’hui mon-
tre l’activité d’esprit et l’intelligence de fabricant
Ollivier. Inventions ou perfectionnements, ob-
jets usuels ou de luxe en grand ou petit, élé-
ments constitutifs ou décoration extérieure de la
poterie, il n’était rien qui ne le tentât et qu’il ne
tentât.

PROCLAMATION DU ROI

SUR PLUSIEURS BREVETS DTNVENTION

Du i6 novembre 1791.

Le Roi s’étant fait rendre compte des brevets d’in-
vention délivrés jusqu’à ce jour, en vertu des deux
lois des 7 janvier et 25 mai 1791, desquels suivent
les énoncés, les dates et la durée.

N° 1. Du 27 juillet, au sieur Ollivier, de Paris, un
brevet, de quinze années pour la fabrication et la vente :
1° de la terre noire à l’imitation de celle des Anglois ;
2° de la terre bambou, idem ; 3° de camées en por-
celaine pour boutons, médaillons, etc.; 4° de poêles
imitant la porcelaine ; 5° de la terre blanche à l’instar
de celle d’Angleterre ; G0 d’une couverte qui imite par-
faitement le bronze antique; 7° de carreaux propres
‘à servir de lambris, à l’imitation des Ilollandois, et
de rosaces pour plafonds; 8° de terre imitant le
marbre.

IL
 
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