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La chronique des arts et de la curiosité — 1865

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Nr. 117 (10 octobre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26564#0296
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288

LA CHRONIQUE DES ARTS

L’Union centrale, le Musée rétrospectif, par
M. Ernest Chesneau.

La Pays, \ 6 septembre. Musée du Louvre, les
Petites salles de Lesueur et de Joseph Vernet. —
24 septembre. Exposition des Beaux-Arts appli-
qués à l’industrie, le Musée rétrospectif, par
M. Francis Aubert.

Le Siècle, 28 septembre. L’Union centrale,
par M. Auguste Luchet.

La Gironde, 29 septembre. L’Exposition des
objets d’arts anciens à la Société philomathique,
armes, tapisseries, broderies, guipures, etc., par
M. IL Devier; la Faïence décorative, par M. Ad.
Charroppin.

M. Charroppin préconise avec autant de chaleur
que de raison Remploi, dans la décoration intérieure
des navires, de la peinture sur faïence qui résiste aux
influences de la mer, de la chaleur, de la lumière,
etc. Il cite, comme exemple, l’essai tenté dans le
transatlantique VImpératrice Eugénie, avec les faïences
de M. Michel Bouquet.

Le Moniteur, 20 septembre. Mission scienti-
fique de M. Miller en Orient. Second rapport à
l’Empereur.

Le Courrier de l'Aisne, 21 septembre. Encore
les faïenees. Lettre à M. Edouard Houssaye, par
M. Gustave Gouellain.

M. Gustave Gouellain, dont plusieurs de nos lec-
teurs connaissent les excellents travaux sur le céra-
mique, demande à M. Edouard Houssaye de pro-
voquer à Laon, à Chauny ou à Saint-Quentin une
exposition de faïences d'origine picarde, et il cite,
comme des mines riches à fouiller les collections de
MM. Warmont, Moussette et de Théis, à Chauny;
celle de M. Fouquet, à Sinceny ; et celle de M. Lecocq,
à Saint-Quentin. Ph. B.

La Presse, 3 et 5 octobre. La troisième Expo-
sition de l’Union centrale, 1er et 2e articles, par
M. Ph. Burty.

LIVRES.

Le Tour de Marne. Décrit et photographié par
Émile de la Bédollière et lldephonse Rousset. Pa-
ris, librairie internationale, 1863, 1 vol. in-12,
2e édition.

Ce curieux livre est le premier dans lequel la pho-
tographie soit entrée comme élément d’illustration
avec une réussite parfaite. Le succès est si loin d’en
être épuisé, que M. lldephonse Rousset vient d’en
publier une 2e édition, de format in-12, ornée de
dix petites vues photographiques. Ces vues sont
prises, comme celles de l’édition in-8°, du pont
même d’un bateau-laboratoire, et reproduisent avec

le charme le plus pénétrant et le sentiment de l’art
le plus fin les berges de la Marne, les îles qu’elle
baigne, les moulins qu’elle fait tourner, les villes
qu’elle traverse, les ponts hardis ou gracieux, sous
lesquels elle roule ses flots blonds. On voit se dé-
rouler tant et de si jolis tableaux, qu’on se sent tout
converti au culte du canot et de l’objectif.

Histoire des peintres de toutes les écoles.
École italienne : Bonifacio Yeneziano, une livrai-
son; Jacopo Palma, dit Palma le Jeune, une li-
vraison; Léandro da Ponte, dit Léandre Bassan,
et Alexandre Turchi, dit Alexandre Véronèse,
une livraison, par M. Charles Blanc. Chez Mnle
veuve Jules Renouard.

De la Bibliomanie. A La Haye, mdcclxi. On
le trouve à Paris, chez D. Jouaust, imprimeur,
rue Saint-Honoré, 338. In-12 de 72 pages.

C’est la réimpression d’une curieuse plaquette in-8°,
publiée en 1761, par Ballioud-Mermet, secrétaire per-
pétuel de l’Académie de Lyon. 100 exemplaires seu-
lement ont été mis dans le commerce. « On réimprime
cet opuscule — éerit dans la préface l’éditeur P. Ch.,
initiales du nom d’un de nos collaborateurs les plus
érudits en bibliographie — parce que les variétés de
bibliomanes, sur lesquelles l’auteur (il l’était lui-
même, bien entendu) épanche son indignation, sem-
blent avoir été copiées sur des contemporains, que
nous pourrions tous nommer. »

Il en est une que l’auteur satirique et l’éditeur
modeste ont oubliée et qui est du reste particulière
à notre époque : c’est cette variété de bibliophiles qui
fait réimprimer des morceaux rares et curieux, pour
le plus grand plaisir de leurs amis et d’un petit
cercle d’amateurs. Ph. B.

ESTAMPES.

VAscension du mont Cervin. Deux grandes
lithographies; h. 0,52; 1. 0,39, par M. Eugène
Ciceri, d’après M. Gustave Doré. Édité par
MM. Goupil et Cie.

On n’a point oublié la terrible catastrophe du
25 juillet dernier : quatre Anglais, MM. Whymper,
Hudson, Hadow et Douglas, accompagnés de trois
guides, Croz et Tauzgwald père et fils, arrivaient au
sommet d’un pic, réputé presque inaccessible; en
redescendant, la "corde qui les soutenait s’étant bri-
sée, tous roulaient, sauf trois, je crois, le long d’un
plan incliné de mille mètres de profondeur. M. G.
Doré a trouvé dans ces deux épisodes, la Victoire et
la Mort, le prétexte à deux dessins qui marqueront
dans son œuvre, pour l’entente de la mise en scène,
le rendu du paysage, le jet des personnages. M. Eu-
gène Ciceri a lithographié ces dessins avec beaucoup
de goût et d’adresse, et le succès qu’ils obtiennent
déjà en Angleterre est, dit-on, colossal. Ph. B.

Le Directeur: Émile G ali ch on.

PARIS. — J CLAYE, IMPRIMEUR, 7, RUE SAINT-BENOIT.
 
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