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La chronique des arts et de la curiosité — 1865

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Nr. 102 (30 avril)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26564#0161
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1865• —N° Ioa-

BUREAUX, 55, RUE VIVTENNE.

30 avril.

. LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE DIMANCHE MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DEPARTEMENTS î

Un an.. fr. j Six mois.6 fr.

MOUVEMENT DES ARTS '

ET DE LA CURIOSITÉ.

VENTE DE LA GALERIE

VAN BR1ENEN , D’AMSTERDAM.

L’hiver qui vient de finir au milieu des émo-
tions de la vente Pourtalès devait rester célèbre
dans les annales des curieux. A peine le marteau
des enchères vient-il de frapper le dernier coup
sur la table de la rue Tronchet qu’il va se relever
encore pour la collection célèbre de la famille de
Brienen, et c’est à Paris qu’il est réservé de voir
se disperser, vivement disputées, ces belles gale-
ries formées avec tant de soins patients et intelli-
gents, et que la mort s’obstine à détruire.

La collection de Brienen est l’une des plus
importantes et des plus justement estimées parmi
les nombreuses galeries que les Hollandais se
sont complu de tout temps à former pour 1 hon-
neur de leurs maîtres. Entièrement consacrée
aux maîtres du Nord, composée avec un discer-
nement parfait, avec ce soin de bien faire qui
dénote l’intelligence la plus élevée et le sentiment
le plus droit en matière d’art, elle est placée
dans l’estime des connaisseurs à la hauteur des
musées nationaux dont s’enorgueillit à juste titre
la Hollande. Trois générations successives de la
famille des barons de Brienen de Grootelindt ont
concouru à la composer, à l’enrichir, et la mort

de son dernier propriétaire, M. le baron Guil-
laume de Brienen, va la faire disparaître et en
séparer les admirables morceaux.

Dans peu de jours, le 8 mai, l’hôtel Drouot
verra se disputer les œuvres recherchées, réunies
avec autant de soins que d'amour, et il ne restera
plus que le souvenir d’une collection que nous
nous proposions de faire connaître un jour à nos
lecteurs et dont nous regrettons vivement de
n’avoir plus le temps et les moyens de faire une
étude complète comme celle des galeries de
Mornv, Péreire et de Pourtalès.

Au moins voulons-nous signaler,* en les saluant
à leur passage, les œuvres capitales des maîtres,
qui s’v trouvent réunies.

Dans ce nombre sont deux des meilleurs pro-
ductions de Paul Potter; Bergers prenant leur
repas; Animaux effrayés par l’orage.

Puis, d’après l’ordre chronologique du déve-
loppement de cette belle galerie :

Un paysage, site d’Italie, merveilleux d’effet,
de lumière, de vérité, véritable chef-d’œuvre
dû à l’inspiration fraternelle de Jean et André
Both ;

Deux Scènes d’intérieur de Pieter de Hoogh;

Trois bijoux de Gérard Dov, dont le plus pré-
cieux, la Bonne ménagère, caractérise la per-
fection de l’art dans ce genre de peinture;

Deux Portraits, de Rembrandt;

Un Intérieur où Jean Steen s’est représenté •
lui-même, avec toute la verve de son esprit,
toutes les séductions de son pinceau;

LAutomne et XHiver, d’Adrien Yan de Yelde,
qui, par leur dimension et leurs rares qualités,
méritent de servir de pendants au Paysage sa-
blonneux de Philippe Wouwermans, véritable

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