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La chronique des arts et de la curiosité — 1865

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Nr. 113 (10 août)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26564#0257
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BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE.

10 août.

1865. — rs° 115.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE 10 ET LE 20 DE CHAQUE MOIS.

Les Abonnes à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et .de la Curiosité.

Un an.

PARIS ET DÉPARTEMENTS l

10 fr. j Six mois.

6 fr.

MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ.

OUVERTURE DE L’EXPOSITION

DES BEAUX-ARTS APPLIQUÉS A L’INDUSTRIE.

Quelques semaines sont à peine écoulées de-
puis la clôture du Salon de 1865, et déjà le
Palais des Champs-Elysées va s’ouvrir de nou-
veau pour la grande exposition d’art industriel
organisée par les soins de l'Union centrale.

Bien qu’il soit encore assez difficile de se re-
connaître au milieu de l’agitation, du mouve-
ment et du désordre apparent qu’occasionne
l’installation des quatre expositions simultanées,
par lesquelles la commission entend tout à la
fois marquer son point de départ et indiquer
comment elle prétend entraîner nos industries
artistiques dans la voie du progrès, en rappro-
chant ce qui se fait de nos jours de ce qui s’est
fait aux grandes époques de l’art antique et mo-
derne, on peut dès aujourd’hui affirmer que ce
double but est atteint, et cela grâce aux elfurts
les plus intelligents et les plus considérables qui
aient jamais été réalisés en France par l’inilia-
tive individuelle. Aussi nous paraît-il superflu
de parler du zèle et de l’activité déployés par les
membres des divers comités pour atteindre un
semblable résultat; la rapide énumération qui va
suivre, c’est l’éloge le plus éloquent que nous
puissions adresser aux personnes qui se sont dé-
vouées avec tant de désintéressement à cette en-

treprise vraiment nationale, et particulièrement
à MM. les rédacteurs de la Gazette, auxquels re-
vient l’honneur d’avoir provoqué l’organisation
du musée rétrospectif, à la formation duquel ils
ont pris la part la plus active.

L’Exposition, ainsi que je viens de le dire, se
compose de quatre parties. La première com-
prend les travaux des écoles de dessin de Paris
et des départements, ainsi que ceux des classes
de dessin des lycées et des écoles normales pri-
maires. C’est là, j’ose l’espérer, le passé de l’in-
struction artistique en France, car si l'insuffi-
sance de cet enseignement n’est point encore un
fait démontré pour tous, la faiblesse et, disons-
le, la nullité de la plupart des œuvres exposées
avec une profusion surprenante dans les galeries
supérieures du Palais, ne permettent plus de con-
server à cet égard la moindre illusion.

Tout à côté se trouvent les concours de com-
position d’art appliqué à l’ameublement et à la
décoration de l’habitation, suivant les program-
mes tracés par l’Union centrale. Il ne nous ap-
partient pas, quant à présent, d’émettre une opi-
nion sur le mérite de ces concours, et nous nous
bornerons à dire qu’en répondant avec un sem-
blable empressement à l’appel qui leur a été
adressé, nos ouvriers et nos artistes ont bien
prouvé qu’ils comprennent le but éminemment
utile et élevé de la nouvelle institution.

Au moment où j’ai visité l’exposition, c’est-à-
dire au commencement de cette semaine, la
grande nef du Palais était encore envahie par
une armée de menuisiers, tapissiers, peintres et
décorateurs, occupés à donner la dernière main
aux travaux d’installation des nombreuses vitri-
nes élevées dans la partie centrale de cette vaste

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