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La chronique des arts et de la curiosité — 1865

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Nr. 115 (10 septembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26564#0273
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BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE.

i o septembre.

i 865.— N° 115.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE IO ET LE 2.0 DE CHAQUE MOIS.

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la Chronique des Arts et- de la Curiosité.

PARIS ET DEPARTEMENTS I

Un an. io fr. | Six mois. 6 (r.

MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ.

LA COLLECTION ESSINGH -

A COLOGNE.

Cette remarquable collection dont la vente est
annoncée pour le '18 septembre, est une des der-
nières grandes collections d’objets d’art et de
curiosités dans cette ancienne ville de Cologne,
qui jadis était si riche.

La collection Essingh s’est formée dans les
commencements du siècle. Elle est fort considé-
rable et comprend une grande diversité d’objets;
on trouve des tableaux, des gravures, des minia-
tures, des sculptures, des ivoires, des émaux,
des majoliques, des porcelaines, des faïences,
des verres, des meubles, des bijoux, des armes,
et des ustensiles de toute sorte, de tout âge.

Le commissaire de la vente M. H. Lempertz,
antiquaire de grande expérience, a rédigé le cata-
logue de la collection, et fait graver les mor-
ceaux capitaux, tant pour en garder le souvenir
que pour compléter les descriptions.

Le catalogue comprend deux cent huit numéros
pour les estampes, miniatures et manuscrits, mille
sept cent treize numéros pour les objets d’antiqui-
tés et de curiosité, et trois cent quatre tableaux.
Disons d’abord, que parmi ce grand nombre
d’objets de toute sorte il se trouve à côté de mor-
ceaux de première qualité beaucoup de choses de

moindre valeur. La partie la plus précieuse c’est
celle de la sculpture en ivoire. En effet, cette par-
tie renferme des objets de grande antiquité, et
très-rares, il y en a soixante et douze. Ce sont
pour la plupart des œuvres du moyen âge, dip-
tyques et triptyques, plaques en relief, couver-
tures de livres, quelques figures en ronde bosse,
quelques groupes.

Nous ne ci.terons que les plus remarquables :
voici d’abord quatre plaques sculptées représen-
tant les quatre évangélistes, ouvrage byzantin,
d’un style très-riche; les figures ensuite sont as-
sises sur des trônes devant des pupitres et en-
tourées d’arabesques et de leurs symboles. Une
autre plaque d’ouvrage byzantin montre dans
deux compartiments le Christ en croix, la des-
cente de la croix, et la mise au tombeau. Une
autre plaque, le couvercle d’un évangéliaire est
une œuvre allemande, de style byzantin et très-
ancienne, deux tablettes d’ivoire sont enchâssées
dans un couvercle de bois et entourées d’orne-
ments en filets de laiton doré. Les reliefs repré-
sentent le Christ sur le trône, entouré des sym-
boles des évangélistes et donnant la bénédiction,
et dans la seconde partie, l’Annonciation, le
Christ en croix, et les Saintes Femmes au tom-
beau. Un parchemin collé contre le revers de ce
couvercle contient un document relatif à l’évêché
de Hildesheim. Il n’est point douteux que cet
ivoire très-curieux ne remonte au temps de
saint Bernard, le grand promoteur des arts dans
les pays saxons.

Un autre couvercle d’évangéliaire est remar-
quable pour son beau travail, c;est une œuvre de
slfle roman du xe ou xie siècle. Une grande
plaque d’ivoire encadrée d’une bande ornemen-

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