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La chronique des arts et de la curiosité — 1865

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Nr. 89 (29 janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26564#0046
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38

LA CHRONIQUE DES ARTS

Nous prions instamment les organisateurs de
ces expositions de nous faire parvenir les pro-
grammes.

NÉCROLOGI E.

Le 24 décembre dernier, le doyen des graveurs
français, André-Louis-Victor Texier, est décédé
à Paris, à l’âge de 87 ans, victime d’un accident
de voiture auprès du Théâtre-Français; il était
né à La Rochelle en 1777 ; il était élève de Fran-
çois Piranesi et de Pierre Laurent; nous nous
bornerons à rappeler qu’on lui doit les gravures
du grand ouvrage de M. de Clarac sur le « Musée
des antiques » dont les traits à l’eau-forte figu-
rèrent aux divers salons du Louvre, où il a exposé
en 1808, 18-12, 1814, 1822, 1827, 1831, 1833,
1833. Son dernier ouvrage : Vue de la partie
nord du château de Heidelberg dans la cour,
avant sa destruction à la fin du xvne siècle,
figura au Salon de 1861. Une médaille de deuxième
classe avait été décernée à cet artiste en 1824.

E. B. de L.

NOUVELLES.

*** M. Gérôme a été nommé membre corres-
pondant de l’Académie de Belgique en rempla-
cement d’Eugène Delacroix.

*** Dans un lumulus sur le domaine de
Mme Seyforth, près d’Ekaterinoslaw, en Russie,
on a trouvé un trésor qui appartenait à un chef
de Huns. Il se compose d’un lourd diadème,
dans lequel est enchâssé un camée sur améthyste
avec un buste d’homme, d’un travail romain an-
cien, et sur le bord supérieur duquel sont repré-
sentés de petits cerfs. Il y a, en outre, un grand
collier, des bracelets spiriformes, deux coupes à
boire avec des anses formées par des figures
d’animaux, diverses boîtes pour la graisse avec
laquelle encore aujourd’hui les habitants des
steppes et de quelques parties du Caucase frot-
tent les lames de leurs épées pour les préserver
de la rouille, etc. Tous ces objets sont en or pur
et d’un travail remarquable.

*** M. de Janzé, père d’un des députés au
Corps législatif et l’un des plus riches amateurs
d’antiques, vient en mourant de faire un legs
fort important au Cabinet des médailles. Nous
ne connaissons point encore le détail de ce legs,
mais nous savons qu’il consiste en la série des
bronzes antiques et en dix figurines de terres
cuites désignées et choisies parmi les plus belles.

Nous nous félicitons de cette bonne fortune pour
un établissement purement national.

Puisse ce legs attirer l’attention sur l’état na-
vrant dans lequel se trouve en ce moment le
Cabinet des médailles. La place est si restreinte
qu’il serait impossible à dix personnes d’y tra-
vailler à la fois.

*** On a découvert, il y a quelque temps,
dans le lit de la Mayenne, un grillage en char-
pente qui se rapportait à un gué antique. On
vient de trouver au même endroit près de 4,000
monnaies antiques, dont trois seulement sont en
argent; 1,100 environ sont de Tibère, et 700 de
Claude. Cet amas si considérable s’explique, dit
la Correspondance littéraire, par l’habitude
qu’avaient les voyageurs, quand ils franchissaient
un gué difficile, de jeter dans le cours d’eau
qu’ils traversaient une pièce de monnaie ex voto.

*** Une foule nombreuse et recueillie assistait,
jeudi 19 courant, à la translation des restes d’É-
mile Loubon et à l’inauguration du monument
qui lui a été élevé au cimetière Saint-Pierre, à
Marseille, au moyen d’une souscription ouverte
par une commission présidée par M. Gabriel. Le
monument élégant et svelte a été conçu par
M. Rey; des attributs composés par M. Chauvet
ornent le piédestal surmonté d’un buste dù à
M. Guindon. On lit sur la base : « A Loubon,
ses amis et ses élèves. Directeur de l’École des
Beaux-Arts de Marseille, chevalier de la Légion
d’honneur, né à Aix en Provence, le 12 janvier
1809, décédé à Marseille, le 1er mai 1863. »

MM. Philippe Poitevin, Boyer et Alic ont con-
couru à l’ornementation de ce monument com-
mémoratif.

** Un comité s’est formé à Florence pour
l’érection, à l’aide d’une souscription, d’un mo-
nument au poète dramatique Niccolini, à S. Croce,
où il a été enterré avec les honneurs publics.

Nous empruntons au Journal officiel du
royaume d’Italie le rapport suivant du conseil
général du municipe de Florence, relatif aux re-
cherches faites pour retrouver la véritable maison
de Dante :

« Très-illustres conseillers municipaux de Flo-
rence ,

« Nous sommes en mesure de vous annoncer
que la commission dont vous avez voulu nous
charger pour la recherche de la véritable maison
de Dante Allighieri a atteint son but. Nous avons
d’abord recherché avec la plus scrupuleuse atten-
tion et compulsé tous les documents qui pouvaient
nous éclairer dans cette difficile recherche. C est
au moyen de ces pièces que nous avons constaté
que la tradition populaire désignant la maison-
 
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