DOI Heft:
Nr. 104 (14 mai)
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170
LA CHRONIQUE DES ARTS
France, par M. Laugée, et sur les œuvres,
de plus en plus espagnoles, de M. Ribot.
Les peintures de genre sont en grand
nombre, et parfois excellentes. Il nous suf-
fira de citer la Fin de la journée, parM. Bre-
ton, et les tableaux de MM. Fromentin, Meis-
sonier, Brion, Guillaumet, Armand Leleux,
Heilbuth, Bonvin, et de bien d’autres en-
core.
Les paysagistes et les peintres d’animaux
persistent dans leur victoire. MM. Daubigny,
Blin, Nazon, Paul Huet, Berchère, Scbenck,
Verwée, Servin, Von Thoren, ont, dans le
succès de l’école, la plus grande part.
M. Théodore Rousseau, on le remarque avec
regret, n’a rien envoyé. M. Millet nous
manque aussi; mais nous avons en revanche
d’heureux débuts, et la Gazette des Beaux-
Arts aura, sans doute, à mettre en lumière
plus d’un nom nouveau.
Une œuvre d’une distinction charmante,
le Chanteur florentin, de M. Paul Dubois,
brille au premier rang dans le Salon de
sculpture, où l’on remarque aussi le Maré-
chal Pélissier, de M. Crauck, la Statue de
M]]e Mars, par M. Thomas, deux figures
allégoriques, de M. Gumery, le Lion, de
M. Cain, le Vercingétorix, de M. A. Millet,
Y Étude, de M. Mathurin Moreau, et des
bustes de MM. Carrier-Belleuse, Iselin et
Lequesne.
Ainsi, bien que le résultat ne soit pas tou-
jours sérieux, bien que le succès ne soit pas
partout de bon aloi, il y a au Salon, qui
vient de s’ouvrir, de grands efforts, des ten-
tatives heureuses, une dépense considérable
de talent et de zèle. Certaines œuvres appel-
lent la discussion ; d’autres ont tous les
droits du monde à être passées sous silence.
Le public a commencé son enquête, et déjà
les écrivains, que M. Théophile Gautier dé-
signe sous le nom peu académique de Sa-
lonniers, mettent leurs notes en ordre et
taillent leur plume indulgente. Attentive aux
efforts* aux inquiétudes de l’école moderne,.
la Gazette des Beaux-Arts essayera de prou-
ver que, s’il y a des juges à Berlin, il y en a
aussi rue Vivienne,
VENTE
DE LA COLLECTION BRIENEN DE GR00ÎEL1NDT.
Commissaire-priseur : Me Ch. Pillet.
Experts : MM. E. Le Roy et Laneuville.
(8 et 9 mai.)
Le succès que la Chronique avait promis h cette
vente a été en quelque sorte dépassé. L’enthou-
siasme bien légitime des amateurs s’est traduit
par un chiffre de 975,320 francs. Jamais, depuis
la vente Piérard, on n’avait vu côte à côte une
telle réunion de toiles aussi belles, aussi bien
conservées. Nous avons dit en quelles circon-
stances cette collection avait été formée. Nous ne
reproduirons point les descriptions du catalogue.
On les trouvera dans un livre qui est dans toutes
les bibliothèques des curieux, le Catalogue rai-
sonné de Smith.
TABLEAUX ANCIENS.
Backhuysen. Mer orageuse. Une frégate de
vingt canons cherche à gagner un port. A gauche,
une barque de pêcheur; à droite, des marins
carguent les voiles de leur embarcation. (H. 98 c.
L. I m. 25 c. Toile.) 1 1,000 fr.
Berghem. Site d’Italie. Sur un fragment du
rocher, près duquel est un chien, l’artiste a signé :
N. Berghem. (H. 50 c. L. 62 c. Toile.) Décrit au
Catalogue raisonné de Smith, vol. Y, p. 78, n"
241. 5,-100 fr.
Both. Site italien. A droite, sur un bloc de ro-
cher, le tableau est signé : J. Both (H. 67 c.
L. 80 c. T.) Décrit au Catalogne raisomlê de
Smith, YI, p. 206, n° 96. 35,000 fr.
Dow. La bonne'Ménagère. (H. 24 c. L. 18 c.
Bois.) Décrit au Catalogue raisonné de Smith,
I, p. 31, n° 91, et au Supplément, p. 14, n° 43.
36,550 fr.
-Ermite en prière. Sur la couverture du
livre, la signature : G. Dow. (H. 25 c. L. 18 c.
Bois.) Provenant de la collection de M. Gerrit
Muller, Amsterdam, 1827. Il a été décrit au Sup-
plément du Catalogue raisonné de Smith, p.
21, n° 68. 9,700 fr.
- Le Chien de garde. Signé sur l’épais-
seur de la table : G. Dow. (H. 16 c. L. 21 c. B.)
Ce tableau provient des collections Pompe Van
Meerdervoort, Levdë, 1780; Crerner, Rotter-
dam* 1816; Jurians, Amsterdam, 1817. Il a été
décrit au Catalogue raisonné de Smith, I, p. 20,
n6 59, et au Supplément, p. 16, n° 47. 22,000 fr.
Eeckhout. Sujet tiré de l’histoire romaine. Si-
gné : G. A. F. Eeckhout f, 1669. (H. 42 c. L.
47 c. T.) 880 fr.
Flinck. Portrait d’un amiral hollandais, 1655.
H. 1 m. 21 c. L. 98 c. T.) 440 fr.
X.
LA CHRONIQUE DES ARTS
France, par M. Laugée, et sur les œuvres,
de plus en plus espagnoles, de M. Ribot.
Les peintures de genre sont en grand
nombre, et parfois excellentes. Il nous suf-
fira de citer la Fin de la journée, parM. Bre-
ton, et les tableaux de MM. Fromentin, Meis-
sonier, Brion, Guillaumet, Armand Leleux,
Heilbuth, Bonvin, et de bien d’autres en-
core.
Les paysagistes et les peintres d’animaux
persistent dans leur victoire. MM. Daubigny,
Blin, Nazon, Paul Huet, Berchère, Scbenck,
Verwée, Servin, Von Thoren, ont, dans le
succès de l’école, la plus grande part.
M. Théodore Rousseau, on le remarque avec
regret, n’a rien envoyé. M. Millet nous
manque aussi; mais nous avons en revanche
d’heureux débuts, et la Gazette des Beaux-
Arts aura, sans doute, à mettre en lumière
plus d’un nom nouveau.
Une œuvre d’une distinction charmante,
le Chanteur florentin, de M. Paul Dubois,
brille au premier rang dans le Salon de
sculpture, où l’on remarque aussi le Maré-
chal Pélissier, de M. Crauck, la Statue de
M]]e Mars, par M. Thomas, deux figures
allégoriques, de M. Gumery, le Lion, de
M. Cain, le Vercingétorix, de M. A. Millet,
Y Étude, de M. Mathurin Moreau, et des
bustes de MM. Carrier-Belleuse, Iselin et
Lequesne.
Ainsi, bien que le résultat ne soit pas tou-
jours sérieux, bien que le succès ne soit pas
partout de bon aloi, il y a au Salon, qui
vient de s’ouvrir, de grands efforts, des ten-
tatives heureuses, une dépense considérable
de talent et de zèle. Certaines œuvres appel-
lent la discussion ; d’autres ont tous les
droits du monde à être passées sous silence.
Le public a commencé son enquête, et déjà
les écrivains, que M. Théophile Gautier dé-
signe sous le nom peu académique de Sa-
lonniers, mettent leurs notes en ordre et
taillent leur plume indulgente. Attentive aux
efforts* aux inquiétudes de l’école moderne,.
la Gazette des Beaux-Arts essayera de prou-
ver que, s’il y a des juges à Berlin, il y en a
aussi rue Vivienne,
VENTE
DE LA COLLECTION BRIENEN DE GR00ÎEL1NDT.
Commissaire-priseur : Me Ch. Pillet.
Experts : MM. E. Le Roy et Laneuville.
(8 et 9 mai.)
Le succès que la Chronique avait promis h cette
vente a été en quelque sorte dépassé. L’enthou-
siasme bien légitime des amateurs s’est traduit
par un chiffre de 975,320 francs. Jamais, depuis
la vente Piérard, on n’avait vu côte à côte une
telle réunion de toiles aussi belles, aussi bien
conservées. Nous avons dit en quelles circon-
stances cette collection avait été formée. Nous ne
reproduirons point les descriptions du catalogue.
On les trouvera dans un livre qui est dans toutes
les bibliothèques des curieux, le Catalogue rai-
sonné de Smith.
TABLEAUX ANCIENS.
Backhuysen. Mer orageuse. Une frégate de
vingt canons cherche à gagner un port. A gauche,
une barque de pêcheur; à droite, des marins
carguent les voiles de leur embarcation. (H. 98 c.
L. I m. 25 c. Toile.) 1 1,000 fr.
Berghem. Site d’Italie. Sur un fragment du
rocher, près duquel est un chien, l’artiste a signé :
N. Berghem. (H. 50 c. L. 62 c. Toile.) Décrit au
Catalogue raisonné de Smith, vol. Y, p. 78, n"
241. 5,-100 fr.
Both. Site italien. A droite, sur un bloc de ro-
cher, le tableau est signé : J. Both (H. 67 c.
L. 80 c. T.) Décrit au Catalogne raisomlê de
Smith, YI, p. 206, n° 96. 35,000 fr.
Dow. La bonne'Ménagère. (H. 24 c. L. 18 c.
Bois.) Décrit au Catalogue raisonné de Smith,
I, p. 31, n° 91, et au Supplément, p. 14, n° 43.
36,550 fr.
-Ermite en prière. Sur la couverture du
livre, la signature : G. Dow. (H. 25 c. L. 18 c.
Bois.) Provenant de la collection de M. Gerrit
Muller, Amsterdam, 1827. Il a été décrit au Sup-
plément du Catalogue raisonné de Smith, p.
21, n° 68. 9,700 fr.
- Le Chien de garde. Signé sur l’épais-
seur de la table : G. Dow. (H. 16 c. L. 21 c. B.)
Ce tableau provient des collections Pompe Van
Meerdervoort, Levdë, 1780; Crerner, Rotter-
dam* 1816; Jurians, Amsterdam, 1817. Il a été
décrit au Catalogue raisonné de Smith, I, p. 20,
n6 59, et au Supplément, p. 16, n° 47. 22,000 fr.
Eeckhout. Sujet tiré de l’histoire romaine. Si-
gné : G. A. F. Eeckhout f, 1669. (H. 42 c. L.
47 c. T.) 880 fr.
Flinck. Portrait d’un amiral hollandais, 1655.
H. 1 m. 21 c. L. 98 c. T.) 440 fr.
X.