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La chronique des arts et de la curiosité — 1867

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Nr. 175 (10 mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26659#0086
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n

LA CHRONIQUE DES ARTS

antiquités mérovingiennes sont également arri-
vées d’une autre extrémité de l’Empire, du dé-
partement de la Seine-Inférieure et du musée de
Boulogne.

Autorisé par Ms1' Landriot, archevêque nommé
de Reims, le chapitre de Notre-Dame va bientôt
expédier le riche trésor de la cathédrale; les ta-
pisseries uniques, les objets d’art du musée, de
la bibliothèque et ceux que les amateurs desti-
nent à l’Exposition, sont déjà parvenus.

Msr l’évêque de Clermont réunit dans son pa-
lais, par les soins de M. A. Malley, architecte
diocésain, les châsses et les reliquaires des
églises du Puy-de-Dôme. MF de Limoges en fait
autant par les soins de M. l’abbé Arbellot, ar-
chiprêtre de Rochechouart. NN. SS. les arche-
vêques de Sens, d’Arras et de Bourges ont joint
leurs adhésions à celles que la commission avait
déjà reçues. MM. de Linas et Deschamps de Pas,
correspondants à Arras et à Saint-Omer, sont
en possession des objets d’art que leur région
possède.

Les comités locaux institués par les préfets du
Rhône, du Nord et de la Seine-Inférieure ont
annoncé des envois aussi nombreux que remar-
quables par leur richesse, puisés dans les mu-
sées, les églises et les cabinets d’amateurs.

Sous peu de jours, la châsse de Saint-Thaurin,
la plus considérable des œuvres de l’orfèvrerie
française de la fin du xinc siècle, sera installée,
dans la place qu’elle doit occuper, par M. l’abbé
Jouen, délégué à cet effet par Mer Devoucoux,
évêque d’Évreux.

M. Révoil, architecte.diocésain, correspondant
de la commission à Nîmes, et M. de Longuemar,
à Poitiers, annoncent l’expédition d’une foule de
monuments précieux et peu connus.

Enfin les envois individuels arrivés ou expé-
diés en grand nombre, non-seulement de tous
les points de l’Empire, mais encore de l'Angle-
terre et de l’Allemagne, promettent un résultat
brillant.

A ces renseignements que nous fournit le
Moniteur, la Chronique peut ajouter ceux-ci
qu’elle tient de source certaine.

Le musée archéologique de Moulins envoie
une série importante de poteries gallo-romaines
du ivü au vc siècle. Ce sont des figurines de di-
vinités locales, des bustes, des vases en argile
blanche, des laraires, des animaux, des fruits,
des cachets d’oculistes, etc. On y a joint les
moules avec lessigles des potiers modeleurs, les
poinçons et les outils servant à la fabrication des
reliefs ornementés. Ces moules et ces petits ob-
jets proviennent de fouilles exécutées dans le
Bourbonnais, notamment à Vichy, à Yarennes, à
Toulon-sur-Allier.

Deux amateurs de Moulins ont joint à l’envoi
municipal les meilleures pièces de leur riche
collection.

Au contraire, certaines villes s’abstiennent.
Ainsi Nancy n’enverra rien; Strasbourg non plus,
et Metz refuserait, assure-t-on, la châsse dite
de Charlemagne.

Del Tall.

EXPOSÉ DE LA SITUATION DE L’EMPIRE.

BEAUX-ARTS.

Pendant le cours de l’année qui vient de
s’écouler, le service des Beaux-Arts s’est efforcé
de donner aux arts, par ses encouragements, la
plus utile impulsion. Il a cherché à en élever le
niveau et à en propager le goût en achetant les
ouvrages les plus importants et en accordant les
récompenses dont il dispose aux artistes les plus
méritants.

Les commandes et acquisitions de l’Adminis-
tration lui ont permis d’enrichir de nouvelles
œuvres les galeries du Louvre, du Luxembourg
et de Versailles, ainsi que les musées des dépar-
tements et un grand nombre d’édifices religieux.
Les portraits de LL. MM. l’Empereur et l’Impé-
ratrice ont été, en outre, concédés à un certain
nombre de sous-préfectures et de mairies.

PEINTURE.

Parmi lgs commandes et acquisitions faites pen-
dant l’année 1 866, on doit citer plusieurs tableaux
représentant des fails d’armes des campagnes d'Ita-
lie, de Crimée et du Mexique, une toile rappelant
l’arrivée del’escadre anglaise à Brestet divers por-
traits de maréchaux, de généraux et autres person-
'nages illustres. Ces peintures, destinées aux gale-
ries de Versai lies, au gmenteront la collection déjà si
intéressante de ce musée. La peinture décorative,
qui mérite toute la sollicitude du Gouvernement,
a obtenu dans la distribution des fonds du bud-
get une part importante. Des allocations ont été
affectées aux peintures d’une des chambres du
palais de justice de Rennes, de la chapelle Saint-
Georges, dans l’église métropolitaine de Paris,
et de la chapelle Sainte-Geneviève, à l’église
Saint-Gervais. Ce dernier travail a été terminé
dans le cours de 1866, en même temps que le
grand tableau représentant la réception des chefs
arabes par l’Empereur en 1860, lors du voyage
de Sa Majesté en Algérie.

SCULPTURE.

Au nombre des commandes et acquisitions
d’œuvres de sculpture faites en 1866, figurent :
 
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