Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1867

DOI Heft:
Nr. 195 (20 septembre)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.26659#0247
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
i 867. — N° 195.

BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE

20 septembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITE

SUPPLEMENT A LA GAZETTE• DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE DIMANCHE MATIN

Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuiteme
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

Un an.

PARIS ET DEPARTEMENTS

. 10 fr. I Six mois.

6 fr.

MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ.

' ;# 7

CORRESPONDANCE DE LONDRES.

Londres, 15 septembre.

L’exposition nationale de portraits a été fer-
mée le Ier de ce mois. La troisième et dernière,
qui aura lieu au printemps prochain, comprendra
non-seulement tous les portraits de personnages
célèbres exécutés depuis 1800 jusqu’à ce jour,
mais aussi tous les portraits se rattachant aux
deux premières périodes et qui, par oubli, indif-
férence ou toute autre cause, n’ont pas été en-
voyés aux deux premières expositions.

Le bruit a couru ici que le célèbre Mario de-
vait prochainement livrer aux enchères son im-
portante collection de tableaux, armures, ma-
nuscrits et autres curiosités; on ne dit pas si la
vente aurait lieu ici ou à Paris.

Un livre fort intéressant, et que le hasard nous
a fait voir ces jours-ci, a été publié dernièrement
à La Haye. (Pctuhis Potier, sa Vie et ses couvres,
par T. van Westrheene, La Haye, Nijhoff.) C’est
un ouvrage fait avec beaucoup de soin, plein
de faits curieux. L’auteur a découvert plusieurs
documents authentiques qui jettent enfin quelque
jour sur la vie jusqu’ici peu connue du grand
artiste. Sa veuve s’était remariée et la famille
dans laquelle elle entra vécut pendant plus d’un
siècle dans la maison que Potter habitait, et con-

serva, jusqu’en '1820, toutes les peintures, es-
quisses, dessins, etc., laissés par l’artiste.

Un petit tableau de Mierisa été volé dernière-
ment aux Ufïîzi à Florence, et retrouvé quelques
jours après chez un marchand de bric-à-brac
auquel il avait été vendu pour deux francs! ! !

La ville de Salisbury vient d’ouvrir un Musée
spécial du* plus haut intérêt et qui, comme de
raison, est dû à la libéralité d’un de ses citoyens,
M. William Blackmore, qui s’était établi à Liver-
pool, où il acquit dans le commerce une fortune
considérable. La curiosité de M. Blackmore,
comme dirait Gersaint, portait sur l’archéologie
et principalement sur les premiers vestiges de
l’industrie humaine. Eu 1863, dans un voyage
en Amérique, il apprit que la collection d’objets
provenant des monticules de la vallée du Missis-
sipi, formée par MM. Squier et Davis, était relé-
guée dans les caves du bâtiment occupé par la
Société historique de New-York, qui ne voulait
pas donner à ces messieurs le prix qu’ils en de-
mandaient. Il se mit aussitôt en rapport avec
M. Davis et acquit ce précieux assemblage. De-
puis longtemps déjà M. Blackmore avait fait exé-
cuter, en Angleterre et en France, de nombreuses
fouilles, il avait acquis en Allemagne, en Dane-
mark,, en Suisse, à Gibraltar, tous les objets se
rattachant à l’industrie humaine antédiluvienne;
son cabinet avait acquis une grande notoriété. Il
vient d’en faire don à sa ville natale et a fait
construire, pour l’installer, un grand bâtiment
renfermant une salle de plus de 75 pieds de lon-
gueur sur 35 de largeur, admirablement éclairée.
Sous la direction du donateur, M. E. T. Stevens
a classé, avec une méthode parfaite, tous es ob-
jets, et il va en publier un catalogue raisonné et

30

iv.
 
Annotationen