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La chronique des arts et de la curiosité — 1867

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Nr. 181 (21 avril)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26659#0133
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1867.— N° 181.

BUREAUX, 55, RUE VIVjlENNE,

21 avril.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE DIMANCHE MATIN

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MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ.

LE SALON DE 1867.

Malgré l’intérêt qu’inspire l’Exposition univer-
selle du Champ de Mars, le Salon annuel des
Champs-Élysées, qui s’est ouvert au public le
15 avril, ne peut manquer d’éveiller la curiosité
des amateurs et les discussions de la critique.
2,745 œuvres d’art seulement y sont exposées :
c’est 500 de moins que l’année dernière. L’amé-
nagement intérieur du Salon est d’ailleurs le
même qu’en 1866, le jardin central étant mal-
heureusement réservé pour les cérémonies pu-
bliques auxquelles l’Exposition universelle doit
donner lieu. C’est dire que la sculpture, à la-
quelle il arrive cette année toutes sortes de més-
aventures, est assez tristement placée.

Bien que le Salon ne renferme aucune œuvre
d’un mérite exceptionnel et qu’il ne révèle aucun
effort véritablement nouveau, la curiosité du vi-
siteur y trouvera son compte. Le tableau bataille,
si abondant autrefois, commence à devenir rare.
Nous n’en sommes pas plus contristés qu’il ne
convient. La peinture religieuse se rapproche
tous les jours davantage de la peinture de genre;
mais parmi ces œuvres de l’art familier, parmi
les portraits, parmi les paysages, il y a au Salon
des pages excellentes, spirituelles, bien venues,
iv.

et, pour toutjdire, elles y sont même en assez
grand nombre.

Nous ne citerons aujourd’hui que quelques
noms, sans vouloir préjuger d’ailleurs les résul-
tats d’un examen que la Gazette se réserve de
faire avec sa sincérité habituelle.

Dans le grand Salon d’honneur, on remarque
les deux figures décoratives deM. Bin, VI lis sus et
le Céphise; un Meissonier des plus fins; le Som-
meil, deM. Puvis de Chavannes; deux paysages
de M. Théodore Rousseau; la Mort de César,
de M. Clément; divers portraits de MM. Cabanel,
H. Lehmann et Rodakowski ; les Feuilles d’Au-
tomne, de M. Hébert; le Prince en voyage, de
M.Knaus; le Retour des champs, de M. Jules
Breton, et un immense tableau, le Tapis vert,
que le catalogue attribue bien cruellement à
M. Gustave Doré.

Dans les salons suivants sont groupés, selon
les fatalités de l’ordre alphabétique, le Marché
d’esclaves, de M. Gérôme; les Scènes algé-
riennes, de M. Fromentin, l'Idylle, de M. James
Bertrand ; les Syrènes, de M. Belly ; le Ribeira,
de M. Bonnat; les Dominicains peignant une
chapelle, par M. de Curzon ; la Synagogue
d’Amsterdam, de M. Brandon; la Biblis de
M. Henner; le Saint Louis, de M. Laugée; la
Petite maison florentine, de M. Émile Lévy ; le
Duo, de M. Roybet; la Place enviée, de M. Eu-
gène Lambert. Là aussi sont les tableaux de
M. Paul Meyerheim, le Supplice des coins et le
Vieillard, de M. Ribot, le Haras, de M. Schreyer,
les portraits de MM. Giacomotti, Bouguereau,
Robert-Fleury, Bracquemond, Jalabert, les pay-
sages de MM. Corot, Daubigny, Paul Iluet, Ca-
bat, J.-F. Millet, et beaucoup d’autres œuvres

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